Erich Hoepner

Erich Hoepner
Erich Hoepner
En 1939.

Naissance
Francfort-sur-l'Oder, province de Brandebourg
Décès (à 57 ans)
prison de Plötzensee, Berlin
Origine Allemand
Allégeance Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Drapeau de la république de Weimar République de Weimar
Drapeau de l'Allemagne nazie Troisième Reich
Grade Generaloberst
Années de service 19041942
Commandement 16e corps de Panzer,
4e armée blindée
Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes invasion de la Pologne,
Bataille de France,
Opération Barbarossa
Distinctions Croix de Chevalier
Autres fonctions Participation au complot du contre Adolf Hitler

Erich Hoepner est un général allemand de la Seconde Guerre mondiale, né le à Francfort-sur-l'Oder et mort exécuté le à Berlin. Il participe à la campagne de Pologne, la campagne de France puis à l'invasion de l'Union soviétique dans l'avance sur Leningrad puis lors de la bataille de Moscou. Début , face à la contre-offensive soviétique, il replie ses troupes sur une ligne plus facile à défendre sans en informer son supérieur. Hitler le relève alors de son commandement et le chasse de l'armée. Il participe au complot du contre ce dernier, est jugé de manière expéditive, condamné à mort et pendu peu après.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hoepner (à droite) en sur le front russe, en discussion avec le général SS Walter Krüger.

Erich Hoepner est le fils d'un médecin de Francfort-sur-l'Oder dans le Brandebourg. À partir de 1893, il étudie au lycée impératrice-Augusta (de)[1]. À la fin de sa scolarité, ayant obtenu son Abitur, Erich Hoepner s'engage comme Fahnenjunker dans le 13e régiment de dragons stationné à Metz. Erich Hoepner est officier de cavalerie pendant la Première Guerre mondiale, terminant la guerre au grade de Rittmeister. Il demeure dans la Reichswehr après la guerre et atteint le rang de Generalmajor[a] en 1936. Hoepner est un des premiers partisans de l'utilisation des blindés au combat. Il est promu Generalleutnant[b] en 1938 et reçoit le commandement du 16e corps de panzers. Il est General der Kavallerie[c] dès 1939.

Commandements durant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Hoepner, surnommé der alte Reiter, « le Vieux Cavalier », participe aux invasions de la Pologne () et de la France (mai-), ce qui lui vaut la croix de chevalier de la croix de fer. Il est promu Generaloberst[d] en .

Il reçoit le commandement du 4e groupe blindé en prévision de l'invasion de l'Union soviétique en . Dans un ordre du jour à ses troupes en date du , préparatoire au déclenchement de l'opération Barbarossa, il proclame que la guerre contre la Russie est essentielle pour l'avenir du « peuple allemand », que ce conflit est en réalité la continuation du Drang nach Osten médiéval, le « combat historique » des Germains contre les Slaves, qu'une lutte à mort s'engage contre le judéo-bolchevisme[2] ; il ajoute que la guerre qui va se déclencher a pour but la destruction de la Russie actuelle et la défense de « la culture européenne contre le déluge moscovite-asiatique[3] ».

Son unité participe à la bataille de Moscou à la fin de l’année 1941. Le , elle est renommée 4. Panzerarmee.

Dans les premiers jours de l'année 1942, sans l'accord de son supérieur, le Generaloberst von Kleist, Hoepner replie ses troupes face à la contre-offensive majeure des Soviétiques devant Moscou : il est relevé de son commandement le et exclu de l'armée.

Participations à divers complots contre Hitler[modifier | modifier le code]

Hoepner, comparaissant en tenue civile devant le Volksgerichtshof, quelques jours avant d’être pendu.

Bien qu'opposé aux termes du traité de Versailles, il est l’un des premiers adversaires de l'accession de Hitler au pouvoir. Il participe à plusieurs complots pour le renverser en jouant un rôle de premier plan. Lors d'une de ces tentatives en 1938, la conspiration Oster, les troupes d’Hoepner ont pour mission de neutraliser les SS après la réussite de l'assassinat de Hitler, mais le plan échoue et le rôle qu'y a joué Hoepner n'est pas découvert.

Tout comme d'autres résistants conservateurs, Hoepner craint que les décisions stratégiques de Hitler ne conduisent l'Allemagne à sa perte. Après la bataille de France, ces craintes semblent non fondées et Hoepner devient moins critique à l'égard du Führer. Ce n'est que lorsque l'opération Barbarossa se trouve bloquée aux portes de Moscou, et qu'il est chassé de façon humiliante par Hitler, qu'il redevient un opposant actif.

Hoepner est un des conspirateurs du complot du , mais cette fois il est arrêté après l'échec de la tentative de coup d'État. Il est torturé par la Gestapo. Jugé par le Volksgerichtshof, le « tribunal du peuple » institué par Hitler, Hoepner est condamné à mort. Il est pendu le , dans la prison de Plötzensee à Berlin.

Plaque commémorative en l'honneur des généraux Hoepner et von Tresckow dans le Bundeshaus à Berlin.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Équivalent de général de brigade en France.
  2. Équivalent de général de division en France.
  3. Équivalent de général de corps d'armée en France, ici spécialisé dans l'arme « cavalerie », qui historiquement s'est rapprochée de l’arme blindée pour être désignée par le vocable « arme blindée et cavalerie ».
  4. Équivalent de général d'armée en France.

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Erich Hoepner » (voir la liste des auteurs).
  1. Cauerstraße 36–37, heute Ludwig-Cauer-Grundschule
  2. Stéphane Audouin-Rouzeau (dir.), Annette Becker, Christian Ingrao, Henry Rousso et al., La Violence de guerre : 1914-1945 : approches comparées des deux conflits mondiaux, Bruxelles, Complexe, coll. « Histoire du temps présent », , 348 p. (ISBN 978-2-87027-911-3, OCLC 718499368, lire en ligne), à préciser.
  3. Christopher Browning (trad. de l'anglais par Jacqueline Carnaud et Bernard Frumer), Les Origines de la solution finale : l'évolution de la politique antijuive des nazis, septembre 1939-mars 1942, Paris, Les Belles Lettres éd. du Seuil, coll. « Histoire », , 631 p. (ISBN 978-2-7578-0970-9, OCLC 937777483), p. 271.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]