Edme Pirot

Edmond Pirot
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Edme Pirot[1], docteur et professeur de Sorbonne, né à Auxerre le , fut d'abord chantre de Varzy dans le diocèse d'Auxerre, puis chanoine de Notre-Dame à Paris, et enfin chancelier de cette cathédrale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nommé examinateur des livres et des thèses relatifs à la théologie, il se trouva mêlé dans l'affaire du quiétisme. Sous Achille III de Harlay, il travailla à la censure de madame Guyon, qu'il interrogea ; il fut chargé ensuite d'examiner le livre de Fénelon intitulé Explication des maximes des Saints. ll fit au manuscrit quelques changements auxquels l'auteur avait consenti, et ayant ainsi ôté ce qui lui paraissait blâmable et dangereux, il finit par dire que ce livre était tout d'or. Cependant lorsqu'il vit Bossuet se prononcer si fortement contre ce même ouvrage, non seulement l'abbé Pirot rétracta sa première décision, mais il écrivit une Censure contre l’Explication, signée par soixante autres docteurs, et datée du . Pirot mourut à Paris le . On n'a rien d'imprimé de lui, excepté un Discours en latin, qu'il prononça à la Sorbonne en 1669. On connaît néanmoins plusieurs copies de quelques-uns de ses manuscrits, telles qu'une Relation des vingt-quatre dernières heures de la marquise de Brinvilliers[2],[3] en 1676, un Mémoire sur l'autorité du Concile de Trente en France qui fut envoyé à Leibnitz, et qui est cité dans la correspondance de Bossuet avec ce philosophe, des Corrections et Changements faits à l'abrégé des principaux traités de théologie du père Nicolas Letourneux, et quelques autres écrits que l'on trouve cités dans l’Histoire de Fénelon. Le cardinal de Bausset cite souvent ce docteur dans les Histoires de Bossuet et de Fénelon.

Jacques Le Brun nous le présente sous un aspect peu sympathique[4] : jouant un rôle considérable mais sachant se tenir à l'arrière-plan et n'hésitant pas à revenir sur ses approbations s'il pouvait par là plaire aux puissants ; non seulement Fénelon mais aussi Huet et Richard Simon en firent les frais.

De à sa mort, Edmond Pirot exerça la charge d'abbé commendataire de Saint-Nicolas d'Hermières.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ou Edmond
  2. Dans L'Exécution publique à Paris au XVIIIe siècle : une histoire des rituels (Éditions Champ Vallon, 2006).
  3. Le manuscrit a été publié depuis sous le titre La marquise de Brinvilliers : récit de ses derniers moments (manuscrit du P. Pirot, son confesseur), Notes et documents sur sa vie et son procès par G. Roullier, Lemerre, 1883.
  4. La jouissance et le trouble: Recherches sur la littérature chrétienne de l'âge classique, Droz, 2004, p. 307 et suiv.

Sources[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. François-Xavier Feller, François Marie Pérennès et Jean Baptiste Pérennès, Biographie universelle, ou Dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, vol. 10, Paris, Gauthier, (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article

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