Paris souterrain

L'expression « Paris souterrain » (ou parfois les Dessous de Paris) évoque les éléments du sous-sol parisien : carrières, catacombes, sous-sols d'immeubles, égouts, galeries techniques et voies souterraines (métro et RER, tunnels routiers).

Éléments pris en compte par l'urbanisme[modifier | modifier le code]

Carrières, catacombes et sous-sols[modifier | modifier le code]

Ces anciennes exploitations le plus souvent médiévales (par exemple de calcaire résistant des colonnes de la cathédrale Notre-Dame, gypse au nord de la Seine, de calcaire grossier au sud) ou de l'époque moderne peuvent être immenses comme sous la butte Montmartre ou bien au parc Montsouris. Elles sont la cause de nombreux fontis, fissures ou éboulements de bâtiments en surface depuis l'urbanisation de grande ampleur initiée au XVIIe siècle. Ces conséquences désastreuses pour l'extension de la ville ont nécessité une première gestion drastique des souterrains au XVIIIe siècle. Ces aménagements globaux de l'autorité régalienne doivent être aujourd'hui surveillés par une police spécialisée, du fait des dégradations répétées ou destructions des visiteurs ou découvreurs, voyageurs ou squatters qualifié de "cataphiles"[1].
À l'origine, simples galeries reliant les carrières entre elles, elles se sont individualisées pour servir d’entrepôts (civils et militaires) et surtout d’ossuaire à l’ancien cimetière des Innocents. Elles ont joué un rôle durant la libération de Paris en permettant au colonel Henri-Rol Tanguy de se cacher dans un abri qui y était relié. Aujourd'hui, une petite partie d'entre elles a été transformée en musée. Ouverte au public, elle est très visitée, notamment par des touristes étrangers. L'entrée officielle qui se fait place Denfert-Rochereau ne donne accès qu’à la partie "légale" du réseau, mais quelques-uns, les cataphiles, connaissent d’autres entrées beaucoup moins officielles. Pierre Tchernia les fait peupler de tout un petit peuple sous-parisien : Les Gaspards.
Ces derniers, privés ou publics, regroupent plusieurs dizaines de milliers de places individuelles ; ils sont soumis à une réglementation très stricte. Certains bâtiments ou abris de guerre anciens peuvent être accessibles par le réseau souterrain, et du coup invariablement pillés.

Égouts et galeries[modifier | modifier le code]

Les grands travaux haussmanniens concernant l'hydraulique et les réseaux normalisés d'amenée et d'évacuation d'eaux ont été dirigés par le comte Belgrand et ses équipes municipales du service des eaux et des égouts de Paris. Immortalisés par Victor Hugo dans l’épisode des MisérablesJean Valjean sauve Marius en le portant sur ses épaules, ils couvrent aujourd’hui plus de 1000 km. Pour les visiter : leur entrée officielle se fait pont de l'Alma.
Souvent reliées ou associées aux précédents, ce sont diverses conduites transportant eau, gaz, électricité, chauffage-urbain, câbles téléphoniques et cybernétiques, pneumatiques, etc.

Voies souterraines[modifier | modifier le code]

Initiée sur les boulevards des Maréchaux puis dans le quartier des Halles, vu la densité croissante de la circulation, elle tend à prendre de plus en plus d’importance.
  • Voie d’eau canalisée.
Le canal Saint-Martin où se trouvait le mythique hôtel du Nord si cher à Arletty (il en existe aujourd'hui une réplique moderne).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Police anti-cataphile.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Brachet-Sergent et Gilles Thomas, Atlas du Paris souterrain : la doublure sombre de la Ville lumière, Parigramme, 2001.

Vidéographie[modifier | modifier le code]

  • Les gardiens du Paris souterrain, Documentaire de 55 minutes, réalisé par Pierre Toury et Laurent Lefebvre, Diffusion France 5 en documentaire en ligne.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]