Classe Dardo

Classe Dardo
Image illustrative de l'article Classe Dardo
Le destroyer Freccia.
Caractéristiques techniques
Type Destroyer
Longueur 96,15 m
Maître-bau 9,75 m
Tirant d'eau 3,15 m
Déplacement 1 225 tonnes (standard)
Port en lourd 2 150 tonnes (pleine charge)
Propulsion 2 turbines à vapeur à engrenages Parsons
3 chaudières
2 hélices
Puissance 44 000 ch (33 000 kW)
Vitesse 38 nœuds (70 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 2 canons antiaériens jumelés de 120 mm
2 canons simples "pom-pom" de 40 mm
4 mitrailleuses de 13,2 mm
2 triples tubes lance-torpilles de 533 mm
2 lanceurs pour 54 mines
Rayon d’action 4 600 milles nautiques à 12 nœuds (22 km/h)
Autres caractéristiques
Équipage 6 officiers, 159 sous-officiers et marins
Histoire
A servi dans  Regia Marina
 Marine hellénique
Période de
construction
1929 - 1933
Période de service 1931 - 1946
Navires construits 8
Navires perdus 6
Navires démolis 2

La classe Dardo (appelé aussi Classe Freccia) est une classe de destroyers construit pour la Regia Marina dans les années 1930.

Avec la classe Dardo (1930-32), composée de quatre unités, la Regia Marina met en service un nouveau destroyer rapide, doté d'un déplacement d'environ 1 500 tonnes, d'un armement compact composé de quatre canons Ansaldo 120/50 Mod. 1926 en deux systèmes jumelés et de deux tubes lance-torpilles triples.
Ces navires avaient une seule cheminée massive, caractéristique des navires italiens de l'époque, et étaient très rapides, mais mal armés en termes de torpilles.

Ils étaient essentiellement une version élargie de la classe Turbine antérieure. Quatre navires de cette classe ont été construits en 1933 avec des modifications pour la Grèce, formant la classe Kountouriotis[1]. Une deuxième série a été construite avec des améliorations, également composée de quatre unités et nommée Classe Folgore ou Classe Dardo Série II .

Conception et description[modifier | modifier le code]

Les destroyers de la classe Dardo étaient des versions agrandies et améliorées de la classe Turbine précédente[2]. Ils avaient une longueur totale de 96,15 mètres, une largeur de 9,75 mètres et un tirant d'eau moyen de 3,15 mètres[3]. Ils déplaçaient 1 225 tonnes à charge normale et 2 150 tonnes en charge totale[4]. Leur effectif en temps de guerre était de 6 officiers, 159 sous-officiers et marins[5].

Les Dardo étaient propulsées par deux turbines à vapeur à engrenages Parsons, chacune entraînant un arbre d'hélice à l'aide de la vapeur fournie par trois chaudières Thornycroft[5]. Les turbines étaient conçues pour produire 44 000 chevaux-vapeur (33 000 kW) et une vitesse de 30 nœuds (56 km/h) en service, bien que les navires aient atteint des vitesses de 38-39 nœuds (70-72 km/h) pendant leurs essais en mer alors qu'ils étaient légèrement chargés. Ils transportaient suffisamment de fioul pour avoir une autonomie de 4 600 milles nautiques (8 500 km) à une vitesse de 12 nœuds (22 km/h)[2].

Leur batterie principale était composée de quatre canons de 120 millimètres dans deux tourelles jumelées, une à l'avant et une à l'arrière de la superstructure[4]. La défense antiaérienne (AA) des navires de la classe Dardo était assurée par une paire de canons AA de 40 millimètres dans des affûts simples au milieu du navire et une paire d'affûts doubles pour des mitrailleuses Breda Model 1931 de 13,2 millimètres[5]. Ils étaient équipés de six tubes lance-torpilles de 533 millimètres dans deux montages triples au milieu du navire. Bien que les navires ne soient pas dotés d'un système de sonar pour la lutte anti-sous-marine, ils sont équipés d'une paire de lanceurs de grenades sous-marines[2]. Les Dardo peuvent transporter 54 mines[4].

Navires de la classe[modifier | modifier le code]

Marine Italienne[modifier | modifier le code]

Construit par le cantieri navali Odero, Sestri Ponente,
lancement le – mise en service le
Capturé par les Allemands et renommé TA31. Sabordé le .
Construit par CT Riva Trigoso, Gênes
lancement le – mise en service le
Coulé le au large de Gênes par des bombardements.
Construit par CT Riva Trigoso, Gênes,
lancement le – mise en service le
Coulé par une mine le avec la perte de 170 hommes, 39 survivants.
Construit par Odero, Sestri Ponente,
lancement le – mise en service le
Éperonné et coulé par le sous-marin HMS Odin le . Échoué le près du cap Bon et torpillé par le sous-marin britannique HMS Turbulent.

Marine Grecque[modifier | modifier le code]

La marine grecque commanda quatre destroyers à l'Italie en 1929 de conception similaire à la classe Kondouriotis. La principale différence avec les navires italiens était la substitution de quatre canons simples de 120 mm (modèle Ansaldo 1926) pour les tourelles doubles utilisées dans les navires de la marine italienne.

Construit par Odero, Sestri Ponente, 
lancement le  – mise en service en
Coulé par l'aviation allemande le .
Construit par Odero, Sestri Ponente, 
mise en service en
Retiré du service en 1946, démoli en 1947.
Construit par Odero, Sestri Ponente, 
mise en service en
Coulé par l'aviation allemande le .
Construit par Odero, Sestri Ponente, 
lancement le  – mise en service en
Retiré du service et démoli en 1946.

Sources[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Kountouriotis class su uboat.net
  2. a b et c Brescia, p. 116
  3. Whitley, p. 165
  4. a b et c Fraccaroli, p. 51
  5. a b et c Gardiner & Chesneau, p. 299

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurizio Brescia, Mussolini's Navy: A Reference Guide to the Regina Marina 1930–45, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 978-1-59114-544-8)
  • Aldo Fraccaroli, Italian Warships of World War II, Shepperton, UK, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0002-6)
  • Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All The World's Fighting Ships 1922–1946, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-146-7)
  • Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , Third Revised éd. (ISBN 1-59114-119-2)
  • M. J. Whitley, Destroyers of World War 2: An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-85409-521-8)

Liens externes[modifier | modifier le code]