Château de Pontécoulant

Château de Pontécoulant
Image illustrative de l’article Château de Pontécoulant
La façade avant du château. Le bâtiment de droite est la partie la plus récente.
Type Maison forte
Début construction 2e moitié du XVIe siècle
Destination actuelle Musée
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1927)
Coordonnées 48° 53′ 47″ nord, 0° 35′ 23″ ouest[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Normandie
Région Normandie
Département Calvados
Commune Pontécoulant
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Pontécoulant
Géolocalisation sur la carte : Calvados
(Voir situation sur carte : Calvados)
Château de Pontécoulant

Le château de Pontécoulant est une demeure, du XVIe siècle, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Pontécoulant dans le département du Calvados, en région Normandie.

Le domaine de Pontécoulant rassemble les marques distinctives de la noblesse : château, pavillons du garde-chasse et du jardinier, colombier, parc paysager, ferme, bois et terres. La famille Le Doulcet de Pontécoulant s'y est établie au XVIe siècle et s'y est éteinte en 1896, laissant le château au département du Calvados, qui l'aménagea en musée dès 1908.

Le château est inscrit aux monuments historiques.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est situé à l'est du bocage virois, près de Condé-sur-Noireau, à proximité de la Suisse normande, sur la commune de Pontécoulant, dans le département français du Calvados.

Historique[modifier | modifier le code]

La famille Le Doulcet de Pontécoulant s'établit au château au XVIe siècle. Grâce aux mariages entre nobles, la famille devient puissante, acquérant le privilège de posséder un colombier, 343 hectares de terre éparpillées dans la Manche et le Calvados. Comme beaucoup de familles d'aristocrates, les Doulcet de Pontécoulant vivaient au-dessus de leurs moyens, c'est ainsi qu'au XVIe siècle, Léon-Armand Doulcet de Pontécoulant se voit obligé de vendre les ²⁄₃ de ses terres ainsi qu'une partie du mobilier, ce qui va permettre de restaurer la propriété et de construire la deuxième partie du château.

Marie Augustine Le Doulcet de Pontécoulant, épouse du diplomate Edmond de Barrère, se trouvant sans héritiers, fait don du domaine au département du Calvados, dans le but d'en faire un musée[2]. Elle décède en 1908.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le château est un temps occupé par les Allemands. Le maréchal Rommel y passe une nuit dans la chambre bleue[3].

Description[modifier | modifier le code]

La partie sud-ouest est construite à la fin du XVIe siècle[4], à l’emplacement d’une ancienne maison forte. Le château est agrandi et réaménagé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, pour devenir la résidence d’été de la famille de Pontécoulant qui vit alors à Caen et à Paris. Cette partie nord-est, plus basse et plus longue, est dotée de fenêtres cintrées, lui donnant un aspect d'orangerie. Il lui est adjoint deux tourelles à coupoles. Deux pavillons d’entrée, l’un dit « du jardinier » et l’autre « du garde-chasse » furent alors édifiés pour marquer le seuil de la cour d’honneur. Fermant la perspective, la demeure masquait les jardins où le marquis fit aménager terrasses, murs, allées et bosquets. Ses descendants ne modifièrent plus la propriété qu’il avait dessinée.

Protection aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

Le château est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [5].

Parc et jardins[modifier | modifier le code]

Le parc et les jardins du château forment un site classé inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables. Ce site se compose à l'ouest et au sud d'un jardin avec sa pièce d'eau et sa cascade, d'un jardin potager et du parc où sont construits une glacière et un monument[6].

À l'est, la façade principale du château donne sur une allée centrale divisant une grande pelouse. Les deux angles d'entrée de celle-ci sont matérialisés par deux pavillons symétriques.

L'ensemble est situé en vallée de Druance, en amont d'un barrage formant un court réservoir, barrage dont le dérasement est à l'étude[7].

Personnalités liées[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. Pierre Bellemare, Ma vie au fil des jours, Flammarion, (ISBN 978-2-0813-9571-8, lire en ligne), p. 20-40.
  3. Huguo Pigeon, « Le château de Pontécoulant, une histoire familiale », Ouest-France, no 22851,‎ (ISSN 0999-2138, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  4. Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 201.
  5. « Château », notice no PA00111618, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. « parc du château », notice no IA14003375, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. « La Manche libre.fr - Barrage de Pontécoulant : 2,3 millions d’euros pour le démolir » (consulté le ).
  8. « Vire.com - Archives Le Bocage Libre - Pierre Bellemare à Pontécoulant » (consulté le ) (archive Wikiwix)

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude Leroy, Le château de Pontécoulant, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 31 p. (ISBN 2-85480-394-9)
  • Annales de Normandie, 1994, no 2, numéro spécial sur Pontécoulant (lire en ligne) :
    • Avertissement, p. 99
    • Jean-Yves Laillier, Le fief de Pontécoulant, p. 103-114
    • Bernard Garnier, Aspects matériels de la vie à Pontécoulant au XVIIIe siècle, p. 115-166
    • Gabriel Désert, Les Pontécoulant, la politique et l'économie, p. 167-211
    • Pierre Brunet, Les paysages de Pontécoulant, p. 213-230
    • Pierre Brunet, La ferme de la Basse-Cour de Pontécoulant, p. 231-300
    • Le chartrier de Pontécoulant, p. 301-304
  • Pierre Bellemare, Ma vie au fil des jours, Éditions Flammarion, 2016, p. 23-28

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]