Catherine Colomb

Catherine Colomb
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
PrillyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie-Louise ColombVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Catherine Tissot, Catherine ColombVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinctions

Catherine Colomb, pseudonyme de Marie-Louise Colomb, épouse Reymond, née en 1892 à Saint-Prex et morte le , est une femme de lettres vaudoise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Orpheline de mère à l'âge de cinq ans, Catherine Colomb est élevée par sa grand-mère maternelle. Elle passe son enfance et sa jeunesse à Begnins, puis à Lausanne, où elle achève en 1916 des études classiques par une licence ès lettres. Catherine Colomb rédige par ailleurs plus d'une vingtaine d'articles pour la presse suisse romande de 1913 à 1920[1]. Elle rédige une thèse de doctorat sur « Béat de Muralt, voyageur et fanatique »[2] qu'elle abandonne avant la soutenance[3]. À part de longs séjours en Allemagne, en Angleterre et à Paris, avant son mariage en 1921, et la naissance de ses deux fils en 1923 et 1929, Catherine Colomb demeure toute sa vie dans le canton de Vaud, à Yverdon-les-Bains, Lausanne et Prilly. Les vicissitudes de vieilles familles de la Côte vaudoise, entre leurs châteaux, leurs parcs, le lac et les vignes, inspireront d'ailleurs ses quatre romans Pile ou face, Château en enfance, Les Esprits de la terre et Le temps des anges.

Pendant près de trente ans, Catherine Colomb subordonne ses ambitions littéraires aux exigences de la vie familiale et sociale. Elle commence à écrire en cachette au début des années 1920, le jour même où le cadet de ses fils entre à l'école. Son premier roman, Pile ou face, signé Catherine Tissot, est publié en 1935.

Catherine Colomb est membre de l'Association des écrivains vaudois, de la Société des écrivains suisses et de l'Association suisse des femmes universitaires. Reconnue par le poète Gustave Roud et, en France, par Jean Paulhan, Catherine Colomb est aujourd'hui considérée en Suisse romande comme l'une des écrivaines les plus marquants de la seconde moitié du siècle. Elle a été distinguée par le jury du Prix de la Guilde du Livre (1945) et a reçu le Prix du Livre vaudois (1956) et le Prix Rambert (1962). En 1993, les éditions de l'Âge d'Homme ont publié ses œuvres complètes, plus d'un quart de siècle après sa mort survenue à Prilly le 13 novembre 1965. En 2008, les artistes de Saint-Prex fondent une Association Catherine Colomb visant à promouvoir des événements culturels et promouvoir l'écrivaine.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Pile ou face, 1934
  • Châteaux en enfance, Lausanne, Guilde du Livre, 1945 ; Réédition : L'Âge d'homme, 1993
  • Les Esprits de la terre, Lausanne, Rencontre, 1953 ; Réédition : L'Âge d'homme, 2002
  • Le Temps des anges, Gallimard, 1962 ; Réédition : L'Âge d'homme, 1993

Posthumes[modifier | modifier le code]

  • La Valise, Lausanne, Âge d'Homme, 1993
  • Les Royaumes combattants, Lausanne, Âge d'Homme, 1993
  • Catherine Colomb, Œuvres complètes, 3 volumes, Lausanne, L'Âge d'homme, 1993.
  • Tout Catherine Colomb, Genève, Zoé, 2019.

Récompense[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Demont, "La révélation d'un regard", Tout Catherine Colomb, Genève, Zoé, , 4 p. (ISBN 9782889276837), p. 59-62
  2. Catherine Colomb, Tout Catherine Colomb, Genève, Zoé, (ISBN 978-2-88927-683-7, lire en ligne), p. 146-348
    La thèse de Catherine Colomb a été éditée et publiée pour la première fois en 2019, dans la dernière collection de ses œuvres complètes.
  3. Auguste Bertholet, « Béat Louis de Muralt. Voyageur et fanatique », Tout Catherine Colomb, Zoé,‎ , p. 149 (ISBN 978-2-88927-683-7, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]