Cathédrale Saint-Pierre d'Annecy

Cathédrale Saint-Pierre d'Annecy
Image illustrative de l’article Cathédrale Saint-Pierre d'Annecy
Présentation
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Ville Annecy
Coordonnées 45° 53′ 58″ nord, 6° 07′ 32″ est

Carte

La cathédrale Saint-Pierre-aux-Liens d'Annecy est la cathédrale catholique d'Annecy, dans le département de la Haute-Savoie et siège du diocèse d'Annecy. Elle a été classée monument historique en 1906.

Historique[modifier | modifier le code]

Un couvent de célestins abrite un lieu de culte construit par le maître d'œuvre Jacques Rossel avant 1526. Ce lieu de culte semble être en usage en 1530. En 1534, les célestins sont remplacés par les cordeliers. La façade de l'édifice n'est achevée qu'en 1535 et le lieu de culte consacré seulement en 1539.

Le couvent devient en 1538 un lieu de refuge du chapitre de Saint-Pierre de Genève. Saint François de Sales y officie comme évêque au XVIe siècle. Après la suppression du couvent en 1771, les bâtiments servent de siège épiscopal, de 1782 à 1792.

Sous la Révolution française, l'église est transformée en temple de la déesse Raison et le clocher en partie abattu en 1794 pour être reconstruit en 1828 seulement. L'église devient cathédrale en 1822. Très décorée après 1885, elle a été épurée et restaurée de 1933 à 1936[1].

Elle a été classée monument historique par arrêté du [2].

Architecture[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

La façade exceptionnelle, de 1535, déjà strictement Renaissance, est sans doute, comme l'a montré Marcel Grandjean, inspirée d'un modèle romain, à savoir l'église Sainte-Marie-du-Peuple. Cette composition, qui cache un édifice basilical, est rythmée de pilastres toscans, sommée d'un fronton et ajourée notamment d'une rose encore dans la tradition gothique, imitant la rose supérieure de la tour sud de la cathédrale Saint-Pierre de Genève, due au même architecte[1].

Les cloches[modifier | modifier le code]

Dans le petit clocher se situant côté chœur de l'édifice se balancent deux cloches œuvres de la fonderie Paccard de Sévrier : le bourdon (note : la♯2), qui pèse 3 000 kilogrammes, accompagné d'une deuxième cloche, plus petite, elle sonne le sol♯3.

L'orgue[modifier | modifier le code]

L'orgue de la cathédrale.

Présentation[modifier | modifier le code]

L'église possédait un orgue dès le XVIIIe siècle.

Le grand orgue actuel a été construit de 1840 à 1842 ; il a ensuite subi plusieurs modifications et relevages au cours des ans, qui ont modifié la partie instrumentale de façon substantielle. Notamment, le positif de dos avait été supprimé en 1887 par Joseph Merklin.

Il a été restauré en 1994 pour revenir à un état plus proche de l'original par le facteur Michel Giroud avec reconstruction du positif de dos par une entreprise d'ébénisterie[3].

Il possède trois claviers de 54 notes et un pédalier de 30 notes. Les tractions sont mécaniques, avec machine Barker pour le grand orgue.

Il est classé monument historique depuis 1972 (et 1980 pour la partie instrumentale)[4].

Composition[modifier | modifier le code]

I - Positif de dos
54 notes
Montre 8 '
Bourdon 8 '
Gambe 8 '
Prestant 4 '
Dulciane 4 '
Nasard 2 2/3 '
Quarte 2 '
Tierce 1 3/5 '
Fourniture III 
Cromorne 8 '
II - Grand orgue
54 notes
Bourdon 16 '
Montre 8 '
Bourdon 8 '
Flûte 8 '
Gambe 8 '
Prestant 4 '
Galoubet II rgs
Plein-Jeu 
Cornet V 
Trompette 8 '
Clairon 4 '
III - Récit
54 notes
Bourdon 8 '
Bourdon 4 '
Trompette 8 '
Basson-Hautbois 8 '
Voix humaine 8 '
Pédale
30 notes
Montre 16 '
Bourdon 16 '
Flûte 8 '
Flûte 4 '
Bombarde 16 '
Trompette 8 '

Pour aller plus loin[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Marcel Grandjean, L’architecture religieuse en Suisse romande et dans l’ancien diocèse de Genève à la fin de l’époque gothique : Développement, sources et contexte, vol. 157, Lausanne, Cahiers d'archeologie romande, coll. « Cahiers d’archéologie romande », , 805 p. (ISBN 978-2-88028-157-1), p. 100-106
  2. Notice no PA00118342, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Site des Amis de l'orgue de la cathédrale.
  4. Notice no PM74000662, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture