André Wendelen

André Wendelen
Alias
Tybalt, Hector, Limbosch, l'Archange
Naissance
Saint-Josse-ten-Noode, Bruxelles
Décès (à 61 ans)
Nationalité Belge
Pays de résidence Belgique
Diplôme
Licencié en droit (ULB)
Profession
Diplomate
Autres activités
Agent du SOE travaillant pour la Sûreté de l'État
Conjoint
Bernardine (Nadine) Stasse
Descendants
Christine, Annick et un fils

André Wendelen, également appelé selon ses noms de guerre, Tybalt, Hector, Limbosch ou l'Archange, né le , décédé le , est un agent du service anglais de sabotage : le Special Operations Executive (SOE), attaché au service de la Sûreté de l'État, il est parachuté à trois reprises en Belgique dans le cadre des missions Mandamus, Tybalt et Brabantio-CNC. Après la guerre, André Wendelen entame une carrière diplomatique[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

André Jacques Auguste Wendelen naît à Saint-Josse-ten-Noode le .

Inscrit à l'Université libre de Bruxelles, il y décroche une licence en droit. Le , il fait son service militaire chez les carabiniers du Prince Baudouin. À l'issue de celui-ci, il a le grade d'adjudant CSLR. Le , il est mobilisé mais est déclaré inapte et est définitivement réformé en janvier 1940. Il s'exile à Londres où il se présente à l'attaché militaire en tant que civil. Il est envoyé à Tenby puis à Poitiers. À Moux, on le relève de ses fonctions en raison du fait qu'il n'a aucune obligation militaire. Le , il s'enrôle dans les Forces belges en Grande-Bretagne. Il est lieutenant auxiliaire au 1er bataillon fusiliers à Tenby. Le , il entre au service de la sûreté de l'État tandis que le Gouvernement belge est en exil à Londres. En 1941, André Wendelen prononce un discours à la BBC. Blessé lors d'un entrainement, il est hospitalisé et perd un rein. Agent de Renseignement et d'Action (ARA), il accomplit trois missions après trois parachutages sur le territoire belge occupé[1],[2].

Son action dans la résistance - Missions[modifier | modifier le code]

Écusson du Groupe G.

Mandamus[modifier | modifier le code]

La mission se déroule du au . André Wendelen est alors capitaine ARA. André Wendelen et son radio, Jean Brion, sont parachutés dans la nuit du 27 au . L'objectif principal de la mission est d'aider à la constitution du Groupe G qui se structure dans la mouvance de l'Université libre de Bruxelles et de coordonner ses actions de sabotage. Parachuté sur le sol belge, André Wendelen se met rapidement en contact avec ses anciens camarades de l'université et du Cercle du libre examen (Librex) où il rencontre Jean Burgers (Gaby). À partir de ce moment, le Groupe G est en contact avec Londres et reçoit directement ses directives du SOE. Jean Brion est arrêté en juin, après un périple en Suisse, en France et en Espagne, plusieurs arrestations, il parvient néanmoins à regagner Londres le .

Tybalt[modifier | modifier le code]

La mission se déroule du au . André Wendelen est alors major ARA. André Wendelen est parachuté avec le radio Jacques Doneux (Hillcat). Ils sont parachutés dans la nuit du 10 au au sud de Dinant. La mission a pour but de coordonner les efforts de la résistance et notamment de renforcer l'action du Mouvement National Belge. La mission comporte également un volet « sabotage économique » pour tenter d'enrayer les déportations de main d'œuvre vers l'Allemagne. William Ugeux, directeur de la Sûreté de l'État à Londres, lui a recommandé, ainsi qu'à Philippe de Liedekerke (Claudius), d'entrer en contact en Belgique occupée avec le banquier Raymond Scheyven et le président de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Victor Michel ; ce qui conduit rapidement à la constitution du Réseau Socrate[3]. André Wendelen porte sur lui un million et demi de francs belges, des diamants et des S-Phones pour permettre aux résistants d'entrer en contact avec les pilotes britanniques lors des parachutages. Le , André Wendelen, pris en charge par le Réseau Comète, traverse les Pyrénées aux côtés de William Todd, Jarvis Allen et Thomas Shaver. Un malencontreux coup de fil au consulat britannique de San Sebastian conduit à son arrestation ainsi qu'à celle de Thomas Shaver. Ils sont incarcérés à la prison de Pampelune. André Wendelen se fait passer pour un pilote canadien. Libéré, il parvient finalement à rallier Londres via Gibraltar.

Brabantio-CNC[modifier | modifier le code]

La mission se déroule du au . André Wendelen est parachuté avec le radio Jacques van den Spiegle (Van de Sande) et Elaine Madden[4]. Ils sont parachutés dans la nuit du 3 au . Outre des missions de coordination, l'objectif est de mettre la main sur le Prince Charles, le frère de Léopold III, qui vit dans la clandestinité à Sart-lez-Spa (mission Patron-Lysander). L'objectif étant de le ramener à Londres. La mission est finalement abandonnée et permet alors à cinq membres du Groupe G de rentrer à Londres.

André Wendelen et Philippe de Liedekerke sont les seuls agents belges des services de Renseignements et d'Actions (ARA) à avoir été parachutés à trois reprises en Belgique occupée et à être revenus en Grande-Bretagne.

Carrière et affectations[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b les fiches du réseau Comète
  2. a et b Mark Seaman, Special Operations Executive: A New Instrument of War, Routledge, 16 décembre 2005 - 256 pages
  3. Verhoeyen E. Le gouvernement en exil et le soutien clandestin aux réfractaires. In : Le travail obligatoire en Allemagne 1942-1945. Actes du Symposium du Centre de Recherches et d’Études Historiques de la Seconde Guerre Mondiale (CREHSGM), Bruxelles – Octobre 1992.
  4. Elle est l'unique agent féminin belge parachuté en Belgique durant la guerre
  5. Dossier personnel d'André Wendelen dans les archives du Service public fédéral Affaires étrangères
  6. « fiche B055 », sur cometeline.org (consulté le )