Anciens territoires de l'Est de l'Allemagne

Les anciens territoires de l'Est de l'Allemagne (en allemand Ehemalige deutsche Ostgebiete) sont les provinces ou les régions situées à l'est de la frontière orientale de l'Allemagne actuelle (la ligne Oder-Neisse), qui furent perdus par l'Allemagne après la Première Guerre mondiale puis la Seconde Guerre mondiale. Les territoires perdus après la Première Guerre mondiale comprennent la plus grande partie de la province de Posnanie et de la Prusse-Occidentale. Les autres territoires perdus après la Seconde Guerre mondiale incluent la Prusse-Orientale, la Poméranie ultérieure, la Nouvelle-Marche, la Haute-Silésie et la plus grande partie de la Basse-Silésie. Dans l'Allemagne d'aujourd'hui, le terme fait référence habituellement seulement aux territoires perdus après la Seconde Guerre mondiale[1], tandis qu'en Pologne les territoires acquis de l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale furent surnommés les « territoires récupérés ». Les anciens territoires de l'Est de l'Allemagne ne doivent pas être confondus avec les six nouvelles régions d'Allemagne qui étaient le territoire de l'Allemagne de l'Est avant la réunification.

La frontière d’après-guerre entre l'Allemagne et la Pologne (la ligne Oder-Neisse) fut officiellement reconnue par l'Allemagne de l'Est en 1950 par le traité de Zgorzelec, sous la pression de Staline. En 1952, la reconnaissance de la ligne Oder-Neisse comme frontière permanente était l'une des conditions de Staline pour que l'Union soviétique acceptât une réunification de l'Allemagne (voir Notes de Staline (en)). L'offre fut rejetée par le chancelier allemand Konrad Adenauer. La position officielle du gouvernement allemand sur le statut des anciens territoires orientaux de l'Allemagne occupés par des communautés sédentaires allemandes à l'est de l'Oder et de la Neisse était que ces zones étaient « temporairement sous administration polonaise [ou soviétique] ». En 1972, l'Allemagne de l'Ouest reconnut la ligne comme une frontière de facto dans le traité de Varsovie.

En 1990, dans le cadre de la réunification de l'Allemagne, l’Allemagne de l'Ouest reconnut les « faits sur le terrain » et accepta les clauses dans le traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne dans lequel l'Allemagne renonçait à toute prétention sur tout territoire à l'est de la ligne Oder-Neisse[2]. La reconnaissance de la ligne Oder-Neisse comme frontière de l'Allemagne fut officialisée par l'Allemagne réunifiée dans le traité sur la frontière germano-polonaise, est entré en vigueur le 16 janvier 1992.

Usage[modifier | modifier le code]

Ligne Oder-Neisse à Usedom.

Dans les accords de Potsdam, la description des territoires transférés est décrites sous la forme « Les anciens territoires allemands à l'est de la ligne Oder-Neisse », et les dérivés de cette description sont le plus couramment utilisé pour décrire les anciens territoires de l'Allemagne à l'est de la ligne Oder-Neisse.

Le nom d’Allemagne de l'Est, un terme politique, utilisé pour être le nom familier et commun pour la République démocratique allemande (RDA), et fait miroir au terme familier et commun pour l'autre état allemand d’Allemagne de l'Ouest. En se concentrant sur la période avant la Seconde Guerre mondiale, « Allemagne orientale » est utilisé pour décrire tous les territoires à l'est de l'Elbe (Elbe orientale (de)), comme en témoignent les œuvres du sociologue Max Weber et du théoricien politique Carl Schmitt[3],[4],[5],[6],[7], mais en raison des modifications de frontières dans le XXe siècle, après la Seconde Guerre mondiale, le terme « Allemagne de l'Est » et Allemagne orientale signifie le territoire de la République démocratique allemande.

En allemand, il y a un seul terme usuel Ostdeutschland, qui signifie Allemagne de l'Est ou Allemagne orientale, le terme allemand assez ambigu n'a jamais prévalu pour désigner la RDA. Depuis que Ostdeutschland a été utilisé pour désigner les cinq lands d’après guerre de l'Allemagne réunifiée. Cependant, parce que les gens et les institutions dans les États, traditionnellement considérées comme le centre de l'Allemagne, comme les trois nouveaux États du sud de Saxe-Anhalt, l'État libre de Saxe et l'État libre de Thuringe, utilisent encore le terme centre de l'Allemagne en se référant à leur région et ses institutions, Ostdeutschland reste un terme ambigu[8].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation de l’Empire allemand, 1871[modifier | modifier le code]

Extension au fil du temps du Brandebourg-Prusse (1600-1795).

Au moment de la fondation de l'Empire allemand en 1871, le royaume de Prusse était la partie la plus importante et la partie dominante de l'empire. Les territoires prussiens incluait les territoires pris par la Prusse lors des trois partitions de la Pologne au XVIIIe siècle: le Brandebourg oriental, la Silésie, la Poméranie et la province de Prusse et de Poznań (Posen). Plus tard, ces territoires seraient appelés en Allemagne « Ostgebiete des deutschen Reiches » (les territoires de l'Est de l'Empire allemand).

Traité de Versailles, 1919[modifier | modifier le code]

Modifications des frontières dans l'histoire de la Pologne.
Atlas allemand de 1880 montrant la diffusion des langues.

Le traité de Versailles de 1919 qui mit fin à la Première Guerre mondiale et restaura l'indépendance de la Pologne, connu sous le nom de la Deuxième République de Pologne, et l'Allemagne fut contrainte de céder certains de ses territoires, dont la plupart avaient été pris par la Prusse lors des trois partitions de la Pologne, et avait fait partie du royaume de Prusse et plus tard de l'Empire allemand pendant plus de 100 ans. Les territoires cédés à la Pologne en 1919 étaient ceux abritant une majorité polonaise, comme la province de Posnanie, la partie sud-est de la Haute-Silésie et le corridor de Dantzig.

Les transferts de terre en Europe centrale à la suite de Versailles incluaient :

Annexion allemande de la zone d’Hultschin et du territoire de Memel[modifier | modifier le code]

Allemagne de Weimar en 1925.

En , la région de Hlučín (Hlučínsko en tchèque, Hultschiner Ländchen en allemand) de la région de Moravie-Silésie qui avait été cédée à la Tchécoslovaquie en vertu du traité de Versailles fut annexée par le Troisième Reich au détriment de la Tchécoslovaquie conformément aux accords de Munich. Cependant, à la différence d'autres territoires tchécoslovaques perdus, il ne fut pas rattaché à Reichsgau de la région des Sudètes (région administrative couvrant les Sudètes), mais à la Prusse (Haute-Silésie).

À la fin de 1938, la Lituanie avait perdu le contrôle de la situation dans le territoire de Memel. Dans les premières heures du , une délégation lituanienne dut se rendre à Berlin à la suite de la réception d’un ultimatum, le ministre lituanien des Affaires étrangères Juozas Urbšys (en) et son homologue allemand Joachim von Ribbentrop signèrent le traité de cession du territoire de Memel à l’Allemagne en échange d'une zone de libre accès lituanienne dans le port de Memel, utilisant les installations érigées les années précédentes.

Occupation allemande de la Pologne durant la Seconde Guerre mondiale, 1939-1945[modifier | modifier le code]

Carte de Reichsgaue en 1941.

Entre les deux guerres mondiales, beaucoup en Allemagne affirmait que le territoire cédé à la Pologne en 1919-1922 devait retourner à l'Allemagne. Cette affirmation était l’une des justifications de l'invasion allemande de la Pologne en 1939, annonçant le début de la Seconde Guerre mondiale. Le Troisième Reich annexa les anciennes territoires allemands, comprenant le corridor de Dantzig, la province de Prusse-Occidentale, la province de Posnanie, et certaines parties de l'est de la province de Haute-Silésie. Le conseil de la ville libre de Dantzig vota pour devenir à nouveau une partie de l'Allemagne, bien que les Polonais et les Juifs fussent privés de leurs droits de vote et tous les partis politiques non nazis furent interdits. En plus de reprendre les territoires perdus en 1919, l'Allemagne annexa également d'autres territoires qui n’avaient jamais été allemands.

Deux décrets signés par Adolf Hitler (daté du et du ) divisèrent les zones annexées de la Pologne en unités administratives:

Ces territoires d’une superficie de 94 000 km² abritaient une population de 10 000 000 personnes.

Le reste du territoire polonais fut annexé par l'Union soviétique (voir pacte Molotov-Ribbentrop) ou fut inclus dans la zone d'occupation allemande contrôlée par le Gouvernement général de Pologne.

Après l'attaque allemande contre l'Union soviétique en , le district de Bialystok, qui comprenait les comtés de Białystok, Bielsk Podlaski, Grajewo, Łomża, Sokółka, Volkovysk et Grodno, furent « attachés à » (et non intégrés dans) la Prusse orientale, alors que la Galicie orientale (District de Galicie), qui comprenait les villes de Lwów, Stanisławów et Tarnopol, furent inclus dans le Gouvernement général de Pologne.

Accord de Potsdam, 1945[modifier | modifier le code]

L'Allemagne perdit des territoires à l'est de la ligne Oder-Neisse, à la fin de la guerre en 1945, lorsque la reconnaissance internationale de son droit de juridiction sur ces territoires lui fut conditionnellement retirée. La « condition », mentionnée dans le traité de paix allemand final, était de définir la ligne frontière réelle, qui pouvait ou pas être la ligne Oder-Neisse. À Potsdam, l’hypothèse faite par un grand nombre était qu'un traité de paix allemand final était imminent, mais cela s’avéra être incorrect.

Après la Seconde Guerre mondiale, comme convenu lors de la conférence de Potsdam (qui s’était tenue du jusqu'au ), toutes les régions à l'est de la ligne Oder-Neisse, reconnues par la communauté internationale comme partie de l'Allemagne jusqu'en 1939 ou occupées par Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, furent placés sous la juridiction d'autres pays.

Après guerre[modifier | modifier le code]

Après la guerre, la « question allemande » fut un facteur important de l'histoire et de la politique allemande et européenne. Le débat affecta la politique et de la diplomatie de la guerre froide et joua un rôle important dans les négociations qui aboutirent à la réunification de l'Allemagne en 1990. En 1990, l'Allemagne reconnut officiellement sa frontière orientale au moment de sa réunification dans le traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne, mettant fin à toutes les réclamations résiduelles de souveraineté que l'Allemagne avait pu avoir sur tous les territoires à l'est de la ligne Oder-Neisse.

Entre 1945 et 1990, le gouvernement de l'Allemagne de l'Ouest faisait référence à ces territoires comme des « anciens territoires allemands temporairement sous administration polonaise et soviétique ». Cette terminologie fut utilisée pour les territoires de l'Allemagne de l'Est situé dans les frontières de 1937 de l'Allemagne, et se fondait sur la terminologie utilisée dans les accords de Potsdam. Elle fut uniquement utilisée par la république fédérale d'Allemagne; et les gouvernements polonais et soviétiques s’opposèrent à l'implication évidente que ces territoires devraient un jour revenir à l'Allemagne. Le gouvernement polonais préféra utiliser l'expression « territoires récupérés », affirmant une sorte de continuité, car certaines parties de ces territoires avaient des siècles auparavant été gouvernés par les Polonais de souche.

Expulsion des Allemands et réinstallation[modifier | modifier le code]

Délimitation de la nouvelle frontière germano-polonaise en 1945.

Avec la progression rapide de l'Armée rouge à l'hiver 1944-1945, les autorités allemandes évacuèrent en catastrophe de nombreux Allemands à l'ouest de la ligne Oder-Neisse. La majorité de la population germanophone présente à l’est de la ligne Oder-Neisse (environ 10 millions dans le seul ostgebiete) qui n’avaient pas déjà été évacués fut expulsée. Bien que dans la période d'après-guerre, des sources allemandes citaient souvent le nombre de 16 millions d'Allemands évacués et expulsés et le nombre de morts entre 1,7[10] et 2,5 millions[11], Aujourd'hui, les chiffres sont considérés par certains historiens comme exagérés et sont plus probablement compris entre 400 000 à 600 000[12]. Certaines estimations actuelles estiment le nombre de réfugiés allemands à 14 millions dont environ un demi-million de morts pendant les évacuations et expulsions[12],[13].

Au même moment, les Polonais du centre de la Pologne expulsèrent les Polonais de l'ancienne Pologne orientale, les rapatriés polonais internés et travailleurs forcés. Les Ukrainiens furent réinstallés de force lors de l'opération Vistule et les survivants juifs de l'Holocauste furent installés dans les territoires allemands acquis par la Pologne, alors que le nord de l'ancienne Prusse-Orientale (Oblast de Kaliningrad, gagné par l'URSS) fut transformé en une zone militaire et fut par la suite peuplé avec des Russes.

Ostpolitik[modifier | modifier le code]

Dans les années 1970, l’Allemagne de l'Ouest adopta l’Ostpolitik dans ses relations extérieures, qui s’efforçait de normaliser les relations avec ses voisins en reconnaissant les réalités de l'ordre européen de l'époque[14], et abandonnant les éléments de la doctrine Hallstein. L’Allemagne de l'Ouest « abandonna, au moins pour le moment, ses revendications par rapport à l'autodétermination et à la réunification allemande, reconnaissant de facto l'existence de la République démocratique allemande (RDA) et la ligne Oder-Neisse »[14]. Dans le cadre de cette nouvelle approche, l’Allemagne de l'Ouest conclut des traités d'amitié avec l'Union soviétique (traité de Moscou (1970)), la Pologne (traité de Varsovie (1970)), l’Allemagne de l'Est (traité fondamental (1972)) et la Tchécoslovaquie (traité de Prague (1973)).

Situation actuelle[modifier | modifier le code]

Au cours des 20 dernières années, la « question allemande » fut mise en sourdine par un certain nombre de phénomènes connexes :

  • Le temps fit que moins de gens ayant vécu dans ces régions sous la juridiction allemande soit encore en vie.
  • Dans le traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne, l'Allemagne renonça à toute prétention sur les territoires à l'est de la ligne Oder-Neisse. La reconnaissance par l'Allemagne de la frontière fut renouvelée dans le traité sur la frontière germano-polonaise, le . Les traités furent signés par les deux Etats allemands et ratifiés en 1991 par l’Allemagne réunifié.
  • L'expansion de l'Union européenne vers l'Europe centrale en 2004 permit à tout Allemand qui souhaitait vivre et travailler en Pologne, et donc à l'est de la ligne Oder-Neisse, de le faire sans avoir besoin d'un permis. Les expulsés et réfugiés allemands sont devenus libres de visiter leurs anciennes maisons et de s’y établir, même si certaines restrictions subsistèrent concernant l'achat de terrains et de bâtiments.
  • La Pologne est entrée dans l'espace Schengen le , supprimant tous les contrôles aux frontières à sa frontière avec l'Allemagne.

Dans le cadre de la réunification allemande, le chancelier Helmut Kohl accepta les changements territoriaux effectués après la Seconde Guerre mondiale, créant une certaine indignation parmi la Fédération des expulsés (de), alors que certains Polonais étaient préoccupés par une éventuelle renaissance de leur traumatisme de 1939 via une « seconde invasion allemande », cette fois avec des Allemands rachetant leurs terres, ce qui était bon marché à l'époque. Cela se produisit mais à une échelle plus petite que ce que beaucoup de Polonais redoutaient, et la côte polonaise de la mer Baltique est devenue une destination touristique populaire pour les Allemands. Le prétendu « tourisme de la nostalgie », qui était souvent perçu comme étant très agressif jusque dans les années 1990, tend aujourd'hui à être considéré comme une virée nostalgie bon enfant plutôt que l'expression de la colère et du désir du retour des territoires perdus.

Certaines organisations en Allemagne continuent de réclamer les territoires de l'Allemagne ou des biens pour les citoyens allemands. La Fiducie prussienne (de) (ou la Société des revendications prussienne), qui disposait probablement de moins d'une centaine de membres[15], rouvrit le vieux litige, quand en , elle présenta 23 demandes individuelles contre le gouvernement polonais à la Cour européenne des droits de l'homme. Les demandes portaient sur une compensation ou le retour de biens spoliés de ses membres à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un rapport d'experts commandé conjointement par les gouvernements allemand et polonais « établit par des spécialistes du droit international confirma que les plaintes déposées par la Fiducie prussienne avaient peu de chance de succès. Mais le gouvernement allemand ne put empêcher ces demandes d’être formulées et le gouvernement polonais estima que ces dépôts de plainte justifiaient un commentaire d’Anna Fotyga, ministre polonais des Affaires étrangères, qui « exprim[a] [sa] profonde préoccupation lors de la réception d’informations sur une réclamation contre la Pologne présenté par la Fiducie prussienne à la Cour européenne des droits de l'homme »[16]. Le , la Cour européenne des droits de l'homme déclara l'affaire opposant la Preussische Treuhand à la Pologne irrecevable, parce que la Convention européenne des droits de l'homme n’impose pas d'obligations aux États contractants de restituer les biens qui leur avaient été transférés avant qu'ils ne ratifient la Convention[17].

Après que le Parti national-démocrate d'Allemagne, décrit comme une organisation néo-nazie, remporta six sièges au parlement du Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale en , le chef du parti, Udo Voigt, déclara que son parti exigeait pour l'Allemagne ses « frontières historiques » et s’interrogeait à propos des traités frontaliers actuels[18].

Anciens territoires de l'Est dans l'histoire allemande[modifier | modifier le code]

Les anciens territoires de l'Est furent le théâtre de nombreux événements marquants de l'histoire allemande, mais sont généralement considérés de nos jours en Pologne comme étant «étrangers » plutôt que locaux[19].

Il s’agit notamment des batailles comme les victoires de Frédéric le Grand à Mollwitz en 1741, à Hohenfriedeberg en 1745, à Leuthen (1757) et à Zorndorf (1758), et de ses défaites à Gross-Jägersdorf en 1757 et à Kunersdorf en 1759. L’historien Norman Davies décrit Kunersdorf comme « la plus grande catastrophe de la Prusse » et l'inspiration pour Elegy de Christian Tiedge à « l'humanité massacrés par l'illusion sur l'autel de sang »[19]. Pendant les guerres napoléoniennes, la ville de Poméranie de Kolberg fut assiégée en 1807 (inspirant un film de propagande nazie durant la Seconde Guerre mondiale), alors que la Grande Armée française était victorieuse à Eylau en Prusse orientale la même année. Les traités de Tilsit furent signés séparément dans la ville même en entre Napoléon et les Russes et les Prussiens. La croix de fer, la plus haute distinction militaire de l'Allemagne, fut créée (mais pas attribuée) par le roi Frédéric-Guillaume III à Breslau le [20]. Durant la Première Guerre mondiale, Hindenburg remporta des victoires cruciales à Tannenberg et aux lacs de Mazurie, expulsant les forces russes de la Prusse orientale[19].

De nombreuses personnalités de la culture et de l'histoire allemande (dont certaines sont encore en vie) sont nés ou résident dans les anciens territoires de l'Est. Ci après une liste non exhaustive[19]:

Politiciens, hommes d'État et les dirigeants nationaux[modifier | modifier le code]

Figures militaires[modifier | modifier le code]

Scientifiques et mathématiciens[modifier | modifier le code]

Philosophes et théologiens[modifier | modifier le code]

Historiens et archéologues[modifier | modifier le code]

Musiciens[modifier | modifier le code]

Poètes, écrivains, dramaturges, et d'autres personnalités culturelles[modifier | modifier le code]

Peintres[modifier | modifier le code]

Architectes[modifier | modifier le code]

Acteurs[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. voir par exemple msn encarta : "diejenigen Gebiete des Deutschen Reiches innerhalb der deutschen Grenzen von 1937", « Meyers Lexikon online »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ) : "die Teile des ehemaligen deutschen Reichsgebietes zwischen der Oder-Neiße-Linie im Westen und der Reichsgrenze von 1937 im Osten". Archived 2009-10-31.
  2. Le problème avec le statut de ces territoires était qu’en 1945, le document de clôture de la Conférence de Potsdam n’était pas un traité juridiquement contraignant mais un mémorandum entre l'URSS, les États-Unis et le Royaume-Uni. Il réglait la question de la frontière est-allemande, qui devait être la ligne Oder-Neisse, mais l'article final du mémorandum disait que les décisions finales concernant l'Allemagne serait l'objet d'un traité de paix séparé. Ce traité fut signé en 1990 sous le nom de Traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne par les deux États allemands et ratifié en 1991 par l'Allemagne réunifiée. Cela mit fin aux limbes du cadre juridique ce qui signifiait que pendant 45 ans, les gens des deux côtés de la frontière n’avaient pu pas être sûr que l'accord conclu en 1945 ne pourrait être modifié à une date ultérieure.
  3. Cornfield, Daniel B. and Hodson, Randy (2002). Worlds of Work: Building an International Sociology of Work. Springer, p. 223. (ISBN 0306466058)
  4. Östereichische Zeitschrift für Soziologie, by Michael Pollock. Zeitschrift für Soziologie; ZfS, Jg. 8, Heft 1 (1979); 50-62. 01/1979 (de)
  5. Baranowsky, Shelley (1995). The Sanctity of Rural Life: Nobility, Protestantism, and Nazism in Weimar Prussia. Oxford University Press, p. 187-188. (ISBN 0195361660)
  6. Schmitt, Carl (1928). Political Romanticism. Transaction Publishers, Preface, p. 11. (ISBN 1412844304)
  7. Each spring, millions of workmen from all parts of western Russia arrived in eastern Germany, which, in political language, is called East Elbia. from The Stronghold of Junkerdom, by George Sylvester Viereck (de). Viereck's, Volume 8. Fatherland Corporation, 1918
  8. Le radiodiffuseur public géré par les États allemands de Saxe, Saxe-Anhalt et de Thuringe s’appelle « Mitteldeutscher Rundfunk » (littéralement: Radio de l'Allemagne centrale), un journal régional, publié à Halle (Saale), est appelé « Mitteldeutsche Zeitung » et un corps de l'église protestante régionale dans la zone, récemment fondée par une fusion, est nommé Église protestante en Allemagne centrale.
  9. La population allemande dans ces zones en 1921 représentait 16,7 % dans la province de Posen (1910 : 27,1 %), et 18,8 % dans la région polonaise de Pomorze (1910 : 42,5 %). « Population of Western Poland »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  10. (de) Hans-Ulrich Wehler, Deutsche Gesellschaftsgeschichte Band 4 : Vom Beginn des Ersten Weltkrieges bis zur Gründung der beiden deutschen Staaten 1914–1949, Munich, C.H. Beck Verlag, , 1173 p. (ISBN 3-406-32264-6)
  11. (en) Dagmar Barnouw, The war in the empty air : victims, perpetrators, and postwar Germans, Bloomington, Indiana University Press, , 143 p. (ISBN 0-253-34651-7)
  12. a et b Frank Biess, « Review of Dagmar Barnouw, The War in the Empty Air: Victims, Perpetrators, and Postwar Germans », H-Net (en) Reviews,‎ , p. 2 (lire en ligne [PDF])
  13. (de) Rüdiger Overmans, Deutsche militärische Verluste im Zweiten Weltkrieg (German Military Losses in WWII), Munich, Oldenbourg, , 367 p. (ISBN 3-486-56531-1), p. 298–300
  14. a et b The Federal Republic of Germany’s Ostpolitik, the European Navigator
  15. Klaus Ziemer. What Past, What Future? Social Science in Eastern Europe: News letter: Special Issue German-Polish Year 2005/2006, 2005 Issue 4, (ISSN 1615-5459) p. 4–11 (See page 4). Published by the Social Science Information Centre (see Archive)
  16. Anna Fotyga, the Polish Minister of the Foreign Affairs "I express my deepest concern upon receiving the information about a claim against Poland submitted by the Prussian Trust to the European Court of Human Rights. ...". 21 December 2006
  17. Decision as to the admissibility Application no. 47550/06 by Preussische Treuhand GMBH & CO. KG A. A. against Poland, by the European Court of Human Rights, 7 October 2008
  18. (pl) Szef NPD: chcemy Niemiec w historycznych granicach, 22 września 2006, gazeta.pl
  19. a b c et d Davies, N. (2005) God's Playground. A History of Poland. Volume II: 1795 to the present. Oxford: Oxford University Press.
  20. Michael Nungesser. Das Denkmal auf dem Kreuzberg von Karl Friedrich Schinkel, ed. on behalf of the Bezirksamt Kreuzberg von Berlin as catalogue of the exhibition „Das Denkmal auf dem Kreuzberg von Karl Friedrich Schinkel“ in the Kunstamt Kreuzberg / Künstlerhaus Bethanien Berlin, between 25 April and 7 June 1987, Berlin: Arenhövel, 1987, p. 29. (ISBN 3-922912-19-2).

Bibliographie[modifier | modifier le code]