Amédée Servin

Amédée Servin
Amédée Servin, Autoportrait.
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Activités

Amédée Élie Servin né le à Paris et mort le à Villiers-sur-Morin[1] est un peintre et graveur français.

Il est le fondateur de la communauté artistique de Villiers-sur-Morin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Parisien, Amédée Servin est né d'un père mégissier, qui, déçu par l’échec de son fils dans les études, le place en apprentissage chez un tapissier où il apprend à dessiner des cartons. Il entre ensuite aux Beaux-Arts de Paris le , présenté par le peintre Michel Martin Drolling[2]. Dans cette école, il a pour camarades des élèves de sa génération, comme Jean-Jacques Henner, Benjamin Ulmann, Paul Baudry. Il fréquente aussi l'atelier de François Édouard Picot.

Il fait ses débuts au Salon de 1850, présente un Intérieur de cour et réside au 18 rue de Bellefond[3] ; par la suite, il y expose régulièrement. En 1855, il y expose trois peintures de paysages inspirées de la Normandie et l'année suivante, il s'inspire de paysages bretons. Il est en contact avec les premiers peintres qui fréquentent Barbizon, où il croise Théodore Rousseau et Jean-François Millet.

Vers 1857, il s'installe à Villiers-sur-Morin, devient l'ami de Jules Grenier (1844-1888), puis en 1860, il y fonde le Cercle artistique de Villiers, et persuade d'autres artistes et écrivains à venir dans ce village[4]. Il commence à produire des paysages inspirés de ce village de Seine-et-Marne[5], où il demeure jusqu'à sa mort. Il eut pour élève Franck Cinot.

Des créateurs le rejoignent comme Ernest Boetzel, qui traduit en gravure ses tableaux, ou encore Louis-Alexandre Bouché, Ferdinand Lunel et d'anciens camarades comme Ulmann[Lequel ?].

En 1872, il reçoit une médaille au Salon de Paris, un an après avoir perdu son épouse. La galerie parisienne qui le représente est Deforge-Carpentier. Son veuvage le rend triste, sa production diminue.

Son ami Alexandre Falguière sculpta son portrait en buste[6] pour un monument érigé en son honneur à Villiers en 1888[7],[8]. Servin était surnommé le « maître de la vallée du Morin ».

Œuvre[modifier | modifier le code]

Le Tir à l'arc à Villiers-sur-Morin (vers 1884), présenté à l'exposition universelle de 1900.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Estampes[modifier | modifier le code]

Quelques gravures exécutées par ses soins sont parues dans la Gazette des beaux-arts, dont une d'après Jacques Raymond Brascassat[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Acte de décès no 13 (vue 77/111) », sur Archives départementales de Seine-et-Marne, (consulté le ).
  2. Base CatZarts, catalogue des réserves de l'ENSBA.
  3. « Servin, Amédée-Élie », notice de l'artiste exposant, Salon de 1850, Base Salons du musée d'Orsay.
  4. « La vallée des peintres », sur villiers-sur-morin.fr.
  5. Pierre Satet, Amédée Servin (1829-1884). Le maître de la vallée du Morin et ses amis, collection « Les grands méconnus », Le Livre d'histoire, 1999, (ISBN 9782844350848).
  6. « Notice sur Amédée Servin », sur histo.com.
  7. Déposé du monument, le buste est conservé à la mairie de Villiers-sur-Morin.
  8. « Monument à Amédée Servin – Villiers-sur-Morin (copie) », notice sur e-monumen.net.
  9. Notice no 000PE009972, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  10. Notice no 000PE014332, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  11. Notice no 5002P000308, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  12. Notice no 50350132970, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. Notice 75501, Catalogue numérique du musée d'Orsay.
  14. « Amédée Servin, les estampes de La Gazette des Beaux-Arts » dans Flâneries Artistiques, Littéraires et autres Errances dans les arts & lettres d'Auvergne et Bourbonnais ou d'ailleurs, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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