Alfonso Guerra

Alfonso Guerra
Illustration.
Alfonso-Guerra, en 2011.
Fonctions
Vice-président du gouvernement espagnol

8 ans, 1 mois et 11 jours
Président du gouvernement Felipe González
Gouvernement González I, II et III
Prédécesseur Juan Antonio García Díez
Successeur Narcís Serra (indirectement)
Vice-secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol

17 ans, 8 mois et 23 jours
Président Ramón Rubial
Secrétaire général Felipe González
Prédécesseur Poste créé
Successeur José Blanco (indirectement)
Porte-parole du groupe socialiste au Congrès des députés

2 ans, 5 mois et 25 jours
Législature Ire
Prédécesseur Felipe González
Successeur Javier Sáenz de Cosculluela
Député aux Cortes Generales

37 ans, 6 mois et 12 jours
Élection
Réélection








Circonscription Séville
Législature Constituante, Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve, VIe, VIIe, VIIIe, IXe et Xe
Groupe politique Socialiste
Successeur Silvia Oñate (es)
Biographie
Nom de naissance Alfonso Guerra González
Date de naissance (83 ans)
Lieu de naissance Séville (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Diplômé de Université du travail de Séville
Profession Ingénieur

Alfonso Guerra
Vice-présidents du gouvernement d'Espagne

Alfonso Guerra González, né le à Séville, est un homme politique espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Il est nommé secrétaire à l'Organisation du PSOE en et élu député de Séville aux Cortes Generales l'année suivante. En , il est désigné porte-parole parlementaire et vice-secrétaire général du parti.

Ayant abandonné ses fonctions au groupe en 1981, il devient en vice-président du gouvernement. Il exerce cette fonction pendant plus de huit ans, se voyant contraint de démissionner en 1991. En , il quitte son poste à la direction du PSOE.

Président de la commission constitutionnelle du Congrès entre et , puis de la commission des Budgets, il met un terme à sa vie politique en , après plus de 37 années consécutives de mandat parlementaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Il est issu d'une famille nombreuse et modeste de Séville.

Diplômé en génie industriel, il enseigne le dessin à l'université du travail de Séville. Il suit ensuite les enseignements de licence en philosophie et lettres.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Débuts rapides en politique[modifier | modifier le code]

Il adhère aux Jeunesse socialistes en 1960, puis au PSOE — alors clandestin — en 1962. Il milite au sein de la fédération d'Andalousie. Il intègre la commission exécutive en 1970.

Ascension dans l'appareil[modifier | modifier le code]

En 1975, il devient secrétaire à la Presse du parti, se voyant également chargé d'organiser le XXVIIIe congrès, organisé à Madrid en . C'est donc le premier à se réunir en Espagne depuis la guerre civile. À cette occasion, il est désigné secrétaire à l'Organisation, ce qui en fait le numéro deux après le secrétaire général Felipe González.

Première élection aux Cortes[modifier | modifier le code]

Au cours des élections constituantes du , il est élu à 37 ans député de la circonscription de Séville. Durant la législature, son rôle dans la rédaction de la Constitution espagnole de 1978, avec Fernando Abril Martorell, est fondamentale pour la rédaction d'un texte consensuel. Il n'est cependant pas considéré comme un des « pères de la Constitution », ce titre symbolique revenant aux sept parlementaires du groupe de travail désigné à cet effet.

À la suite des élections législatives du , il succède à González comme porte-parole du groupe socialiste, qui siège dans l'opposition. Le suivant, il accède au poste nouvellement créé de vice-secrétaire général du PSOE. Il abandonne la direction du groupe parlementaire à Javier Sáenz de Cosculluela le .

Vice-président du gouvernement[modifier | modifier le code]

Aux élections générales anticipées du , le PSOE obtient une large majorité dans les deux chambres des Cortes Generales avec 202 sièges sur 350 au Congrès des députés et 134 élus sur 208 au Sénat. Cette victoire nette est notamment due à la bonne tenue du Parti socialiste par le duo que forment González et Guerra.

Le , Alfonso Guerra est nommé à 42 ans vice-président du gouvernement. Il est confirmé dans ses fonctions en 1986, puis 1989.

Passage au second plan[modifier | modifier le code]

Il est contraint de remettre sa démission le , après que son frère a déclenché sa mise en cause dans une affaire de corruption. Il établit alors le record de longévité pour un vice-président du gouvernement. Il conserve son mandat parlementaire et ses fonctions dans l'appareil. Le , Joaquín Almunia prend la direction du parti et supprime la fonction de vice-secrétaire général.

Toujours député, Alfonso Guerra est élu président de la commission constitutionnelle du Congrès après que le PSOE a retrouvé le pouvoir aux élections générales du . Il est confirmé dans ces responsabilités en 2008. Après les élections générales anticipées du , qui voient les socialistes retourner dans l'opposition, il se voit confier la présidence de la commission des Budgets.

Fin de vie politique[modifier | modifier le code]

Il démissionne le et met un terme à sa vie politique. Il détient alors le record du nombre d'élections au Congrès, onze consécutives, et de longévité parlementaire, ayant passé plus de trente-sept années sur les bancs des Cortes.

En , le secrétaire général du PSOE Pedro Sánchez décide de le révoquer de son poste de président de la fondation Pablo Iglesias, entité culturelle revendiquant les pensées socialistes. Il est remplacé par José Félix Tezanos[1].

Publications[modifier | modifier le code]

Deux livres de mémoires :

  • Quand le temps nous atteint - Mémoires de 1940 à 1982. Madrid. Espasa, 2005
  • En laissant les vents derrière nous - Mémoires de 1982 à 1991. Memorias 1982-1991. Madrid. Espasa, 2006

Deux livres de théories politiques :

  • La démocratie blessée. Madrid, Espasa, 1997
  • Dictionnaire de la Gauche. Madrid, Planeta, 1998

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Luis Ángel Sanz, « Pedro Sánchez aparta a Alfonso Guerra de la fundación Pablo Iglesias », ELMUNDO,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]