Parti socialiste de Castille-et-León-PSOE

Parti socialiste de Castille-et-León-PSOE
(es) Partido Socialista de Castilla-y-León-PSOE
Image illustrative de l’article Parti socialiste de Castille-et-León-PSOE
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire général Luis Tudanca
Fondation
Siège Avenida Medina del Campo, 11
47014 Valladolid
Président Eduardo Morán
Vice-secrétaire générale Virginia Barcones
Positionnement Centre gauche
Idéologie Social-démocratie, progressisme
Affiliation nationale PSOE
Couleurs
  • rouge
Site web psoecyl.com
Présidents de groupe
Cortes Luis Tudanca
Congrès des députés Patxi López
Sénat Eva Granados
Représentation
Députés régionaux
28  /  81
Députés
12  /  31
Sénateurs
10  /  39
Conseillers municipaux
3394  /  12481

Le Parti socialiste de Castille-et-León-PSOE (en espagnol : Partido Socialista de Castilla-y-León-PSOE, PSCyL-PSOE) est la fédération territoriale du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en Castille-et-León.

Il est au pouvoir dans la communauté autonome entre et , sous les présidences de Demetrio Madrid puis José Constantino Nalda. Siégeant depuis dans l'opposition, il est brièvement le premier parti des Cortes de à .

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation et premières années[modifier | modifier le code]

Le PSCyL-PSOE est fondé le , dans un hôtel de Zamora, dix mois après la légalisation du PSOE, consécutive à la mort de Francisco Franco. À cette époque, toutefois, la répartition territoriale des communautés autonomes n'était pas encore effectuée, et donc les socialistes de la province de León formèrent la Fédération socialiste léonaise-PSOE (FSL-PSOE). Environ six mois plus tard, le , les sept parlementaires socialistes soutiennent l'élection du centriste Juan Manuel Reol à la présidence du conseil général, chargé d'administrer le territoire et d'établir un projet de statut d'autonomie[1].

Lors de la session célébrée le , le conseil général remplace Reol par le sénateur centriste José María García Verdugo, le PSCyL-PSOE ayant présenté la candidature de son secrétaire général, Juan Antonio Arévalo, qui n'a pu compter que sur les sept voix de son parti[2]. Au cours du troisième congrès régional, en , la FSL-PSOE est incorporée au PSOE de Castille-et-León.

En , à peine deux mois avant les premières élections régionales, le secrétaire général Juan Antonio Arévalo démissionne, étant immédiatement remplacé par le député de la province de Zamora, Demetrio Madrid, également investi chef de file pour les régionales. Au cours du mois suivant, la composition du conseil général est remaniée, à la suite de l'adoption du statut d'autonomie. Le PSCyL-PSOE y dispose alors de 41 députés (procuradores) sur 84, soit autant que les partis du centre droit, le Centre démocratique et social (CDS) détenant les deux derniers[3]. Après plus de deux semaines de blocage, engendrées par l'abstention du CDS[4],[5],[6], le PSOE et les centristes se mettent d'accord pour un gouvernement d'union dirigée par les socialistes, refusé par le centre droit[7], qui n'aboutit finalement pas.

Une législature au pouvoir[modifier | modifier le code]

Aux élections régionales du 8 mai 1983, le PSCyL-PSOE arrive en tête, remportant 42 députés sur 84, contre 39 au centre droit, 2 aux centristes et 1 aux régionalistes du PDL, faisant craindre un nouveau blocage des Cortes de Castille-et-León[8]. Finalement, grâce à l'abstention du CDS et du PDL, Demetrio Madrid est élu, le 23 mai, au second tour de scrutin, par 42 voix contre 39, président de la Junte[9]. Confirmé à la direction de la fédération socialiste, par 54 % des voix, contre Juan Antonio Arévalo, lors d'un congrès régional extraordinaire, en , qui marque la division du PSCyL-PSOE[10], Madrid est remplacé, comme secrétaire général, par le porte-parole du groupe socialiste au Sénat, Juan José Laborda, tout en étant élu président régional du parti, un poste purement honorifique qui ne masque pas son échec lors de ce quatrième congrès régional de [11].

Le président de la Junte remet sa démission le , à sept mois des élections régionales, après avoir été mis en examen pour « cession frauduleuse » de l'entreprise Pekus, dont il était propriétaire[12]. Le 14 novembre suivant, le socialiste José Constantino Nalda García est élu par les Cortes pour lui succéder, par 43 voix contre 39, obtenant la majorité absolue dès le premier tour[13].

L'évolution dans l'opposition[modifier | modifier le code]

À la suite des élections régionales du 10 juin 1987, le PSCyL-PSOE, emmené par Laborda, arrive à égalité avec l'Alliance populaire (AP) de José María Aznar, les deux formations remportant 32 députés sur 84 chacune, tandis que le Centre démocratique et social en obtenait 18, devenant, de facto, l'arbitre de la vie politique locale[14]. Aznar est finalement élu à la tête du gouvernement régional, par 33 voix contre 32, le 21 juillet suivant, le CDS ayant choisi l'abstention[15]. Laborda, désigné président du Sénat après les élections générales de 1989, est remplacé, en , par le porte-parole du PSCyL-PSOE aux Cortes régionales, Jesús Quijano[16]. L'effondrement du CDS lui permet, aux élections régionales du 26 mai 1991, de progresser légèrement en sièges, sans empêcher le Parti populaire (PP) de Juan José Lucas d'obtenir, avec 43 députés sur 84, une courte majorité absolue[17].

C'est à l'occasion des élections régionales du 28 mai 1995 que le PP affirme clairement sa domination, en remportant 50 députés sur 83, contre 27 aux socialistes. Ainsi, en 1997, bien que réélu, Quijano est remplacé, comme chef de file électoral, par son vice-secrétaire général, Jaime González. Celui-ci parvient, lors des élections régionales du 13 juin 1999, à réduire l'écart entre les deux formations, affirmant alors que « ces résultats marquent le début de la fin du gouvernement du PP dans cette communauté autonome », quand bien même Lucas conservait sa majorité absolue[18]. Le , Ángel Villalba, considéré comme proche du nouveau secrétaire général du PSOE, José Luis Rodríguez Zapatero, est porté à la direction du PSCyL-PSOE, en remplacement de Quijano[19]. Il maintient la progression des socialistes, engrangeant quatre points supplémentaires aux élections régionales du 25 mai 2003 sans remettre en cause la domination des conservateurs, désormais dirigés par Juan Vicente Herrera[20], tout comme lors des élections régionales du 27 mai 2007, où les socialistes atteignent 33 députés sur 83, en progression d'un siège[21].

Toutefois, lors du onzième congrès régional, en , le PSCyL-PSOE change à nouveau de secrétaire général, en la personne d'Óscar López, député de la province de Ségovie, considéré comme le bras droit de José Blanco, vice-secrétaire général du PSOE[22]. Il ne parvient pas à défaire Herrera aux élections régionales du 22 mai 2011, les socialistes repassant sous la barre des 30 sièges alors que le PP dépasse la barre des 50 députés régionaux[23]. Le , le député de la province de Palencia, Julio Villarrubia, est élu secrétaire général par 83 % des voix en remplacement de López, devenu secrétaire à l'Organisation du PSOE.

25 des 48 membres de la commission exécutive régionale, dont les deux vice-secrétaires générales et Óscar López, démissionnent le [24]. Par conséquent, la direction du parti n'est plus en mesure de fonctionner. Elle est remplacée quatre jours plus tard par une direction provisoire présidée par l'ancien secrétaire général Jesús Quijano[25].

Secrétaires généraux[modifier | modifier le code]

Nom Dates du mandat Province
Miguel Ángel Trapero
(1 an, 11 mois et 7 jours)
Ségovie
Juan Antonio Arévalo
(3 ans, 2 mois et 18 jours)
Valladolid
Demetrio Madrid
(2 ans et 25 jours)
Zamora
Juan José Laborda
(5 ans, 9 mois et 6 jours)
Burgos
Jesús Quijano
(9 ans, 10 mois et 6 jours)
Valladolid
Ángel Villalba
(7 ans, 10 mois et 30 jours)
León
Óscar López
(3 ans, 6 mois et 24 jours)
Ségovie
Julio Villarrubia
(2 ans, 1 mois et 21 jours)
Palencia
Jesús Quijano
Président de la direction provisoire
-
(4 mois et 14 jours)
Valladolid
Luis Tudanca Depuis le
(9 ans, 6 mois et 6 jours)
Burgos

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Cortes de Castille-et-León[modifier | modifier le code]

Année Chef de file Voix % # Sièges Gouvernement
1983 Demetrio Madrid 608 604 44,80 1er
42  /  84
Madrid (1983-1985), Nalda (1985-1987)
1987 Juan José Laborda 488 469 34,56 (en diminution) 2e (en diminution)
32  /  84
Opposition
1991 Jesús Quijano 504 709 37,05 (en augmentation) 2e (en stagnation)
35  /  84
Opposition
1995 Jesús Quijano 458 447 30,44 (en diminution) 2e (en stagnation)
27  /  84
Opposition
1999 Jaime González 483 675 33,13 (en augmentation) 2e (en stagnation)
30  /  83
Opposition
2003 Ángel Villalba 576 769 37,64 (en augmentation) 2e (en stagnation)
32  /  82
Opposition
2007 Ángel Villalba 574 596 38,50 (en augmentation) 2e (en stagnation)
33  /  83
Opposition
2011 Óscar López 425 777 30,69 (en diminution) 2e (en stagnation)
29  /  84
Opposition
2015 Luis Tudanca 353 575 26,59 (en diminution) 2e (en stagnation)
25  /  84
Opposition
2019 Luis Tudanca 479 916 34,84 (en augmentation) 1er (en augmentation)
35  /  81
Opposition
2022 Luis Tudanca 30,05 (en diminution) 2e (en diminution)
28  /  81
Opposition

Cortes Generales[modifier | modifier le code]

Année Chef de file Congrès des députés Sénat Gouvernement
Voix % # Sièges
1977 Felipe González 325 684 23,70 2e
8  /  35
5  /  36
Opposition
1979 Felipe González 342 798 25,77 (en augmentation) 2e (en stagnation)
10  /  35
6  /  36
Opposition
1982 Felipe González 645 491 42,70 (en augmentation) 1er (en augmentation)
18  /  35
23  /  36
González I
1986 Felipe González 572 973 39,15 (en diminution) 1er (en stagnation)
16  /  34
15  /  36
González II
1989 Felipe González 527 551 35,91 (en diminution) 2e (en diminution)
15  /  33
10  /  36
González III
1993 Felipe González 597 961 36,71 (en augmentation) 2e (en stagnation)
13  /  33
9  /  36
González IV
1996 Felipe González 589 869 35,51 (en diminution) 2e (en stagnation)
11  /  33
9  /  36
Opposition
2000 Joaquín Almunia 506 595 32,17 (en diminution) 2e (en stagnation)
11  /  33
9  /  36
Opposition
2004 José Luis Rodríguez Zapatero 705 053 42,75 (en augmentation) 2e (en stagnation)
14  /  33
11  /  36
Zapatero I
2008 José Luis Rodríguez Zapatero 715 263 43,30 (en augmentation) 2e (en stagnation)
14  /  32
11  /  36
Zapatero II
2011 Alfredo Pérez Rubalcaba 444 451 29,68 (en diminution) 2e (en stagnation)
11  /  32
9  /  36
Opposition
2015 Pedro Sánchez 339 277 22,68 (en diminution) 2e (en stagnation)
9  /  32
9  /  36
Opposition
2016 Pedro Sánchez 336 286 23,34 (en augmentation) 2e (en stagnation)
9  /  32
9  /  36
Opposition (2016-2018), Sánchez I (2018-2019)
04/2019 Pedro Sánchez 453 339 30,07 (en augmentation) 1er (en augmentation)
12  /  31
19  /  36
Sánchez I
11/2019 Pedro Sánchez 434 287 31,62 (en augmentation) 2e (en diminution)
12  /  31
13  /  36
Sánchez II
2023 Pedro Sánchez 462 788 32,29 (en augmentation) 2e (en stagnation)
12  /  31
9  /  36

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « El Consejo General de Castilla y León se constituyó ayer en Palencia », El País,‎ (lire en ligne).
  2. (es) « Relevo en la presidencia del Consejo de Castilla-León », El País,‎ (lire en ligne).
  3. (es) « Constitución de las asambleas provisionales de Extremadura y Castilla-León », El País,‎ (lire en ligne).
  4. (es) « Aplazada tres días la elección del presidente de Castilla-León », El País,‎ (lire en ligne).
  5. (es) « El CDS mantiene el bloqueo en Castilla-León mientras negocia a nivel nacional », El País,‎ (lire en ligne).
  6. (es) « Continúa bloqueada la elección de presidente de Castilla-León », El País,‎ (lire en ligne).
  7. (es) « El PSOE acepta un Gobierno de unidad en Castilla-León », El País,‎ (lire en ligne).
  8. (es) « Temor a un nuevo bloqueo », El País,‎ (lire en ligne).
  9. (es) « La abstención de CDS y PDL facilitó al PSOE la presidencia de Castilla-León », El País,‎ (lire en ligne).
  10. (es) « Demetrio Madrid obtiene la reelección como secretario general del PSOE de Castilla y León en el congreso regional celebrado en Burgos », El País,‎ (lire en ligne).
  11. (es) « El burgalés Juan José Laborda, nuevo secretario general del PSOE de Castilla y León », El País,‎ (lire en ligne).
  12. (es) « El presidente de Castilla y León dimite tras su procesamiento », El País,‎ (lire en ligne).
  13. (es) « Nalda, elegido presidente de la Junta de Castilla y León por mayoría absoluta », El País,‎ (lire en ligne).
  14. (es) « El CDS, árbitro de la situación », El País,‎ (lire en ligne).
  15. (es) « El socialista Joan Lerma, reelegido presidente de la Generalitat valencina », El País,‎ (lire en ligne).
  16. (es) « Lerma, aumenta su control del PSOE valenciano », El País,‎ (lire en ligne).
  17. (es) « El PP gobernará en mayoría absoluta », El País,‎ (lire en ligne).
  18. (es) « Lucas se mantiene incombustible », El País,‎ (lire en ligne).
  19. (es) « El PSOE espera evitar la expulsión del alcalde de A Coruña », El País,‎ (lire en ligne).
  20. (es) « Castilla y León se mantiene como feudo del PP », El País,‎ (lire en ligne).
  21. (es) « Herrera consolida su mayoría absoluta », El País,‎ (lire en ligne).
  22. (es) « Zapatero proclama el fracaso de "los 'neocon' que tanto aplaudió Rajoy" », El País,‎ (lire en ligne).
  23. (es) « Victoria popular rotunda en Cantabria y Baleares », El País,‎ (lire en ligne).
  24. (es) « La dimisión de la mayoría de los miembros desmonta la Ejecutiva del PSCyL », Segovia al día, le .
  25. (es) « La gestora del PSCyL toma el control y busca cómo suturar heridas en León », León Noticias, le .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]