Carmen Calvo

Carmen Calvo
Illustration.
Carmen Calvo en janvier 2020.
Fonctions
Présidente du Conseil d'État espagnol
En fonction depuis le
(1 mois et 23 jours)
Monarque Felipe VI
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Prédécesseur Miguel Herrero (intérim)
Magdalena Valerio
Députée aux Cortes Generales

(4 ans, 8 mois et 23 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Madrid (2019-2023)
Grenade (2023-2024)
Législature XIIIe, XIVe et XVe
Groupe politique Socialiste
Successeur Olvido de la Rosa

(7 ans, 5 mois et 25 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Cordoue
Législature VIIIe et IXe
Groupe politique Socialiste
Première vice-présidente du gouvernement espagnol
Ministre de la Présidence, des Relations avec les Cortes et de la Mémoire démocratique[a]

(3 ans, 1 mois et 5 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez I et II
Prédécesseur Soraya Sáenz de Santamaría
(VP et Présidence)
Dolors Montserrat (Égalité)
Successeur Irene Montero (Égalité, 2020)
Nadia Calviño (VP, 2021)
Félix Bolaños (Présidence, 2021)
Ministre de la Culture

(3 ans, 2 mois et 18 jours)
Président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero
Gouvernement Zapatero I
Prédécesseur Pilar del Castillo
Successeur César Antonio Molina
Biographie
Nom de naissance María del Carmen Calvo Poyato
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Cabra (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Diplômée de Université de Séville
Profession Professeur de droit constitutionnel

Carmen Calvo
Présidents du Conseil d'État
Vice-présidents du gouvernement d'Espagne
Ministres de la Présidence d'Espagne
Ministres de la Culture d'Espagne

María del Carmen Calvo Poyato, née le à Cabra, est une femme politique espagnole membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Docteure en droit constitutionnel de l'université de Cordoue, elle y enseigne ensuite cette matière. Elle est nommée en conseillère à la Culture d'Andalousie et se fait élire députée régionale en . En , elle est élue au Congrès des députés puis nommée ministre de la Culture. Elle quitte ce poste en , avant d'être désignée vice-présidente du Congrès.

Entre et , elle préside la commission de l'Égalité de la chambre basse des Cortes Generales. Elle se retire ensuite de la vie politique, mais y revient en comme secrétaire à l'Égalité du PSOE. Elle est nommée vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Présidence, des Relations avec les Cortes et de l'Égalité en .

Formation et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Après avoir effectué ses études primaires et secondaires dans l'enseignement catholique, elle entre à l'université de Séville et ressort avec une licence en droit public. Elle obtient le titre de docteur en droit constitutionnel à l'université de Cordoue en 1980, matière qu'elle enseigne ensuite en tant que professeur titulaire dans la même université jusqu'en 2018[1]. Elle deviendra par la suite secrétaire générale de la faculté de droit de Cordoue, puis secrétaire de l'Institut andalou interuniversitaire de criminologie.

Elle a coécrit La femme en Espagne, Politique sociale pour l'égalité des sexes et Politique sociale et État-providence.

Débuts politiques en Andalousie[modifier | modifier le code]

Elle commence sa carrière en 1995 en devenant membre du Conseil économique et social de la province de Cordoue.

Le , elle est nommée conseillère[b] à la Culture du gouvernement andalou, présidé par le socialiste Manuel Chaves. Elle est élue députée au Parlement d'Andalousie en , comme indépendante, et reconduite au département de la Culture. Lors de ces élections, son frère José est lui aussi élu député régional, mais pour les régionalistes du Parti andalou.

Au niveau national[modifier | modifier le code]

Ministre de Zapatero[modifier | modifier le code]

En vue des élections générales du 14 mars 2004, elle devient conseillère de la campagne de José Luis Rodríguez Zapatero et adhère au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Candidate sur la liste socialiste de Cordoue, elle est élue au Congrès des députés et devient ministre de la Culture du premier gouvernement de Zapatero le suivant.

Lors du remaniement du , elle cède ses fonctions ministérielles à l'écrivain César Antonio Molina. Elle est élue dix jours plus tard première vice-présidente du Congrès en remplacement de Carme Chacón, nommée ministre du Logement.

Placée en tête de liste dans la circonscription cordouane, elle est réélue députée aux élections du 9 mars 2008. Elle devient présidente de la commission de l'Égalité du Congrès le suivant. Elle se retire de la vie politique en 2011, après un désaccord sur sa candidature lié à celle de l'ancienne maire écosocialiste et désormais ministre de Zapatero, Rosa Aguilar.

Proche de Pedro Sánchez[modifier | modifier le code]

Lors du 39e congrès socialiste en , elle est nommée secrétaire à l'Égalité au sein de la nouvelle commission exécutive par le secrétaire général Pedro Sánchez.

Quelques mois plus tard, elle est chargée par le PSOE des négociations avec le gouvernement sur la conduite à tenir face à la déclaration d'indépendance de la Catalogne, qui se concentrent rapidement sur la mise en place de mesures exceptionnelles (es) en application de l'article 155 de la Constitution espagnole[1],[2].

Le , elle est nommée vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Présidence, des Relations avec les Cortes et de l'Égalité. Elle est notamment chargée de mettre en œuvre les propositions socialistes en faveur d'une loi pour l'égalité des salaires et d'une autre contre l'écart entre les sexes dans l'emploi qu'elle coordonnait en qualité de secrétaire à l'Égalité[1].

Présidente du Conseil d'État[modifier | modifier le code]

Le journal El País révèle le que Carmen Calvo sera nommée le lendemain présidente du Conseil d'État par le Conseil des ministres du gouvernement Sánchez III. Elle démissionne en conséquence de son mandat de députée de Grenade. Sa désignation fait suite à l'annulation de la nomination de Magdalena Valerio par le Tribunal suprême, arguant de son manque de « prestige dans le domaine juridique »[3].

Le , la commission constitutionnelle du Congrès des députés donne un avis favorable à sa nomination par 19 voix pour et 18 voix contre : elle bénéficie de l'appui du PSOE, de Sumar et des partis indépendantistes, et du rejet du PP, de Vox (parti politique) et de l'UPN qui refusent de considérer qu'elle bénéficie du « prestige juridique » requis[4].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Vice-présidente unique et portefeuille de l'Égalité jusqu'au 13 janvier 2020 ; portefeuille de la Mémoire démocratique ajouté le 13 janvier 2020.
  2. En Espagne, un conseiller (consejero) est un membre de gouvernement d'une communauté autonome.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (es) « Carmen Calvo, la mujer para todo del presidente Sánchez », sur abc.es,
  2. (es) « Así fue la negociación ‘sprint’ del artículo 155 », sur elpais.com,
  3. (es) José María Brunet, « El Gobierno nombra a Carmen Calvo nueva presidenta del Consejo de Estado », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) José María Brunet, « El Congreso apoya la idoneidad de Carmen Calvo para presidir el Consejo de Estado », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]