Accident d'un B-52 à Savage Mountain

Accident d'un B-52 à Savage Mountain
Image illustrative de l’article Accident d'un B-52 à Savage Mountain
Test de vol sans stabilisateur le 10 janvier 1964.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypePerte d'éléments structurels
SiteSavage Mountain, comté de Garrett
Drapeau du Maryland Maryland
Coordonnées 39° 34′ nord, 79° 05′ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilBoeing B-52D Stratofortress
Compagnie484th Bombardment Wing, Strategic Air Command
No  d'identification55-060
Lieu d'origineWestover Air Force Base
Lieu de destinationTurner Air Force Base
Équipage5
Morts3
Survivants2

Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Géolocalisation sur la carte : Maryland
(Voir situation sur carte : Maryland)

L'accident d'un B-52 à Savage Mountain est un accident nucléaire sur le sol américain dans lequel le stabilisateur vertical d'un bombardier B-52D se rompt à cause des turbulences d'une tempête hivernale. Les deux bombes nucléaires transportées sont retrouvées « relativement intactes au milieu de l'épave » et sécurisées par le 28th Ordnance Detachment de Fort Meade[1] puis déplacées deux jours plus tard à l'aéroport de Cumberland[2].

Description de l'accident[modifier | modifier le code]

Un B-52 du 484th Bomb Wing en 1966.

Le B-52D se dirige vers la Géorgie en provenance du Massachusetts à la suite d'une alerte Chrome Dome en Europe. Près de Meyersdale, en Pennsylvanie, sur une trajectoire à l'est de Salisbury[3] mais, après des changements d'altitude destinés à éviter de sévères turbulences[4],[5], le stabilisateur vertical se brise[6]. L'avion étant incontrôlable, le pilote ordonne à l'équipage de s'éjecter avant que l'avion ne s'écrase. L'épave de ce dernier est retrouvée sur les terres de la ferme Stonewall Green. Aujourd'hui, le lieu de l'accident se trouve dans une prairie privée d'Elbow Mountain[7] dans la Savage River State Forest, le long du sentier public de Savage Mountain[8].

Équipage[modifier | modifier le code]

Seul membre d'équipage à ne pas s'être éjecté, le bombardier radar décède dans l'accident et n'est localisé que plus de 24 heures après[9].

Le navigateur et le mitrailleur de queue meurent d'hypothermie dans la neige. Le corps gelé du navigateur est retrouvé deux jours après l'accident[10], à 10 km du crash et à 5 km[11] de son parachute orange, localisé dans un arbre près de Poplar Lick Run, d'où le navigateur avait chuté de plus de 9 m, se blessant en heurtant les branches pendant sa chute, tandis que sa tente de survie et d'autres équipements restent coincés dans l'arbre. Il erre alors « en zigzaguant » à la recherche d'un abri, mais finit par dévaler une pente menant à la berge d'un bassin fluvial. Après avoir atterri dans le « Dye Factory field », le mitrailleur de queue marche dans l'obscurité avec une jambe cassée et d'autres blessures sur 90 mètres, jusqu'à la berge de la rivière Casselman. Son corps, dont les jambes étaient gelées, sera retrouvé cinq jours plus tard, à 700 mètres d'un réverbère de Salisbury.

Le pilote, qui a sauté en parachute, atterrit sur la crête de Meadow Mountain, dans le Maryland, près de la ligne Mason-Dixon. Après avoir été conduit à l'auberge Tomlinson sur la route nationale à Grantsville, c'est lui qui informe l'US Air Force de l'accident.

Le copilote, qui s'est également éjecté du B-52 endommagé, atterit près de New Germany Road et reste où il a touché terre, « bien au chaud », jusqu'à l'arrivée des secours.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dan Dearth, « Soldier secured nukes at B-52 crash in 1964 », Herald News, Hagerstown, Maryland,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Dan Whetzel, « A Night to Remember », Mountain Discoveries,‎ , p. 48–51 (lire en ligne, consulté le ).
  3. David Wood, « B-52 Crash », SalisburyPA.com, Newhouse News Service (consulté le ) (article + 5 pages de photos).
  4. « Narrative Summaries of Accidents Involving U.S. Nuclear Weapons: 1950–1980 » [archive du ], département de la Défense des États-Unis (consulté le )
  5. Scott Douglas Sagan, The Limits of Safety: Organizations, Accidents, and Nuclear Weapons, Princeton University Press, (ISBN 0-691-02101-5, lire en ligne), p. 202 (footnote 125).
  6. « Accident Description », AviationSafetyNetwork.net (consulté le ).
  7. United Press International, « Crew Bails Out As Jet Crashes », Playground Daily News, Fort Walton Beach, Florida, vol. 17, no 244,‎ , p. 1.
  8. Mike Dreisbach, « visitor information », .
  9. « Secrecy Still Shrouds Plane Crash », Utica Observer-Dispatch,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Richard Riley Johnson, Twenty Five Milk Runs (And a few others): To Hell's Angels and back, Victoria, Canada, Trafford Publishing, , 261–2 p. (ISBN 1-4120-2501-X, lire en ligne).
  11. Stu Beitler, « Cumberland, MD (near) Bomber Crash, Jan 1964 », (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]