Zebra (essai atomique)

Zebra
Explosion de Zebra
Explosion de Zebra
Puissance nucléaire Drapeau des États-Unis États-Unis
Série d'essais Opération Sandstone
Localisation Eniwetok (Territoire sous tutelle des îles du Pacifique)
Coordonnées 11° 27′ 55″ N, 162° 11′ 20″ E
Date 15 mai 1948, h 4
Type d'arme nucléaire Bombe A de type Mark 3
Puissance 18 kt
Type d'essais Atmosphérique
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Zebra
Géolocalisation sur la carte : Îles Marshall
(Voir situation sur carte : Îles Marshall)
Zebra

Zebra est un essai nucléaire atmosphérique réalisé le sur l'île de Runit dans l'atoll d'Eniwetok (océan Pacifique) dans le cadre de l'opération Sandstone.

C'est le troisième et dernier essai de cette opération (X-Ray étant le premier et Yoke le deuxième).

Objectifs[modifier | modifier le code]

Les objectifs de cet essai, et plus généralement de l'opération Sandstone, sont de :

  • tester les cœurs nucléaires et les initiateurs d'explosion ;
  • améliorer la théorie et la connaissance des armes à implosion ;
  • tester les cœurs en suspension ;
  • tester les cœurs composites ;
  • établir les conceptions les plus économiques en matière d'usage efficace de matériau fissile.

Explosion[modifier | modifier le code]

L'engin explosif Zebra est mis à feu à h 4. Le directeur de l'AEC, David Lilienthal, affirme que c'est « le plus difficile et le plus important » essai des trois. En effet, il a recours à un initiateur de classe B. Son explosion démontre que ce type d'initiateur suffit. Encore une fois, les observateurs perçoivent l'éclair et entendent le bruit de l'explosion. Cependant, la base du nuage de condensation se situe à 610 m de haut, ce qui facilite de beaucoup son observation, le rend plus brillant et le fait durer plus longtemps que les deux autres. Cette explosion dégage 18 kilotonnes de puissance, moins que les deux précédentes.

Problèmes logistiques et sanitaires[modifier | modifier le code]

Les procédures de mesure suivies lors des essais précédents sont reprises, mais cette fois un câble est bloqué lorsqu'il est tracté et des soldats sont envoyés récupérer les échantillons à bord d'une Jeep, ce qui les expose à un excédent de radiations. Le personnel du LNLA qui a récupéré les filtres des B-17 téléguidés a en apparence exécuté sans erreur les procédures pour les tirs X-Ray et Yoke, mais trois employés ont été brûlés aux mains par les radiations, au point qu'ils soient hospitalisés et reçoivent des greffes cutanées.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) L. H. Berkhouse, S. E. Davis, F.R. Gladeck, J. H. Hallowell, C. R. Jones, E. J. Martin et F. W. McMullan, Operation Sandstone : 1948, Washington, D. C., Defense Nuclear Agency, (OCLC 10437826, lire en ligne).
  • (en) Christian Brahmstedt, Defense's Nuclear Agency, 1947–1997, Washington, DC, Defense Threat Reduction Agency, US Department of Defense, (OCLC 52137321, lire en ligne).
  • (en) Albert B. Christman, Target Hiroshima : Deak Parsons and the Creation of the Atomic Bomb, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 305 p. (ISBN 1-55750-120-3, OCLC 38257982).
  • (en) Chuck Hansen, Volume I : The Development of US Nuclear Weapons, Sunnyvale, California, Chukelea Publications, (ISBN 978-0-9791915-1-0, OCLC 231585284).
  • (en) Richard G. Hewlett et Francis Duncan, Atomic Shield, 1947–1952, University Park, Pennsylvania, Pennsylvania State University Press, (ISBN 0-520-07187-5, OCLC 3717478).
  • (en) Kenneth David Nichols, The Road to Trinity : A Personal Account of How America's Nuclear Policies Were Made, New York, New York, William Morrow and Company, , 401 p. (ISBN 0-688-06910-X, OCLC 15223648).
  • (en) Richard Rhodes, Dark Sun : The Making of the Hydrogen Bomb, New York, Simon & Schuster, , 731 p. (ISBN 0-684-80400-X, OCLC 32509950).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]