Yayoi (destroyer, 1925)

Yayoi (弥生)
illustration de Yayoi (destroyer, 1925)
Le Yayoi en février 1927.

Type Destroyer
Classe Mutsuki
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Japon
Chantier naval Compagnie des docks d'Uraga
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 154 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 102,72 m
Maître-bau 9,16 m
Tirant d'eau 2,96 m
Déplacement 1 400 t (standard)
Port en lourd 1 750 t (pleine charge)
Propulsion 2 turbine à gaz Parsons Kampon
4 chaudières Ro-Gō Kampon
2 hélices
Puissance 38 500 ch
Vitesse 37,25 nœuds (69 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement Origine :
Rayon d'action 4 000 milles marins (7 400 km) à 15 nœuds (28 km/h)
Pavillon Empire du Japon
Localisation
Coordonnées 8° 45′ 00″ sud, 151° 25′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Papouasie-Nouvelle-Guinée
(Voir situation sur carte : Papouasie-Nouvelle-Guinée)
Yayoi (弥生)
Yayoi (弥生)

Le Yayoi (弥生?) est un destroyer de la classe Mutsuki construit pour la Marine impériale japonaise pendant les années 1920.

Historique[modifier | modifier le code]

Dans les années 1930, le Yayoi navigue au large de la Chine, participant à des opérations lors de la seconde guerre sino-japonaise et plus tard pendant l'invasion japonaise de l'Indochine en 1940.

Au moment de l'attaque de Pearl Harbor le , le Yayoi rejoint la 30e division du 6e escadron de destroyers (4e flotte). Il quitte Kwajalein le avec la force d'invasion de Wake transportant une garnison des « forces navales spéciales de débarquement » (FNSD). Tôt le matin du , la garnison américaine repoussa les premières tentatives de débarquement des FNSD, soutenues par les croiseurs légers Yūbari, Tenryū et Tatsuta, les destroyers Yayoi, Hayate, Kisaragi, Mutsuki, Oite et Asanagi, deux anciens navires de la classe Momi convertis en patrouilleur (patrouilleur no 32 et no 33), et deux transports de troupes contenant 450 soldats des FNSD. Après avoir subi de lourdes pertes, les forces japonaises se replièrent avant le débuts des opérations. Le Yayoi fut touché par un obus de 5 pouces, tuant un homme d'équipage et en blessant 17 autres. Ce fut le premier revers japonais de la guerre et la seule tentative de débarquement qui échoua lors de la Seconde Guerre mondiale.

Après l'ajout d'une mitrailleuse de 13,2 mm en affût double sur le côté avant de la passerelle, le navire escorte un convoi de Kwajalein à la base navale de Truk en janvier 1942 puis un convoi de troupes de Truk à Guam le même mois, avant de rejoindre la force d'invasion des îles Salomon, couvrant les débarquements des forces japonaises pendant l'opération R (invasions de Rabaul, Nouvelle-Irlande et Nouvelle-Bretagne) et pendant l'opération SR (invasions de Lae et Salamaua en Nouvelle-Guinée) en janvier-mars. Du au 1er avril, il prend part au début de l'occupation des îles Shortland et de Bougainville, dans les Salomon. Le même mois, il soutient l'occupation des îles de l'Amirauté.

Pendant la bataille de la mer de Corail du 7 au , le Yayoi est affecté à la force d'invasion de l'opération Mo pour Port Moresby. Après l'annulation de la mission, il retourne au Japon pour un réaménagement à l'arsenal naval de Sasebo.

Le Yayoi sous attaque ennemie au large de la Nouvelle-Guinée, le .

Après les réparations achevées à la mi-juillet, le Yayoi est réaffecté dans la 8e flotte, participant au bombardement de Henderson Field le . Lors de la bataille des Salomon orientales le , le Yayoi secourt des survivants de son navire jumeau Mutsuki, coulé dans une attaque de bombardiers B-17 de l'US Air Force.

À la fin du mois d'août, le Yayoi effectue un certain nombre de « Tokyo Express » à destination de Milne, en Nouvelle-Guinée. À partir de début septembre, il participe à l'opération Ke, l'évacuation des forces japonaises de Guadalcanal. Le , après avoir quitté Rabaul pour une mission d'évacuation sur l'île de Goodenough, le Yayoi est attaqué par les bombardiers B-17 Flying Fortress et B-25 Mitchell, à 13 km au nord-ouest de l'île de Vakuta, à la position 8° 45′ S, 151° 25′ E. L'attaque tue notamment le commandant de la 30e division de destroyers, le capitaine Shiro Yasutake. Face à l'eau s'engouffrant de manière incontrôlable, le capitaine du Yayoi, le capitaine de corvette Shizuka Kajimoto, lance l'ordre d'abandon du navire. Les destroyers Mochizuki et Isokaze secourent ensuite 83 survivants.

Le Yayoi est rayé des listes de la marine le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946, Greenwich, Conway Maritime Press, , 456 p. (ISBN 0-85177-146-7)
  • James P.S., Colonel, USMC Devereaux, The Story of Wake Island, The Battery Press, (ISBN 0-89839-264-0)
  • Stephen Howarth, The Fighting Ships of the Rising Sun : The Drama of the Imperial Japanese Navy, 1895–1945, Atheneum, , 398 p. (ISBN 0-689-11402-8)
  • (en) Hansgeorg Jentschura, Dieter Jung et Peter Mickel (trad. de l'allemand par Antony Preston & J.D. Brown), Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869–1945 [« Japanischen Kriegsschiffe, 1869-1945 »], Annapolis, Maryland, United States Naval Institute, (ISBN 978-0-87021-893-4, OCLC 34017123)
  • Samuel Eliot Morison, The Struggle for Guadalcanal, August 1942 – February 1943, vol. 5 of History of United States Naval Operations in World War II, Boston, Little, Brown and Company, (ISBN 0-316-58305-7)
  • Allyn D. Nevitt, « IJN Mutsuki: Tabular Record of Movement », Long Lancers, sur Long Lancers, Combinedfleet.com, (consulté le )
  • Allyn D. Nevitt, « IJN Yayoi: Tabular Record of Movement », Long Lancers, sur Long Lancers, Combinedfleet.com, (consulté le )
  • Anthony J. Watts et Brian G. Gordon, The Imperial Japanese Navy, Garden City, New York, Doubleday, (OCLC 202878)
  • M. J. Whitley, Destroyers of World War Two : An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 0-87021-326-1)
  • John Wukovits, Pacific Alamo : The Battle for Wake Island, NAL: Caliber, , 320 p. (ISBN 978-1-101-65818-5, lire en ligne)