Willi Marckwald

Willi Marckwald
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Willi Marckwald, 1900

Naissance
Jakobskirch (Royaume de Prusse)
Décès
Rolândia (Brésil)
Nationalité Allemand
Domaines chimie organique
Diplôme I. Chemischen Institut, Université royale Friedrich-Wilhelms de Berlin
Directeur de thèse A. W. Hofmann

Willy Marckwald (, Jakobskirch, Royaume de Prusse[1] - 1942, Rolândia, Brésil) est un chimiste allemand[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Willy Marckwald étudie à l'Université Frédéric-Guillaume de Berlin[3]et a obtenu son doctorat au Premier Institut de chimie (I. Chemischen Institut)[4] en 1886 sous la direction d'A. W. Hofmann en chimie organique « Beitrag zur Kenntniss der Thialdehyde und Thialdine » (« contribution à la connaissance des thioaldéhydes et thialdines »[5]

Il obtient très rapidement son habilitation en 1889, à la suite de ses travaux sur les furanes[6] auprès de Hofmann. En 1899, il est nommé chef de département du Deuxième Institut de chimie (II. Chemischen Instituts)[7]. Il conserve cette position de Privatdozent jusqu'à sa retraite en 1930. Marié à une femme juive, il émigre au Brésil en 1936, où il mourra en 1942.

Travaux[modifier | modifier le code]

Chimie organique[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu son doctorat et son habilitation, il développe un large intérêt pour tous les domaines de la chimie. Il travaille notamment dans la chimie des hétérocycle où il développe un mode de synthèse des aziridines à partir d'amines β-halogénées. Cette méthode est connue sous le nom de réaction de Gabriel-Marckwald, et permet de produire des amines cycliques, avec un cycle de trois à sept atomes[8],[9],[10],[11]. Il vend autant que faire se peut les résultats de ces travaux à l'industrie[12]. Il produit aussi des monographies d'intérêt général[13].

En 1892, son directeur de thèse A. W. Hofmann meurt de façon soudaine et inattendue. Marckwald ne s'adapte pas à l'environnement créé par son prestigieux successeur à la tête du Premier Institut de chimie, Emil Fischer[14], il le quitte donc en 1899 pour le Deuxième Institut de chimie. là, Marckwald développe plusieurs stratégies de séparation d'énantiomères dans un racémique, ainsi que des méthodes de synthèse énantiosélective :

Synthèse asymétrique
  • l'optiquement actif menthol formé à partir des deux énantiomères de l'acide mandélique, à des vitesses différentes (1899, Kinetische Trennung)[15] ;
  • méthode de séparation d'énantiomères par cristallisation de leurs dérivés (1900, Derivatisierungen)[16] ;
  • en présence d'un catalyseur chiral (la brucine), décarboxylation de l'acide éthylméthylmalonique achiral, dans un mélange optiquement actif d'acide 2-méthylvalerique (1904, Asymmetrische Katalyse)[17].

À cette époque, la chimie des composés optiquement actifs est principalement dominée par Fischer et Pasteur.

Chimie nucléaire[modifier | modifier le code]

Il a notamment travaillé sur les produits du radium. Il a postulé que le polonium était du « radio-tellure », ce qui a été réfuté par la suite par Pierre et Marie Curie[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Willi Marckwald » (voir la liste des auteurs).
  1. aujourd'hui Radwanice, Pologne
  2. (en)Guide to the Willy Marckwald Collection, 1931-1934, AR 10156. Leo Baeck Institute Archives. Center for Jewish History
  3. L'Institut de chimie appartenait à la « Faculté de Philosophie de l'Université royale Friedrich-Wilhelms de Berlin », donnant le titre de « Dr & Phil. »
  4. (de) I. Chem. Institut, dirigé jusqu'en 1892 par A. W. Hofmann, de 1892 à 1919 par Emil Fischer, et après 1921 par Wilhelm Schlenk.
  5. Inaugural-Dissertation "Beitrag zur Kenntniss der Thialdehyde und Thialdine", publié sur Ueber Zersetzungsprodukte des rhodanwasserstoffsauren Thialdins, Ber. dt. Chem. Ges. 19, 1826 (1886) et Ueber das Methylthialdin, Ber. dt. Chem. Ges. 19, 2378 (1886).
  6. Marckwald - aperçu de publication 1888–1896
  7. Historie II. Chem. Institut: dirigé jusqu'en 1891 par Carl Rammelsberg, de 1891 à 1904 par Hans Heinrich Landolt, de 1905 à 1923 par Walter Nernst, et après 1923 par Max Bodenstein. - Bunsenstr. 1, ab 1905 Umbenennung in "Physikalisch-Chemisches Institut".
  8. S. Gabriel: Ueber Vinylamin. In: Ber. dt. chem. Ges. 21, 1049 (1888)
  9. C. C. Howard, W. Marckwald: Zur Constitution des Vinylamins. In: Ber. dt. chem. Ges. 32, 2036 (1899)
  10. W. Marckwald: Ueber das Dimethylenimin. In: Ber. dt. chem. Ges. 33, 764 (1900)
  11. W. Marckwald, O. Frobenius: Ueber Verbindungen aus der Aethyleniminreihe. In: Ber. dt. chem. Ges. 34, 3544 (1901). DOI 10.1002/cber.19010340346
  12. US-Patent Nr. 500665: Verfahren zur Herstellung von Piperazin, angemeldet 26. Mai 1892, Nutzungsrechte Chemische Fabrik auf Aktien (Schering)
  13. „Ueber die Beziehungen zwischen dem Siedepunkte und der Zusammensetzung chemischer Verbindungen welche bisher erkannt worden sind“ Tabellenwerk, 1888 (nur mit US-proxy lesbar).
  14. Emil Fischer - Aus meinem Leben, Berliner Zeit
  15. W. Marckwald, Alex. Mc. Kenzie: Ueber eine principiell neue Methode zur Spaltung racemischer Verbindungen in die Bestandtheile. In: Ber. dtsch. chem. Ges. 32, 2130 (1899).
  16. W. Marckwald: Ueber die Trennung der Amylalkohole des Fuselöles. In: Ber. dtsch. chem. Ges. 34, 479 (1901).
  17. W. Marckwald: Ueber asymmetrische Synthese. In: Ber. dtsch. chem. Ges. 37, 349 (1904).
  18. Pierre Radvanyi, « Tranches de vie : Une femme exceptionnelle : Marie Curie », sur http://www.rayonnementducnrs.com, p. 4

Liens externes[modifier | modifier le code]