Vol RwandAir 205

Vol RwandAir 205
Un Bombardier CRJ-100 de JetLink Express, similaire à celui impliqué dans l'accident.
Un Bombardier CRJ-100 de JetLink Express, similaire à celui impliqué dans l'accident.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypePerte de contrôle
CausesErreur de maintenance, défaut de conception, erreur de pilotage
SiteAéroport international de Kigali, au Rwanda
Coordonnées 1° 58′ 05″ sud, 30° 08′ 22″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilBombardier CRJ-100
CompagnieJetLink Express (en)
No  d'identification5Y-JLD
Lieu d'origineAéroport international de Kigali, au Rwanda
Lieu de destinationAéroport international d'Entebbe, en Ouganda
PhaseAtterrissage
Passagers10
Équipage5
Morts1
Blessés10
Survivants14

Géolocalisation sur la carte : Rwanda
(Voir situation sur carte : Rwanda)
Vol RwandAir 205

Le vol RwandAir 205 était un vol international régulier à destination de l'aéroport international d'Entebbe, en Ouganda, assuré par un Bombardier CRJ-100, immatriculé 5Y-JLD, qui a été mis en service en 1997; qui s'est écrasé dans l'aérogare après un atterrissage d'urgence à l'aéroport international de Kigali, au Rwanda, le . Le vol était opéré par JetLink Express (en) pour le compte de RwandAir. Au lendemain de l'accident, RwandAir a suspendu toutes ses opérations avec JetLink Express.

Accident[modifier | modifier le code]

Le vol 205 a décollé de Kigali à 12h54 heure locale. Lors de la montée initiale au décollage, l'équipage de conduite a constaté un blocage de la manette des gaz du moteur n°1 (celui à gauche) sur la poussé au décollage et n'a pas été en mesure de la réduire. Le commandant de bord a informé le contrôle aérien et est entré dans un circuit d'attente, tandis que le copilote et un ingénieur de maintenance de la compagnie qui l'accompagnait ont tenté en vain de remédier au problème de blocage de la manette des gaz. Le commandant de bord décide alors de retourner à Kigali où, lors d'une seconde tentative, un atterrissage est effectué sur la piste 28. Le commandant de bord roule alors jusqu'au parking où il arrête l'avion, coupe le moteur n°2 (celui à droite); cependant, le moteur numéro 1 a continué à fonctionner à des réglages de puissance élevés. L'avion a roulé jusqu'à l'aire de trafic. Cependant, alors que l'équipe au sol allait mettre des cales sur le train principal, l'avion a soudainement accéléré, à tourné à droite en renversant des clôtures anti-souffle jusqu'à ce qu'il heurte le bâtiment du terminal VIP après avoir parcouru une distance d'environ 500 mètres. Le train avant s'est effondré et le nez a été entré à l'intérieur du bâtiment. Après avoir heurté le mur, les agents de bord de l'avion ont lancé l'évacuation et les passagers se sont échappés par la porte de secours au-dessus de l'aile et se sont éloignés de l'avion vers l'aérogare.

Enquête[modifier | modifier le code]

L'enquête après le vol a révélé que le câble reliant le levier de poussée du moteur gauche à l'ensemble moteur s'était sectionné peu de temps après l'application de la puissance de décollage. Une procédure, intitulée "Thrust Lever Jammed", aurait ordonné aux pilotes d'arrêter le moteur gauche en utilisant le bouton-poussoir d'incendie du moteur gauche, ce qui aurait fermé (entre autres) la vanne d'arrêt du carburant, permettant ainsi de mieux contrôler la vitesse de l'avion lors de l'atterrissage de l'avion. Cette procédure aurait dû être accomplie "à une altitude de sécurité", tout en tenant compte du relief ou d'autres obstacles. Les pilotes n'ont pas effectué la procédure requise et ont plutôt choisi de retourner immédiatement à l'aéroport, atterrissant à une vitesse supérieure à la normale en raison du moteur gauche produisant toujours une poussée au décollage, rendant difficile l'arrêt de l'avion et utilisant une distance de piste beaucoup plus grande que la normale. L'avion a été ramené au terminal avec le moteur gauche produisant toujours de la puissance au décollage et le moteur droit au ralenti. Lorsque l'avion a été immobilisé à l'aérogare, le moteur droit a été coupé par les pilotes, le moteur gauche fonctionnait toujours à la poussée de décollage et l'hydraulique était entièrement désactivée, ce qui était une procédure courante à l'époque. Les disques de frein du train d'atterrissage, sur le CRJ100, sont actionnés par deux des trois systèmes hydrauliques de l'appareil, le système 2 étant alimenté par des pompes sur le moteur droit (mécaniques et électriques) et le système 3 étant alimenté par deux pompes électriques. En coupant le moteur droit et tous les systèmes électrohydrauliques, les freins ainsi que le frein de stationnement n'étaient plus alimentés. Alors que la pression hydraulique diminuait et que le moteur gauche produisait toujours une poussée au décollage, l'avion a sauté par-dessus les cales, a basculé vers la droite (à cause de la poussée du moteur gauche) et a heurté le terminal. Le moteur gauche a finalement été arrêté par les équipes des pompiers de l'aéroport qui ont pulvérisé de la mousse dans le moteur.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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