Vicdessos (rivière)

Ruisseau de Vicdessos
Illustration
Le ruisseau de Vicdessos à Auzat.
Carte.
Cours du Vicdessos.
Caractéristiques
Longueur 36,8 km [1]
Bassin 207 km2 [2]
Bassin collecteur la Garonne
Débit moyen 3,46 m3/s (Vicdessos) [2]
Nombre de Strahler 5
Organisme gestionnaire SYMAR ou syndicat mixte d'aménagement des rivières : Haute Ariège, Vicdessos, pays de Foix[3]
Régime nival
Cours
Source Pyrénées
· Localisation Auzat
· Altitude 2 471 m
· Coordonnées 42° 36′ 37″ N, 1° 25′ 58″ E
Confluence l'Ariège
· Localisation Tarascon-sur-Ariège
· Altitude 470 m
· Coordonnées 42° 50′ 45″ N, 1° 36′ 21″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Artigue, Suc
· Rive droite Artiès, Siguer
Pays traversés Drapeau de la France France
Département Ariège
Arrondissement Foix
Canton Sabarthès
Régions traversées Occitanie
Principales localités Tarascon-sur-Ariège

Sources : SANDRE:« O11-0400 », Géoportail, OpenStreetMap

Le ruisseau de Vicdessos, parfois appelé simplement « le Vicdessos » (au risque de confusion avec la même dénomination pour l'ensemble de la vallée de Vicdessos) est une rivière du sud-ouest de la France, dans le département de l'Ariège dans la région Occitanie, et un affluent gauche de l'Ariège, à Tarascon-sur-Ariège, donc un sous-affluent du fleuve la Garonne.

La vallée du Vicdessos est de forte intensité hydroélectrique avec quatorze barrages et dix-sept centrales hydroélectriques, et produit 1 480 GWh, soit l'équivalent de la consommation résidentielle de l'Ariège et de l'Aude.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le ruisseau de Vicdessos prend sa source dans les Pyrénées ariégeoises à deux pas de l'Andorre commune d'Auzat sous le nom de ruisseau de Médécourbe, à 2 471 m d'altitude, dû à la proximité du pic de Médécourbe (2 914 m), puis prend le nom de ruisseau de Soulcem et alimente le barrage de Soulcem.

De 36,8 km de longueur[1], il coule globalement du sud vers le nord puis vers le nord-est.

Il se jette dans l'Ariège, en rive gauche, à Tarascon-sur-Ariège, à 470 m d'altitude.

Communes et cantons traversés[modifier | modifier le code]

Dans le seul département de l'Ariège, le Vicdessos traverse les huit communes suivantes, de l'amont vers l'aval, de Auzat (source), Val-de-Sos, Illier-et-Laramade, Capoulet-et-Junac, Alliat, Niaux, Quié, Tarascon-sur-Ariège (confluence).

Soit en termes de cantons, le Vicdessos prend source et conflue dans le même canton de Sabarthès, dans l'arrondissement de Foix.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Vicdessos (vallée et rivière) vient de la commune de Vicdessos, issu de la racine latine vicus, petite agglomération romaine, et de dessos pouvant signifier en gascon « dessus » ou « d'en haut ».

Noms attestés : Sahos au XIe siècle, Saos en 1162, Sos en 1272[4].

D'autre part, l'ancienne commune homonyme de Vicdessos (occitan : Vic de Sòs) est devenue, au 1er janvier 2019, commune déléguée de Val-de-Sos, qui regroupe par fusion les quatre communes de Goulier, Sem, Suc-et-Sentenac, et Vicdessos.

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Le Vicdessos traverse les neuf zones hydrographiques[1] suivantes de « Le Vicdessos (Soulcem) de sa source au confluent de l'Artigue », « Le Siguer du confluent de l'Escales au confluent du Vicdessos », « L'Ariège du confluent de l'Aston au confluent du Vicdessos (Soulcem) », « Le Vicdessos (Soulcem) du confluent du Siguer au confluent de l'Ariège », « Le Vicdessos du confluent de l'Artigue au confluent du Saleix », « L'Ariège du confluent du Vicdessos (Soulcem) au confluent de la Courbière », « Le Vicdessos (Soulcem) du confluent de l'Arbu au confluent du Siguer », « L'Artigue », « Le Vicdessos (Soulcem) du confluent du Saleix (inclus) au confluent de l'Arbu (inclus) ».

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

L'organisme gestionnaire est le nouveau SYMAR Val d'Ariège, depuis le 1er janvier 2017, issu « fusion de trois syndicats de rivières qui étaient déjà présents sur le bassin versant de la rivière Ariège : le SYMAR , le SYRRPA et le SYAC »[3]

Affluents[modifier | modifier le code]

Le Ruisseau de Saleix, longeant la Rue des Pyrénées et traversant la ville d'Auzat, avec ses berges aménagées et fleuries, peu avant de se jeter dans le Vicdessos dont il est tributaire. Le premier bâtiment au centre (droit) de la photo héberge l'office du tourisme[5].

Le Vicdessos a quarante-sept affluents référencés[1].

Principaux affluents[modifier | modifier le code]

Les principaux affluents sont :

  • Le ruisseau de l'Artigue (rg[note 1]) 8,3 km qui conflue sur la commune d'Auzat et de rang de Strahler quatre.
  • Le ruisseau de Bassiès : 8,7 km de rang de Strahler deux.
  • Le ruisseau d'Artiès (rd) 11 km de rang de Strahler trois.
  • Le ruisseau de Saleix (rg) 7,7 km de rang de Strahler deux.
  • Le ruisseau d'Arbu : 9,7 km[réf. nécessaire].
  • Le ruisseau de Siguer (rd) 18,5 km de rang de Strahler quatre.
  • Le ruisseau de Suc (rg) 10 km de rang de Strahler trois.
  • Le ruisseau de la Grange (rg) 5 km de rang de Strahler deux.

Rang de Strahler[modifier | modifier le code]

Donc son rang de Strahler est de cinq par le ruisseau de l'Artigue.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Il s'agit du plus important affluent de l'Ariège dans son parcours montagnard. Collectant les eaux de massifs parmi les plus élevés des Pyrénées et culminant à plus de 3 000 m au pic de Montcalm (3 077 m) et à la Pique d'Estats (3 143 m), son régime est nival, avec des hautes eaux en mai, juin et juillet à la fonte des neiges et des basses eaux en fin d'été (septembre) et surtout en hiver à cause de la rétention nivale (en altitude, les précipitations tombent sous forme de neige et celle-ci ne fond pas en raison des températures basses).

Surveillance du débit du Vicdessos[modifier | modifier le code]

Le débit du Vicdessos est surveillé depuis le , par la station de Vigicrues : « n° O1144620 le Vicdessos (à Vicdessos) »[6], à 703 m d'altitude et pour un bassin versant de 207 km2[2].

Étiage ou basses eaux[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une rivière de haute et moyenne montagne, dans la zone intermédiaire entre climat méditerranéen et climat océanique (ainsi que continental en haute vallée et montagne), au cœur d'une chaîne d'orientation est-ouest, dans une vallée orientée sud → nord, puis sud → nord-est, et son régime est influencé par sa situation et son contexte climatique : pluviométrie assez élevée, enneigement persistant en hiver, été chaud et moins humide mais avec des orages.

La décrue des eaux commence donc quand la fonte printanière et estivale des neiges est bien achevée, et leur étiage débute en fin d'automne pour culminer en plein hiver.

Crues[modifier | modifier le code]

On pourra observer presque en temps réel l'évolution du débit du Vicdessos dans les mises à jour quotidiennes de la « station Vicdessos » du site gouvernemental « Vigicrues » (service public central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévision des inondations), ici en lien externe[6].

Le débit instantané maximal observé depuis 2005 est de 71,60 m3/s le [note 2],[2], tandis que le débit journalier maximal est 73 m3/s le [2]. La hauteur maximale instantanée a été vue à 161 cm ou 1,61 m le [note 3],[2].

Lame d'eau et débit spécifique[modifier | modifier le code]

Aménagements et écologie[modifier | modifier le code]

Hydroélectricité[modifier | modifier le code]

Aluminerie de Sabart à Tarascon-sur-Ariège.

La vallée compte une production hydroélectrique conséquente, due principalement aux barrages de Gnioure, d'Izourt, de Soulcem et à la centrale de Bassiès, qui fut rendue nécessaire par les alumineries Pechiney d'Auzat et de Sabart.

La production de la vallée est intégrée dans l'activité d’Électricité de France Hydraulique Aude-Ariège qui, en 2015[7], a généré avec quatorze barrages et dix-sept centrales hydroélectriques une production de 1 480 GWh (soit l'équivalent de la consommation résidentielle de l'Ariège et de l'Aude) avec cent-trente-sept salariés et dix-sept millions d'euros d'investissements. Les barrages de Laparan (vallée d'Aston), Gnioure, Izourt et Soulcem contribuent au soutien de l'étiage de la Garonne pour 12,4 millions de m3 d'eau restitués.

Mines de fer de Rancié à Sem[modifier | modifier le code]

Les hauts fourneaux de Tarascon-sur-Ariège en avril 1909

Dans la vallée du ruisseau de Goulier, sur l'ancienne commune de Sem, des mines de fer de type ranciéite, ont été exploitées, par les habitants de la vallée du Vicdessos.

Tarascon-sur-Ariège[modifier | modifier le code]

Ville industrielle, Tarascon-sur-Ariège, a établi des hauts-fourneaux pour traiter le minerai de fer de l'Ariège, et une usine d'aluminium, puisque la puissance hydroélectrique l'a permis.

Sports[modifier | modifier le code]

Le ruisseau de l'Artigue, les cascades de Caraoucou sur le ruisseau de Sem notamment sont des sites de pratique du canyonisme.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. rd pour rive droite et rg pour rive gauche
  2. à 15h20
  3. à 19h45

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Ruisseau de Vicdessos (O11-0400) » (consulté le )
  2. a b c d e et f Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - le Vicdessos à Vicdessos (O1144620) » (consulté le )
  3. a et b « SYMAR Val d'Ariège », sur www.symarvalariege.fr (consulté le )
  4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-02883-7, lire en ligne), p. 43, notice 1064
  5. « Plan de ville d'Auzat », sur le site officiel de la ville d'Auzat (consulté le ).
  6. a et b Vigicrues service public d'information sur le risque de crues des principaux cours d'eau en France, « Station Vicdessos - Hauteurs observées par jour ou période », sur vigicrues.gouv.fr (consulté le ).
  7. « EDF Hydraulique dans les vallées de l'Ariège », sur EDF hydraulique Aude-Ariège, bilan 2015 - perspectives 2016 (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]