Syndicat national des lycées et collèges

Syndicat national des lycées et collèges
logo du SNALC.
De l'école au supérieur
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
SNALCVoir et modifier les données sur Wikidata
Zone d'activité
Type
Financement
Essentiellement les cotisations de ses adhérents.
Siège
4, rue de Trévise
75009 Paris
Organisation
Membres
10 000 adhérents revendiqués en 2016[1]
Fondateur
Président
Jean-Rémi Girard (depuis 2018)
Site web

Le Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (SNALC) est un syndicat français du personnel de l'Éducation nationale et de l'enseignement supérieur.

Le SNALC est souvent classé à droite de l'échiquier politique[2],[3],[4],[5],[6] par les journalistes, mais ce syndicat réfute systématiquement cet étiquetage en rappelant l'article 1 de ses statuts[7], c'est-à-dire son indépendance à l'égard de tous les partis politiques[8][source insuffisante], ce qui va de pair avec son engagement pour une école laïque et républicaine[9]. Cela n'a toutefois pas empêché le SNALC de déclarer sa proximité technique avec le programme éducatif d'organisations politiques, comme celui de Debout la République (devenu Debout la France) ou celui du Parti de gauche, à l'occasion de l'élection présidentielle de 2012[10]. Aux élections professionnelles de 2014, il reçoit, tout comme le syndicat Force ouvrière, le soutien du collectif « Racine » affilié au Front national[11] ; de nouveau le SNALC réfute ce soutien.

Idées principales[modifier | modifier le code]

Depuis sa création, le SNALC est attaché à un enseignement fondé sur la transmission des savoirs[12][source insuffisante] plutôt que leur hypothétique construction par l'élève[13][source insuffisante], dans le respect des disciplines et de l'autorité des maîtres[14], contre le pédagogisme[15]. Il est pour la création de parcours scolaires diversifiés à la mesure de la variété des projets et des aptitudes des élèves. Il préconise notamment la mise en place d'un collège modulaire[16][source insuffisante] à la place du collège unique. Il défend la liberté pédagogique des enseignants et la revalorisation des salaires[17][source insuffisante].

Prises de positions particulières[modifier | modifier le code]

Le SNALC propose une réforme détaillée de l'école[18][source insuffisante], du collège[16] et du lycée[19][source insuffisante] fondée sur la transmission des savoirs, une certaine méritocratie et sur la prise en compte de la variété des personnalités des enfants. Il semble être le seul syndicat enseignant radicalement opposé au projet de suppression des notes pour l'évaluation des élèves[20], ainsi que le seul à défendre l'enseignement du latin et du grec au collège et au lycée.

Historique[modifier | modifier le code]

Lors de sa fondation le dans la salle des fêtes du lycée Louis-le-Grand, le SNALC porte le nom de Fédération nationale des professeurs des lycées de garçons et de l’enseignement secondaire féminin. Au nom de la « valeur de l'enseignement secondaire », il s'oppose d'abord à la transformation des « professeurs adjoints » (simples bacheliers) en professeurs à part entière, ensuite à la surveillance par les professeurs des « récréations d'inter-classe », tâche jusqu'alors dévolue aux répétiteurs[21]. Ce n'est alors qu'une association professionnelle, déclarée le avec pour but « études relatives à l’enseignement secondaire, défense de ses membres » (voir Journal officiel du ).

En 1925, le syndicalisme étant autorisé aux agents de l'État, la fédération se transforme en Syndicat national des professeurs des lycées de garçons et du personnel de l’enseignement secondaire féminin. En , pour protester contre la situation financière des professeurs, il organise une grève du baccalauréat qui lui vaut des critiques d'une partie de la presse[22].

Certains membres souhaitent que le syndicat adhère à la CGT réformiste. Des consultations sont organisées en avril 1920, en avril 1933 et en mars 1934. À chaque fois, la majorité requise des deux tiers n'est pas atteinte. Ces refus provoquent une crise au sein du syndicat. Une nouvelle direction favorable à l'indépendance est mise en place. Cependant, un certain nombre d'adhérents font le choix de la double appartenance en étant à la fois membre du syndicat de la CGT voire de la CGTU.[réf. nécessaire]

En , la réunification de la CGT modifie la situation. Le congrès de 1937 refuse une nouvelle fois l'adhésion à la CGT. Les minoritaires, favorables à l'affiliation confédérale quittent le syndicat et participent à la création du SPES (Syndicat du personnel de l'enseignement secondaire, ancêtre du SNES), au sein de la confédération. Le syndicat se transforme alors en Syndicat national des lycées, collèges et cours secondaires et interdit l'appartenance individuelle à une confédération. Avec plus de 5 000 adhérents, il est alors très majoritaire : aux élections du Conseil supérieur de l'instruction publique de 1938, il obtient 51 % des suffrages, plus de 60 % chez les professeurs agrégés[23]. En 1938, avec l'Amicale de la magistrature et la Société des agrégés, il participe à la constitution de la Fédération nationale des corps de l’État et des cadres des administrations publiques (FNCA) qui compte, en 1938, 16 440 adhérents[24].

Le , le syndicat est interdit par le régime de Vichy. Beaucoup de ses adhérents et de ses dirigeants sont prisonniers en Allemagne. À la Libération, une nouvelle tentative de rapprochement entre syndicats du second degré au sein de la CGT aboutit à la création du SNES. Le futur SNALC refuse de participer à ce processus. Il est alors devenu minoritaire (en 1956, il compte environ 2 500 adhérents)[25].

En 1949, il adopte son sigle actuel de SNALC pour Syndicat national des lycées et collèges[26].

En 1954, le syndicat adhère à la Confédération générale des cadres, qu'il quitte en 1978 en raison de divergences sur la loi Haby, le SNALC s'étant opposé dès 1975 à la réforme du « collège unique »[27].

En 1982, une partie des responsables du SNALC décide de rejoindre les syndicats Force ouvrière qui viennent de se créer dans l'éducation nationale à partir d'une scission de la FEN. En , le SNALC est à l'origine de la création de la CSEN, qu'il quitte en 2019[réf. souhaitée].

Le , François Portzer est élu président du SNALC, fonction à laquelle il succède à Bernard Kuntz[28], lequel quitte le SNALC le pour rejoindre Force ouvrière.

Le , François Portzer, candidat unique, est réélu à la tête du SNALC avec 80 % des voix. Accroître la représentativité du SNALC dans le second degré et élargir son champ de syndicalisation aux professeurs des écoles, aux corps d'inspection et aux personnels de direction sont les objectifs qu'il se fixe pour les prochaines élections professionnelles[29][source insuffisante].

Il approuve les premières mesures d'urgence présentées au conseil des ministres par Vincent Peillon[30][source insuffisante]. Le [31], au CSE, le SNALC vote la loi Peillon de refondation de l'école aux côtés de la CFDT, de l'UNSA et de la FCPE[32] en raison « des nombreuses avancées positives contenues dans » ce texte[33] mais se prononce contre la réforme des rythmes scolaires engagée dans l'enseignement primaire. François Portzer invite Vincent Peillon au congrès du SNALC d' : « Il sera le premier ministre en exercice à venir à notre congrès. »[34].

Présidents[modifier | modifier le code]

Organisation[modifier | modifier le code]

Le SNALC est organisé en sections d'établissement (S1), sections départementales (S2), sections académiques (S3) et direction nationale (S4). Chacun des niveaux est chargé des relations avec les autorités correspondantes : chefs d'établissement, inspecteurs d'académie, recteurs d'académie, ministre de l’Éducation nationale.

Le Bureau national est élu en Congrès national pour quatre ans au scrutin secret et comprend vingt et une personnes, dont le président Jean-Rémi Girard. Les instances nationales du SNALC siègent à Paris : 4, rue de Trévise (9e arrondissement), dans des locaux dont il est propriétaire. Le syndicat, qui emploie plusieurs salariés, édite La Quinzaine universitaire, dont le premier numéro remonte à . Sa parution est désormais mensuelle.

Le SNALC ne reçoit aucune subvention d’État[36]. La seule aide que les pouvoirs publics accordent au SNALC consiste en heures de décharges dont le nombre est calculé, comme pour ses concurrents, en fonction de ses résultats aux élections professionnelles[37]. Afin de garantir une totale transparence de son fonctionnement, le SNALC fait vérifier depuis plusieurs années ses finances par un commissaire aux comptes, et publie depuis 2010/2011, conformément à la Loi dite de modernisation sociale, ses comptes au Journal officiel de la République française[38].

Représentativité[modifier | modifier le code]

Le SNALC a recueilli tous corps confondus 16 569 voix lors des élections professionnelles du [39][source insuffisante], 17 579 suffrages lors du scrutin du , puis 19 234 les 7 et , soit un gain de 1 655 bulletins. Le , le SNALC rassemble alors sur son nom 20 481 voix (7,86 %)[40].

Lors des élections professionnelles du , il a obtenu 7,65 % (19 657 voix)[41], soit un recul de 0,21 %. Il a néanmoins conservé ses 6 commissaires paritaires nationaux : 2 professeurs de chaire supérieure, 2 professeurs agrégés, 2 professeurs certifiés, et accru son nombre de commissaires paritaires académiques ou territoriaux (titulaires ou suppléants) qui sont désormais 252 au lieu de 226.

Au scrutin du , le SNALC obtient 20 669 voix (7,95 %) soit une progression, de 976 suffrages[42]. Il perd cependant un siège de commissaire paritaire national pour les professeurs de chaire supérieure. Il se présente comme le 2e syndicat le plus représenté chez les professeurs du second degré.

Aux élections d', le SNALC s'associe avec le SCENRAC-CFTC et la FAEN dans une liste d'« Union pour l'école républicaine ». À l'issue d'un scrutin électronique marqué par une forte abstention et de nombreux dysfonctionnements qui ont donné lieu à des recours devant le Conseil d’État, il obtient 4,72 % des suffrages, en septième position. Étant en dessous des 5 %, l'Union pour l'école républicaine, dont le SNALC est une partie, n'a aucun siège au Comité technique ministériel[43].

Le SNALC conserve un siège au CSE. À ce titre il prend notamment une part active à la concertation sur la Refondation de l'École de la République lancée en Sorbonne le par le ministre Vincent Peillon.

Il progresse en outre dans les commissions paritaires académiques (plus de 310 élus, en comptant les suppléants, et si l'on additionne les agrégés, les certifiés, les professeurs d'EPS, les professeurs de lycée professionnel (PLP) ainsi que les professeurs d’enseignement général de collège (PEGC)), où il gagne une vingtaine d'élus. Le SNALC conforte ainsi sa place de deuxième syndicat le plus représenté chez les professeurs du second degré (lycées et collèges), loin derrière la FSU qui à travers le SNES, le SNEP et le SNUEP possède plus de 1 730 élus (toujours en comptant les suppléants[44]). Il devance les autres organisations[45][source insuffisante] (SE-UNSA avec environ 250 élus, SGEN-CFDT avec environ 230 élus) qui pour certaines (FO, Sud, CGT...) ne peuvent prétendre siéger dans toutes les catégories. Néanmoins, ces élus ne comptent pas pour la représentativité syndicale, qui s'apprécie depuis 2011 sur les résultats des élections au comité technique ministériel, CTM où le SNALC n'est pas représenté.

Les élections de décembre 2014 constituent pour le SNALC un succès, puisque la liste qu'il présente au CTM de l’Éducation nationale recueille 21 152 voix (5,5 %), ce qui lui permet d'intégrer cette instance de 15 membres au détriment de SUD. Il gagne également un second siège à la CAPN des professeurs de chaires supérieure qui en compte 4, où il siège ainsi à égalité avec le SNES. Il conserve également ses deux élus à la CAPN des professeurs agrégés (où il est deuxième derrière le SNES avec 4833 voix) et à celle des professeurs certifiés (troisième derrière le SNES et FO avec 9944 voix). Il se renforce par ailleurs dans toutes les académies en augmentant son nombre d'élus chez les agrégés comme chez les certifiés (254 élus au total en comptabilisant titulaires et suppléants) et en faisant son entrée dans 6 CTA (Corse, Lille, Montpellier, Nice, Poitiers, Réunion) contre 3 en 2011 (Corse, Réunion, Strasbourg). Ainsi, avec 16 élus nationaux (en comptant les titulaires et les suppléants) et 322 élus académiques (en comptant les titulaires et suppléants siégeant en CAPA, CCP, CTA et CTSD), il confirme son rang de deuxième syndicat des collèges et lycées derrière le SNES mais loin devant ses autres concurrents (FO, UNSA, SGEN, CGT, SUD) moins bien implantés que lui chez les professeurs.

Les élections de confirment la représentativité du SNALC, puisque la liste qu'il présente au CTM recueille 24817 voix (6,03 %). Le SNALC conserve donc son siège au CTM, et fait son entrée dans 3 nouveaux CTA (Amiens, Strasbourg, Versailles).

Communication[modifier | modifier le code]

Activité de lobbying auprès de l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Le SNALC est inscrit comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. Le syndicat déclare à ce titre en 2013 un budget global de 1 453 243 euros, dont 9 730 euros de financement public, et indique que les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont inférieurs à 10 000 euros[46].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claire Mazeron, Autopsie du Mammouth, éditions Jean-Claude Gawsewitch, 2010[47]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La Lettre de l'Éducation, 21 novembre 2016, n°900, p. 1.
  2. LeMonde.fr : La grève dans l'éducation mobilise au-delà des syndicats de gauche
  3. Les antipédagogistes, une galaxie hétéroclite sur lefigaro.fr du 1er septembre 2009
  4. Syndicats enseignants : la recomposition en vue sur lefigaro.fr
  5. Entre Vincent Peillon et les syndicats, une relation à réinventer sur la-croix.com
  6. Les soutiens au professeur affluent sur leparisien.fr
  7. version archivée
  8. Les syndicats au banc d'essai, interview du président du syndicat dans un article du Point
  9. Profession de foi du syndicat, voir la section sur les idées du syndicat
  10. Le SNALC choisit le programme éducation de Mélenchon
  11. « Communiqué de presse d’Alain Avello, secrétaire général du Collectif Racine : « Elections professionnelles dans l’Education nationale : Y voir plus clair dans l’offre syndicale » — 27 novembre 2014 | Collectif Racine », sur www.collectifracine.fr (consulté le )
  12. « snalc.fr/national/article/1041… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  13. « snalc.fr/national/article/305/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  14. 5 conseils d'un prof à la nouvelle ministre de l'éducation, et notamment pour restaurer l'autorité des maîtres
  15. Article du Point, voir à la fin.
  16. a et b Vers un collège modulaire
  17. Exemple de revendications pour les certifiés.
  18. Propositions du SNALC et du SNE pour l'école
  19. Pour un lycée de tous les savoirs
  20. Article dans le Point sur ce projet de suppression et sa critique par un responsable du SNALC.
  21. Citron, Suzanne, « Positivisme, corporatisme et pouvoir dans la Société des professeurs d'histoire », Revue française de science politique, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 27, no 4,‎ , p. 691–716 (DOI 10.3406/rfsp.1977.393743, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  22. http://www.unige.ch/aijjr/ische26/fr/Resumes_Ische26.pdf
  23. Jeanne Siwek-Pouydesseau, Le Syndicalisme des fonctionnaires : jusqu'à la guerre froide, , 342 p. (ISBN 978-2-85939-342-7, lire en ligne).
  24. Jeanne Siwek-Pouydesseau, Le Syndicalisme des fonctionnaires : jusqu'à la guerre froide, , 342 p. (ISBN 978-2-85939-342-7, lire en ligne), p. 162.
  25. Dreyfus, François-Georges, « Un groupe de pression en action : les syndicats universitaires devant le projet Billères de réforme de l'enseignement (1955-1959) », Revue française de science politique, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 15, no 2,‎ , p. 213–250 (DOI 10.3406/rfsp.1965.418429, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  26. La Quinzaine universitaire, n° 419, octobre 1949, p. 1.
  27. http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=2093 ou http://www.istravail.com/article108.html
  28. « vousnousils.fr/2011/01/05/fran… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  29. « snalc.fr/affiche_article.php?a… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  30. « Bienvenue », sur SNALC Réunion-Mayotte (consulté le ).
  31. neo, « CSE 14 décembre : avis favorable au projet de loi sur la refondation de l'école (détail des votes) », sur neoprofs.org, (consulté le ).
  32. http://www.faen.org/dossiers/refondation/refondation.htm
  33. http://snalc-reunion.com/index.php?option=com_k2&view=item&task=download&id=485_a2f1b9c6c116f495bb4b2062b1e53613&Itemid=608
  34. Caroline Beyer, « Girard: «L'idée suivant laquelle l'élève “construit son propre savoir” est absurde» », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  35. Histoire du SNALC
  36. Arrêté du 5 juillet 2007
  37. Mieux Gérer, Mieux Éduquer, Mieux Réussir
  38. http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/syndiccpt/pdf/2011/3108/784312282_31082011.pdf
  39. Le Monde, 21 décembre 1993
  40. http://www.education.gouv.fr/presse/2002/resultat.pdf
  41. [PDF] ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/actu/2005/election_professionnelles2005.pdf
  42. [PDF] http://media.education.gouv.fr/file/12_decembre/06/9/CAPN_enseignant_education_orientation_2008_40069.pdf
  43. Élections professionnelles 2011 : Résultats au comité technique ministériel, Communiqué de presse, 21/10/2011.
  44. « Élections professionnelles 2018 », sur Ministère de l'Education Nationale de la Jeunesse et des Sports (consulté le ).
  45. http://snalc.limoges.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=275
  46. « Tableau des représentants d'intérêts », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  47. Autopsie du Mammouth, Jean-Paul Brighelli, 2010

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]