Souâd Ayada

Souad Ayada
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Fonctions
Présidente
Conseil supérieur des programmes
-
Doyenne
Groupe Philosophie de l'Inspection générale de l'Éducation nationale (d)
-
Paul Mathias (d)
Frank Burbage (d)
Inspectrice générale de l'Éducation nationale (d)
-
Inspectrice d'académie - inspectrice pédagogique régionale
jusqu'au
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (53 ans)
MarocVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Conjoint
Autres informations
Directeur de thèse
Distinctions
Œuvres principales
L'Islam des théophanies
L'art, un miroir du sacré ?

Souâd Ayada, née le 29 juillet 1970, est une philosophe française, spécialiste de la spiritualité et de philosophie islamiques.

Après avoir été doyenne de l'Inspection générale de philosophie[1], elle préside à partir du le Conseil supérieur des programmes[2],[3],[4], qu'elle quitte le pour diriger un groupement d'intérêt public (association de l'Unistra, l'AMU, l'INALCO, l'EPHE et l'EHESS) nouvellement créé par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sous le nom d'Institut français d'islamologie[5]. Elle est remplacée le 15 septembre 2022 par Pierre Caye[6].

Biographie[modifier | modifier le code]

Née au Maroc en 1970, Souâd Ayada est arrivée en France à l'âge de 4 ans, en 1974. Cadette d'une fratrie de quatre enfants, elle est la fille d'un ouvrier[7]. Scolarisée à Grande-Synthe dans le Dunkerquois, puis au lycée Faidherbe de Lille pour les classes d'hypokhâgne et de khâgne[8], elle étudie ensuite à l’université Lille-III.

À 23 ans, en 1993, elle est reçue à l'agrégation de philosophie, puis devient allocataire de recherche[9].

Jusqu’à la fin des années 2000, elle enseigne la philosophie en lycée et en classes préparatoires dans les académies de Lille et de Créteil. Elle est inspectrice d’académie de philosophie dans les académies de Lyon, Grenoble, Paris et Orléans-Tours, avant d’être nommée inspectrice générale en [10].

À la suite de la démission du géographe Michel Lussault, Souâd Ayada est nommée présidente du Conseil supérieur des programmes le [11]. Elle est la troisième à occuper ce poste, après Alain Boissinot et Michel Lussault, qui l'ont respectivement abandonné le et le [11].

Elle partage avec son conjoint, le philosophe Christian Jambet, une passion pour le soufisme[12].

Décoration[modifier | modifier le code]

Pédagogie scolaire[modifier | modifier le code]

Souâd Ayada est membre de la mission Mathiot[13] chargée de réformer le baccalauréat[14]. Depuis qu'elle est présidente du Conseil supérieur des programmes, elle s'est plusieurs fois exprimée sur l'école, la pédagogie et les programmes scolaires.

Souâd Ayada est définie comme une « anti-NVB », c'est-à-dire en désaccord avec la politique de la ministre précédente[15]. Dans un entretien donné au Figaro en 2018[16], elle prône « un retour aux fondamentaux dans les programmes scolaires » et déclare son attachement à l'exercice de la dissertation : « Contrairement à ce qu’en disent certains, ce n’est pas un exercice formel ou de pure rhétorique. Il sollicite toutes les compétences et permet de mettre en avant l’autonomie, la réflexion personnelle. »

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Avicenne, Éd. Ellipses, 2002.
  • L'Islam des théophanies : une religion à l'épreuve de l'art, Éditions du CNRS, 2010[17].

Publications collectives[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Souâd Ayada est devenue doyenne de l'Inspection générale de philosophie en décembre 2013 ; elle remplaçait Paul Mathias.
  2. A Annuaire de l'administration, Service-Public.fr, 24 novembre 2017.
  3. « A la tête du Conseil des programmes, Souâd Ayada, une philosophe au conservatisme assumé », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  4. Souâd Ayada, présidente du Conseil supérieur des programmes, education.gouv.fr, 26 décembre 2017.
  5. L'annonce de la création du GIP par le MESRI.
  6. Arrêté du 15 septembre 2022 portant nomination du directeur du groupement d'intérêt public « Institut français d'islamologie »
  7. Natacha Polony, « Souâd Ayada, une chance pour la France », Le Figaro, samedi 3 / dimanche 4 février 2018, page 17.
  8. Causeur.fr, 10 septembre 2018.
  9. « Souad Ayada : d’Avicenne au Conseil supérieur des programmes », lesinfluences.fr, 26 novembre 2017.
  10. Bulletin officiel de l'Éducation nationale, décret du 29 novembre 2011.
  11. a et b Mattea Battaglia, « Souâd Ayada nommée à la tête du Conseil supérieur des programmes », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  12. « Souad Ayada, itinéraire d'une philosophe devenue présidente », sur Al Huffington Post,
  13. « Pierre MATHIOT: biographie et actualités sur EducPros », sur www.letudiant.fr (consulté le )
  14. Erwin Canard, « Réforme du lycée et du bac : les pistes de la mission Mathiot se précisent », L'étudiant,‎ (lire en ligne Accès libre)
  15. Émilie Trevert, « Programmes scolaires : Souâd Ayada, la philosophe qui veut arrêter les âneries », Le Point,‎ (lire en ligne Accès payant)
  16. Caroline Beyer, « Souâd Ayada : « Je suis très attachée à la dissertation » », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès payant)
  17. Recension dans Les Cahiers de l'Islam

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nour El Houda Ismaïl-Battikh, « Souâd Ayada : L’Islam des théophanies. Une religion à l’épreuve de l’art », Actu Philosophia,‎ (ISSN 2269-5141, lire en ligne).
  • Ève Feuillebois-Piérunek, « Souâd Ayada : L'islam des théophanies, une religion à l'épreuve de l'art », Abstracta Iranica, vol. 32-33, no document 386,‎ (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]