Salavas

Salavas
Salavas
Mairie et salle des fêtes.
Blason de Salavas
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes des Gorges de l'Ardèche
Maire
Mandat
Luc Pichon
2020-2026
Code postal 07150
Code commune 07304
Démographie
Population
municipale
722 hab. (2021 en augmentation de 12,99 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 23′ 42″ nord, 4° 22′ 48″ est
Altitude Min. 80 m
Max. 522 m
Superficie 17,11 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Vallon-Pont-d'Arc
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vallon-Pont-d'Arc
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Salavas
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Salavas
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Voir sur la carte topographique de l'Ardèche
Salavas
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Salavas

Salavas est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Petite commune à l'aspect essentiellement rural, le village de Salavas est rattaché à la communauté de communes des Gorges de l'Ardèche, laquelle est située dans le sud du département de l'Ardèche. Le territoire communal est positionné en rive droite de l'Ardèche, face à Vallon-Pont-d'Arc.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

carte géographique
Carte de la commune

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 048 mm, avec 6,7 jours de précipitations en janvier et 3,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vallon Sa », sur la commune de Vallon-Pont-d'Arc à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 004,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La partie septentrionale du territoire communal est longée par l'Ardèche, affluent droit du Rhône de 125,1 km de longueur[8], qui a donné son nom au département où est implantée la commune.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Salavas est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vallon-Pont-d'Arc, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[12] et 3 165 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), zones urbanisées (4,4 %), cultures permanentes (2,6 %), eaux continentales[Note 2] (1,2 %)[17].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

À l'origine, Salavas était située le long de la voie d'Antonin, voie romaine reliant Nîmes à Alba et à la vallée du Rhône[18]. Cette voie traversait l'Ardèche au Gué de Chauvieux, un kilomètre environ en amont du pont actuel de la D 579 entre Salavas et Vallon-Pont-d'Arc[19].

Mathieu de Merle, capitaine huguenot, prend la ville catholique de Mende, on lui propose en échange de cette ville la seigneurie de Salavas, mais il refuse cet échange et demande une rançon pour rendre la ville de Mende et acheter la seigneurie de Salavas devant notaire.

Les guerres de Religion entre catholiques et protestants ont marqué l'histoire de Salavas. La liberté religieuse évoquée dans l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 a rendu la liberté de culte à toutes les communautés. Les constructions d'un temple (achevé en 1838)[20] et d'une église se sont réalisées dans la même rue.

La révolution de 1848 est bien accueillie à Salavas, les habitants en profitent pour contester leur maire et demander sa révocation en mai 1848. Ils arguent que les habitants sont majoritairement opposés au maire en place, et que celui-ci utilise sa fonction pour favoriser sa famille[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
août 1944 octobre 1947 Paul Payan    
octobre 1947 mars 1965 Marius Tillie PCF Retraité
mars 1965 mars 1968
(décès)
Fernand Michel PCF Exploitant Agricole
30 mars 1968 mars 2008 Yves Serre PS Viticulteur
Conseiller général
Député suppléant de Jean-Marie Alaize de 1981 à 1986
mars 2008 En cours
(au 24 avril 2014)
Luc Pichon[22] Divers Gauche Professeur
Président de la Communauté de communes

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

En 2021, la commune comptait 722 habitants[Note 3], en augmentation de 12,99 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
457405492476571667718800900
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
984884886798739684673618618
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
553548514380381371346313290
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
288240299355402504531534604
2017 2021 - - - - - - -
682722-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :

Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et couvrant l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas-Vallée du Rhône.

Cultes[modifier | modifier le code]

L'église de Salavas (propriété de la commune) et la communauté catholique sont rattachées à la paroisse Saint Martin du Sampzon, elle-même rattachée au diocèse de Viviers[27].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Églises disparues de la Gleizasse.
Église Saint-Julien de Salavas

Le site médiéval, avec les églises Saint-Julien et Saint-Jean de la Gleizasse disparues (la vieille église en occitan)[28], inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 14 mai 1981 [29] : Les vestiges sont ceux de l'églises de Saint-Julien et Saint-Jean et de la chapelle Sainte-Anne[30]. Le site a servi de cimetière jusqu'au XIXe siècle. Mathieu de Merle s'est servi des pierres pour renforcer les défenses de son château. 250 sépultures ont été mises au jour sur le site de la Gleizasse qui a servi de cimetière jusqu'au XIXe siècle.

Après la destruction des églises par les protestants en 1568 et à la suite de la loi sur la liberté des cultes après la Révolution, une nouvelle église Saint-Julien (qui a la particularité d'être dépourvue de clocher, ce qui explique que la cloche de 1848 se trouve sur le parvis[31]) et un temple ont été construits dans la même rue[32].

Le château dont la salle basse abrite une salle d'exposition présentant les pratiques funéraires et les collections archéologiques découvertes sur le site de la Gleizasse.

Les deux bornes milliaires qui témoignent du passage de la voie romaine "Antonin le Pieux".

Monument aux morts : hommage de reconnaissance aux morts de la grande guerre.

Sentiers de découverte : circuit de la Roche[33] et circuit de la Matourne : ruines de la Martourne et son four à pain restauré par l'APPSA (Association pour la protection du patrimoine de Salavas)[34] ; Le belvédère avec ses tables d'orientation ; la tour du Moulin, forteresse qui abrita successivement une garnison de soldats, un moulin à farine et une centrale électrique ; la fontaine d'Augier de 1857 qui a desservi le village jusqu’en 1950 ; le puits de Font Salade (terme qui rappelle le commerce du sel) et ses légendes ; le pont de Salavas et l'Ardèche (rivière). Le passage s'effectuait initialement par l'arche naturelle : le "Pont d'Arc".

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Château fin XVIIe-début XVIIIe s.
  • Les seigneurs de La Gorge de Salavas[35].
  • Mathieu de Merle, le nouveau baron protestant de Lagorce, seigneur de Salavas[36].
  • Baron Hérail de Merle, héritier de Mathieu de Merle, qui fut tué par ses propres sujets protestants et inhumé en avril 1622 entre les deux églises, du fait qu’il s'était converti au catholicisme[37].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Salavas

Les armes de Salavas se blasonnent ainsi :
Coupé : au 1er de gueules à l’épée haute d’argent, au 2e échiqueté d’argent et de sable.


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le village de Salavas sur la rivière Ardèche
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Salavas et Vallon-Pont-d'Arc », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Vallon Sa », sur la commune de Vallon-Pont-d'Arc - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Vallon Sa », sur la commune de Vallon-Pont-d'Arc - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Ardèche (V50-0400) » (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Vallon-Pont-d'Arc », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Histoire et architecture de Salavas
  19. « La voie des Helviens », sur patrimoine-ardeche.com.
  20. Le temple
  21. Éric Darrieux, « L'accueil de la Seconde République au village en Ardèche », in Rives nord-méditerranéennes, Paysans et pouvoirs local, le temps des révolutions, mis en ligne le 22 juillet 2005, consulté le 16 mai 2013
  22. « Liste des maires du département de l'Ardèche »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Site de la paroisse de Saint Martin du Sampzon, page sur l'horaire des messes.
  28. Les fouilles de l'église Saint-Julien et Saint-Jean de la Gleizasse, plongée en haut Moyen-Age
  29. « Site médiéval », notice no PA00116811, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  30. Les églises de la Gleizasse (Saint Julien et Saint Jean) à Salavas
  31. Cloche de l'église de Salavas. L'église Saint-Julien ne possédant pas de clocher, la cloche est disposée devant l'église
  32. Paroisse réformée : lieu de culte Salavas
  33. Circuit de la Roche
  34. Circuit de la Matourne
  35. Essai historique sur les seigneurs de Vallon, La Gorge et Salavas, de 1257 à 1842, par M. Jules Ollier de Marichard, Officier d'académie, Correspondant du ministère de l'instruction publique, Privas, Imprimerie typographique de Roure, 1882
  36. Patrimoine d’Ardèche, Salavas : Les églises de la Gleizase, le château, le village médiéval
  37. Salavas et La Gorce, Extrait de l'Album du Vivarais, Albert Dubois, 1842.