Rose Delaunay

Rose Delaunay
Description de l'image Félicie-Rose Bunzli Mme Delaunay.JPEG.
Nom de naissance Félicie Rose Bünzli
Naissance
Reims
Décès (à 82 ans)
Saint-Raphaël
Lieux de résidence Paris, Saint-Raphaël
Activité principale Artiste lyrique
Soprano
Style Opéra
Lieux d'activité Opéra-Comique
Années d'activité 1881-1886
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Saint-Yves Bax, Félix Le Couppey
Conjoint Louis Delaunay
Famille Louis-Arsène Delaunay (beau-père)
Récompenses Premier prix de Conservatoire (chant, 1881)
Distinctions honorifiques Officier d'Académie (1898)
Signatures des auteurs et des interprètes de Carmen réunies le à l'occasion de la 200e représentation sur une page de sa partition par Rose Delaunay qui interprétait le rôle de Micaela et reproduites par la revue L'Art du théâtre en 1905. Dix années après la première, Célestine Galli-Marié, Esther Chevalier et Barnolt jouaient encore les rôles qu'ils avaient créés.

Rose Delaunay, née Félicie Rose Bünzli à Reims le et morte à Saint-Raphaël le , est une soprano française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et famille[modifier | modifier le code]

Félicie Rose Bünzli naît à Reims le [1],[2]. Elle est la fille du violoniste Auguste Bünzli[3] qui lui transmet son amour de la musique[4].

Elle obtient un premier prix de chant au Conservatoire de Paris après dix mois d'école dans la classe de Saint-Yves Bax. Elle suit également des cours de piano avec Félix Le Couppey[4].

En 1877, elle épouse Louis Delaunay, acteur du Français, devenant ainsi la belle-fille de l'acteur du Français et professeur de déclamation au conservatoire Louis-Arsène Delaunay[5].

Les Delaunay fêtent leurs noces de diamant en 1937 à Saint-Raphaël où ils se sont installés, dans la villa Les Pommiers, avenue des Arènes[4], en 1922[6]. Louis Delaunay meurt un mois plus tard.

Rose Delaunay meurt en 1939[7].

Carrière[modifier | modifier le code]

Elle débute dans Le Pré aux Clercs (Isabelle) de Ferdinand Hérold[8]. Elle chante La Fille du régiment de Gaetano Donizetti[9], Manon de Jules Massenet — qui écrit sur sa partition « Il n'y a que vous pour être si exquise »Le Roi d'Ys d'Édouard Lalo, L'Ombre de Friedrich von Flotow, Mireille et Philémon et Baucis de Charles Gounod. Elle est Micaëla dans la Carmen de Georges Bizet à l'Opéra-Comique lors de la saison 1884-1885[4]. Elle chante également à l'Opéra du Caire[8].

Elle chante ensuite Les Noces de Jeannette de Victor Massé, Le Toréador d'Adolphe Adam, Le roi l'a dit de Léo Delibes à Monte-Carlo[10], Le Farfadet d'Adolphe Adam et Mireille de Charles Gounod à Bordeaux[11] où elle reste trois ans[12], Les Cloches de Corneville à la Gaîté-Lyrique[13],[12],

Cécile Chaminade lui dédie en 1889 une mélodie pour voix et piano composée sur un texte d'Auguste Marin, Nice-la-belle[14].

Elle enseigne le chant à l'Académie internationale de musique (Institut Rudy) de la rue de Caumartin à Paris[15] et est décorée des Palmes académiques (Officier d'Académie) en 1898[8].

Adolphe Lalauze illustre sa biographie, rédigée par Joseph Uzanne dans le premier des quatorze volumes de l'Album consacré entre 1894 et 1925 par Angelo Marianii à la publicité de son cordial vanté par les plus grandes célébrités de l'époque[16],[17]. Uzanne la décrit ainsi :

« [...] délicate et vivante figurine de Saxe [...] tout ensemble coquette et grave, malicieuse et naïve, avec ses yeux dont on ne sait jamais s'ils vont se moquer ou s'attendrir [...] comédienne hors pair, en même temps qu'une chanteuse infiniment habile et bien douée, sa voix est d'une rare souplesse, d'un timbre chaud et passionné, sa vocalise est légère, sûre, brillante. »

— Angelo Mariani, Figures contemporaines[16]

« [...] délicate et vivante figurine de Saxe [...] »
Ode à la gloire du vin Mariani par Rose Delaunay.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lyriques », Annuaire international des lettres et des arts de langue ou de culture française,‎ lire en ligne sur Gallica
  2. Archives municipales de Reims, acte de naissance
  3. « Nécrologie », Revue musicale Sainte-Cécile,‎ lire en ligne sur Gallica
  4. a b c et d Edmond Épardaud, « Louis Delaunay et Rose Delaunay fêtent leurs noces de diamant », L'Intransigeant,‎ lire en ligne sur Gallica
  5. « Mort de Delaunay », Le Petit Journal,‎ lire en ligne sur Gallica
  6. « Mort du comédien Louis Delaunay », Le Matin,‎ lire en ligne sur Gallica
  7. Acte de décès no 173, , Saint-Raphaël, Archives départementales du Var [lire en ligne] (vue 91/270)
  8. a b et c « Dictionnaire des lauréats : documents historiques et administratifs », dans Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation, lire en ligne sur Gallica
  9. « Rose Delaunay », Foyers et coulisses : Opéra-Comique,‎ lire en ligne sur Gallica
  10. « Monte-Carlo », Le Tintamarre,‎ lire en ligne sur Gallica
  11. « Théâtres et concerts de Bordeaux : Grand-Théâtre », Le Véloce-sport,‎ lire en ligne sur Gallica
  12. a et b « Chez Mme Rose Delaunay », Chronique artistique,‎ lire en ligne sur Gallica
  13. « Théâtres », L'Univers illustré,‎ lire en ligne sur Gallica
  14. (it) « Cécile Chaminade : elenco delle composizioni », sur L'Orchestra virtuale del Flaminio
  15. « Instituts, écoles, cours et leçons », dans Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical, lire en ligne sur Gallica
  16. a et b « Rose Denaunay », dans Angelo Mariani, Figures contemporaines, tirées de l'album Mariani (ill. Adolphe Lalauze), lire en ligne sur Gallica
  17. « L'album Mariani », La Revue diplomatique,‎ lire en ligne sur Gallica

Liens externes[modifier | modifier le code]