Relations entre les États-Unis et la Jordanie

Relations entre les États-Unis et la Jordanie
Drapeau des États-Unis
Drapeau de la Jordanie
États-Unis et Jordanie
États-Unis Jordanie

Les relations entre les États-Unis et la Jordanie sont les relations bilatérales entre la monarchie constitutionnelle du Proche-Orient et la République nord-américaine. La Jordanie est un allié majeur non-membre de l'OTAN depuis 1996[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le roi Hussein rencontre le président américain Jimmy Carter à Washington en 1977.

Depuis 1949, la relation entre les États-Unis et la Jordanie sont étroites. L'administration américaine engage une politique d'investissement en Jordanie afin de renforcer la paix et la stabilité des institutions du pays du Proche-Orient. L'opposition de la Jordanie au terrorisme aide indirectement les intérêts américains au sens large. En conséquence, grâce à une assistance économique et militaire et à une coopération politique étroite, les États-Unis ont permis une stabilité politique en Jordanie[2].

La Jordanie a, dès l'origine, recherché l'appui des principales puissances occidentales. Le Royaume-Uni s'est affirmé comme un partenaire de choix jusqu'à la fin des années 1940, avant d'être supplanté dans la décennie suivante par les États-Unis. Durant la guerre du Golfe en 1991, la Jordanie manœuvre pour tenter de résoudre le conflit mais ses positions sont considérées par Washington comme excessivement favorables à l'Irak. Les États-Unis réagissent en plaçant sous étroite surveillance le seul port océanique du pays, Aqaba, afin d'empêcher l'envoi de matériel à l'Irak. Cette situation a des répercussions financières négatives pour la Jordanie et les relations avec les États-Unis ne s'améliorent qu'à l'occasion de la conférence de Madrid de 1991, où la participation jordanienne est perçue comme essentielle par les responsables américains[3].

En 2003, le roi Abdallah II de Jordanie conseille aux États-Unis de ne pas envahir l'Irak, même s'il fournit probablement par la suite un appui secret et tacite à la coalition, et ce alors que la population jordanienne demeure dans son écrasante majorité hostile à la guerre. Le gouvernement jordanien affiche publiquement son opposition à l'invasion tandis que le roi défend, auprès des États-Unis et de l'Union européenne, le recours à la voie diplomatique comme unique moyen de mettre un terme au conflit entre l'Irak et l'ONU, conformément aux résolutions 1284 (1999) et 1409 (2002) du Conseil de sécurité des Nations unies[4]. En août 2002, Abdallah II déclare ainsi au Washington Post qu'une invasion de l'Irak constituerait une « terrible erreur » et qu'elle pourrait « plonger toute la région dans la tourmente »[5].

Ambassades[modifier | modifier le code]

Les principaux responsables américains en Jordanie comprennent:

L'ambassade des États-Unis se trouve à Abdoun, Amman .


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jeremy M. Sharp, Jordan: Background and U.S. Relations, Washington, DC, Congressional Research Service, (lire en ligne)
  2. "U.S. Relations With Jordan" Background Notes
  3. (en) Hani Ismael Elayyan, « Jordan », dans David Levinson et Karen Christensen (éditeurs), Global Perspectives on the United States: A Nation by Nation Survey, vol. 1, Great Barrington (Massachusetts), Berkshire Publishing Group, (ISBN 978-1-933782-06-5), p. 350-354.
  4. (en) Rick Fawn et Raymond Hinnebusch, The Iraq Causes and Consequences War, Lynne Rienner Publishers, , p. 143-144.
  5. (en) G. Kessler et P. Slevin, « Abdullah: Foreign Oppose Attack; Jordanian King to Urge Bush to Focus on Peace in Mideast, Not Invasion of Iraq », The Washington Post,‎ .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Le roi Abdallah II avec la reine Rania en visite à Washington, DC, 6 mars 2007.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]