Régis de L'Estourbeillon

Régis de L 'Estourbeillon
Fonctions
Président
Union régionaliste bretonne
à partir de
Député du Morbihan
-
Secrétaire général
Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique
Conseiller municipal de Vannes
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Régis-Marie-Joseph de L'Estourbeillon de La GarnacheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Rozenn Riou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Château de Penhouët (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Membre de
Grade militaire
Conflit
Mouvement
Distinctions
Blason

Régis-Marie-Joseph, marquis de L'Estourbeillon de La Garnache, plus connu sous le nom de convenance Régis de L'Estourbeillon, né le à Nantes et mort le au château de Penhoët, à Avessac (Loire-Atlantique), est un homme politique français, fondateur de l'Union régionaliste bretonne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Régis est le fils d'Amand Marie Gabriel de L'Estourbeillon et de Marie Caroline Pépin de Belle-Isle (descendante de l'amiral Julien Pépin de Belle-Isle). Il épouse Anaïs Marie Thérèse Le Bourg puis Marie Rozenn Riou.

Il est à l'origine de la création de l'Union régionaliste bretonne en 1898 et en assuma la présidence pendant une quarantaine d'années. Fondateur de la Revue historique de l'Ouest, il dirige La Revue de Bretagne avec le comte René de Laigue. Élu en 1898 député royaliste[2] du Morbihan, il siège alors dans le groupe présidé par Édouard Drumont, vice-président général Jacquey, secrétaire Émile Morinaud, qui comportait 23 députés [3],[1]. Réélu jusqu'en 1919, il devient ensuite l'un des membres les plus actifs de l'Action libérale, groupe qu'il rejoint avec ses collègues du groupe antisémite Jules Delpech-Cantaloup et le député d'Alger Charles-François Marchal[1]. En 1909, alors député de la première circonscription de Vannes, il conduit la délégation chargée de réclamer au ministre de l'Instruction Publique Gaston Doumergue, l'enseignement de la langue bretonne dans les lycées et collèges de Bretagne. Le ministre opposa un franc refus à la délégation en prétendant que « l'enseignement du breton favoriserait les tendances séparatistes ».

Il participe à la Première Guerre mondiale comme engagé volontaire (il avait 56 ans). Il obtient plusieurs décorations : chevalier de la Légion d'honneur et croix de guerre 1914-1918.

Il rédige une déclaration publiée par La Libre Parole de Drumont où il demande l'enseignement de la langue bretonne le . Il fait partie du mouvement artistique breton Seiz Breur.

En , il fait remettre au maréchal Pétain un exposé des « revendications légitimes de la province de Bretagne », demandant, dans une Bretagne reconstituée à cinq départements, une assemblée provinciale et des fonctionnaires d'origine bretonne, revendications auxquelles le gouvernement centralisateur de Vichy ne donnera pas droit, malgré la promesse du maréchal de reconstitution de la province[4].

Le , le marquis Régis de L'Estourbeillon reçut la francisque du régime Vichy en l'honneur de ses 40 années de présidence de l'Union régionaliste bretonne[5].

Publications[modifier | modifier le code]

Publication de petites plaquettes :

  • L'Âme de la Bretagne, ses légitimes revendications, rapport présenté au congrès de l'A.N.O. le samedi
  • La Nation bretonne - Conférence sur l'histoire de Bretagne -
  • Nominoë, père de la patrie - Rennes MCMXII
  • Les Frairies de la paroisse de Macerac - Nantes 1883
  • Pour nos costumes nationaux, la presse seule peut les sauver - Hoël Broërec'h[6] - édité par l'Union régionaliste bretonne.

Ces différentes publications peuvent être consultées à l'APPHR de Redon (Association pour la Protection du Patrimoine Redonnais)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Laurent Joly (2007), « Antisémites et antisémitisme à la Chambre des députés sous la IIIe République », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 3/2007 (n° 54-3), p. 63-90.
  2. Voir l'article WP: Liste des députés du Morbihan, source: Ministère de l'Intérieur (Archives)
  3. Annuaire de la presse française et du monde politique 1899, directeur Henri Avenel 20e année p. 85
  4. De 1940 à 1941, réapparition d'une Bretagne provisoirement incomplète, un provisoire destiné à durer, par Etienne Maignen, bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, tome CVIV 2010.
  5. Georges Cadiou, "L'Hermine et la Croix gammée", Mango Document, 2001, [ (ISBN 2-914353-065)]
  6. Hoël Broërc'h est son nom de plume.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]