Poursuites judiciaires contre les partisans de Ioulia Tymochenko

Les poursuites judiciaires contre les partisans de Ioulia Tymochenko représentent une série d'enquêtes ouvertes dès le mois de . Ils sont majoritairement accusés d'abus de fonction et d'abus de pouvoir[1],[2],[3]. Le Parquet général d'Ukraine ne trouve cependant aucune preuve de l'appropriation de fonds ou de biens et n'accuse aucun d'eux de corruption active ou passive[2],[3]. Sur l'ensemble de ces affaires, une série d'appels sont prononcés par l'Union européenne[4],[5],[6],[7], les États-Unis, et la Russie, mais aussi par des organisations de défense des droits de l'homme, de la société ukrainienne et de la diaspora dans lesquelles est invoqué le motif politique de ces affaires[2]. Mais les représentants du Parti des régions, parti alors au pouvoir du président Viktor Ianoukovytch et le Ministère public d'Ukraine affirment qu'il n'y a aucun objectif politique[8].

Bâtiment regroupant les différents ministères d'Ukraine

Proches politiques de Tymochenko concernés par des enquêtes criminelles dès 2010[modifier | modifier le code]

Les persécutions politiques en Ukraine sont activement discutées dans les médias ukrainiens, d'Europe, de Russie et des États-Unis[3],[9],[10],[4].

À partir de , une série d'enquêtes à l'encontre de Ioulia Tymochenko et ses partisans politiques sont ouvertes[11].

Le , « l'intelligentsia » ukrainienne adresse une lettre ouverte au président dans laquelle elle s'oppose à la domination d'un seul parti. Ivan Dziouba, Levko Loukyanenko, Iouri Chtcherbak, Maria Matios et Iouri Androukhovytch demandent au président de mettre fin « à la répression politique du chef de Batkivchthyna, I. Tymochenko » . L'intelligentsia craint de voir recommencer les évènements du XXe siècle[12].

Jusqu'au , 18 enquêtes à l'encontre des hauts fonctionnaires du gouvernement précédent sont ouvertes, 9 d'entre eux ayant été arrêtés. « La BBC suppose que l'objectif est d'obtenir des informations sur I. Tymochenko »[12].

En , plus d'une dizaine de ministres du gouvernement de Tymochenko sont arrêtés ; la moitié d'entre eux sont placés en maison d'arrêt pour une durée de 8 à 12 mois. On les accuse majoritairement d'abus de fonction. Ce sont :

1) La Première ministre Ioulia Tymochenko.

2) Le Ministre des Affaires intérieures Iouri Loutsenko[13],[14],[7]. Sur le site officiel « France Diplomatie » () :

  • « La France déplore la condamnation à 4 années de prison, à la confiscation de ses biens, à trois années d'inéligibilité et à une lourde amende l'ancien ministre de l'Intérieur ukrainien, Iouri Loutsenko… La conclusion de ce nouveau procès fortement politisé, à quelques mois des élections législatives, est très préoccupante »[15].

3) Le Ministre de la Défense Valeri Ivachtchenko[16],[17],[18]. Le , Valeri Ivachtchenko obtient l'asile politique au Danemark.

4) Le Ministre de l'Économie, Bogdan Danylychyn[19],[20].

5) Le Ministre des Ressources naturelles Fylyptchouk[21].

6) Le Vice-ministre de la Justice Korniytchouk[22],[23].

7-8) Le Chef du Service douanier d'Ukraine Makarenko[24] et le chef de la Douane régionale Chepitko[25],[24].

9-10) Le Chef des services du Trésor public d'Ukraine Sliouz[26], et le vice-chef Grytsoun[27].

11-12) Le vice-président de Naftogaz (le monopole d'État en commerce du pétrole et du gaz) Igor Didenko[24], l'assistante du chef comptable de Naftogaz Maria Kouchnir[28],[25].

13) Le Ministre du Développement régional (et ancien maire de Lviv) Kouybida[29].

14) Le Gouverneur (chef de la fonction publique) de l'oblast de Dnipropetrovsk et ex-ministre des Transports et Communications Bondar[12].

15) Le Gouverneur de la région de Kharkiv Arsen Avakov, obligé de se réfugier presque une année en Italie où on lui accorde l'asile politique. Il revient en Ukraine après avoir été élu député à la Rada d'Ukraine.

16-18) Quelques fonctionnaires, en particulier le vice-Premier ministre Tourtchynov, subissent des interrogatoires à plusieurs reprises afin d'ouvrir des enquêtes criminelles[30], mais les enquêtes ne sont finalement pas ouvertes. Anatoli Semynoga, le chef de l'organisation BIouT, le parti d'Ioulia Tymochenko à Kiev et Pavlo Movtchan, le chef de l'association « Prosvita », quittent BIouT sous la pression d'enquêtes criminelles ouvertes contre leurs parents.

19-26) Des enquêtes criminelles sont ouvertes contre les activistes qui protestaient contre le Code Fiscal sur la place Maïdan en 2010[31],[32]. Ces protestations sont organisées par de petites entreprises en étroite coopération avec BIouT. À la fin de 2010 et au début de 2011 huit représentants du mouvement des entrepreneurs « Spilna sprava » sont emprisonnés[33],[34],[35],[36],[37].

27-31) Le , le parquet général d'Ukraine déclare son intention de rouvrir les enquêtes criminelles (qui ont été fermées en 2003–2005) contre Oleksandr Tymochenko, son père Gennady Tymochenko, et les collaborateurs de la corporation « Systèmes énergétiques unis d'Ukraine » Evgen Chago, Antonina Boljura, Lidia Sokoltchenko dans l'affaire de la livraison des matériaux de construction en Russie par « Systèmes énergétiques unis d'Ukraine » en 1996–1997.

32) En le parquet général d'Ukraine débute plusieurs enquêtes criminelles contre l'ex-député de BIouT Andri Chkil (Chkil était le chef de l'UNA-UNSO et a organisé les protestations pendant l'action « Ukraine sans Koutchma » en ). En Chkil fuit en République tchèque.

33-35) Des enquêtes criminelles sont ouvertes contre quelques représentants du parti « Batkivchtchyna », candidats à la mairie[Où ?] aux élections locales de 2010[38]. Après ces élections, les maires des villes de Zaporijjia, Krementchouk, Novomoskovsk ainsi que ceux qui étaient élus du parti « Batkivchtchyna » subissent des pressions. Ils doivent alors quitter le parti et se déclarer « sans étiquette ».

Réactions de la Russie[modifier | modifier le code]

Le Président et le Premier ministre de la Russie font une série de demandes concernant « le cas politiquement motivé contre Ioulia Tymochenko ». Le , le ministère des Affaires étrangères de la Russie déclare : « On ne peut pas négliger le fait que les pouvoirs de plusieurs États et l'opinion publique mondiale perçoivent tout ce procès judiciaire comme initié pour motifs politiques »[39].

Le directeur de la filiale ukrainienne de l'Institut de la Communauté des États indépendants (l'Institut public russe d’études des problèmes de la CEI) Vladimir Kornilov écrit que « si Kiev continue à ignorer l'opinion de l'Union européenne, de la Russie et des États-Unis sur l'affaire contre Ioulia Tymochenko, Bruxelles pourrait considérer l'Ukraine comme une autre Biélorussie »[40],[41].

Réactions de l'Union européenne et des États-Unis sur « les affaires criminelles contre les proches politiques de Tymochenko »[modifier | modifier le code]

Le , la République Tchèque accorde l'asile politique à l'ex-ministre de l'Économie Bogdan Danylychyn[19],[20].

Le , à la veille de l'introduction de l'enquête sur Tymochenko, l'ambassadeur du Royaume-Uni en Ukraine, Leigh Turner, accorde une interview au journal Le Jour, où il met en garde les autorités ukrainiennes au sujet de la poursuite de l'opposition :

  • « Nous suivons attentivement le développement des enquêtes criminelles, ouvertes contre les anciens fonctionnaires du gouvernement… Nous sommes préoccupés par les suppositions des possibles motifs politiques de ces affaires… Pour le moment nous avons nettement expliqué aux représentants du pouvoir ukrainien que n'importe quelle allusion sur la sélectivité et la disproportion de l'application d'influence juridique peut nuire la réputation internationale de l'Ukraine pour une longue période »[42].

Jugements après l'arrêt de Tymochenko (après le 11 octobre 2011)[modifier | modifier le code]

Le (jour de la prononciation d'une condamnation contre Ioulia Tymochenko), l'administration Obama appelle« à libérer Tymochenko, les autres dirigeants politiques et les anciens fonctionnaires du gouvernement ». Le , le coprésident du Groupe du soutien d'Ukraine au Congrès des États-Unis Marcy Kaptur enregistre le projet de la Résolution sur « la poursuite du chef d'opposition Ioulia Tymochenko et ses proches politiques »[43].

Six Résolutions du Parlement européen sur l'Ukraine (2010–2012) : les cas d'Ioulia Tymochenko et d'autres membres du gouvernement précédent[modifier | modifier le code]

Au fil des années 2010–2012, le Parlement européen adopte six[44],[45],[46],[47],[48],[49] Résolutions sur les poursuites judiciaires du gouvernement de Tymochenko et de ses proches politiques.

Le , le Parlement européen adopte une Résolution sur l'Ukraine : les cas d'Ioulia Tymochenko et d'autres membres du gouvernement précédent :

  • « Le Parlement européen, vu ses résolutions antérieures sur l'Ukraine, notamment celle du … vu la déclaration du de son président sur la détention d'Ioulia Tymochenko ; vu la déclaration du du porte-parole de Catherine Ashton, haute représentante de l'Union, sur le cas d'Ioulia Tymochenko ; vu la déclaration du du commissaire Štefan Füle après son entretien avec Ioulia Tymochenko :
1… met en garde contre toute utilisation du droit pénal comme outil pour atteindre des objectifs politiques ; 2. est préoccupé par l'augmentation des poursuites sélectives contre des figures de l'opposition politique en Ukraine, ainsi que par la disproportion des mesures appliquées, en particulier dans le cas de Mme Tymochenko et M. Loutsenko, ancien ministre de l'Intérieur ; constate que M. Loutsenko est détenu depuis le  »[6].

Le , le Parlement européen adopte la Résolution sur l'Ukraine (la troisième de l'année) par la majorité absolue (cinq fractions sur six), « considérant qu'un nombre croissant de fonctionnaires sont tenus pénalement responsables de leurs actes, y compris des ministres du gouvernement précédent, mais aussi, principalement, des chefs (adjoints) de service d'administration ou d'inspection, des responsables de sous-unités des services répressifs, des juges de tribunaux de grande instance et des dirigeants de collectivités territoriales ». Le Parlement européen : « déplore la sentence rendue contre l'ancienne Première ministre, Ioulia Tymochenko » (paragraphe 2 de la Résolution), « insiste pour que toutes les procédures judiciaires à l'encontre de hauts dirigeants du gouvernement, ancien ou actuel, soient menées selon les normes européennes (paragraphe 6 de la Résolution) »[50],[51].

Résolutions de l'APCE et de l'OSCE[modifier | modifier le code]

Le , l'Assemblée parlementaire a adopté une Résolution sur « le fonctionnement des institutions démocratiques en Ukraine »[2],[52]. La Résolution indique la nature politique des poursuites pénales contre Ioulia Tymochenko et les ministres de son gouvernement (y compris Iouri Loutsenko, Valeri Ivachtchenko, Bogdan Danylychyn, Gueorgy Fylyptchouk, Anatoli Makarenko, Evgen Korniytchouk) :

  • « 2. L'Assemblée exprime son inquiétude face aux poursuites pénales engagées aux termes des articles 364 (abus d'autorité) et 365 (outrepassement d'autorité ou de fonction) du Code pénal ukrainien contre certains membres de l'ancien gouvernement, notamment M. Iouri Loutsenko, ancien ministre de l'Intérieur, M. Valeri Ivachtchenko, ancien ministre de la Défense par intérim, et M. Evguen Kornitchouk, ancien premier vice-ministre de la Justice, ainsi que Mme Ioulia Timochenko, ancien Premier ministre »[2],[5].

Jugements des États-Unis[modifier | modifier le code]

Le , Département d'État américain a informé le gouvernement ukrainien sur son inquiétude à cause des affaires criminelles contre l'équipe de Tymochenko, en soulignant que « la poursuite ne doit pas être sélective ou politiquement motivée »[53],[54].

Le , le département d'État américain a déclaré que le jugement sur Tymochenko est le procès politiquement motivé contre le représentant de l'opposition.

Affaire contre l'ex-ministre de l'Économie Bogdan Danylychyn[modifier | modifier le code]

Le , Bohdan Danylychyn est parti pour l'Allemagne.

Le , le Parquet général d'Ukraine a ouvert une enquête criminelle conformément à l'article 364 paragraphe 2 « l'abus de pouvoir ou de position de service » contre Bogdan Danylychyn, le ministre de l'Économie (2007–2010) dans le gouvernement de Tymochenko. Danylychyn était annoncé à la recherche internationale. Le , Danylychyn est venu de l'Allemagne à l'ambassade ukrainienne en République tchèque, où son avocat a pris jour pour la réconciliation, mais à la demande de l'Interpol, après la rencontre Danylychyn a été arrêté par la police tchèque à la sortie de l'Ambassade ukrainienne à Prague[19],[20].

Après son arrestation, Danylychyn s'est adressé à la République tchèque avec la demande d'asile politique et le il l'a obtenu.

Emblème du ministère de la Défense d'Ukraine

Affaire contre l'ex-ministre de la Défense Ivachtchenko[modifier | modifier le code]

Le , on a arrêté Valeri Ivachtchenko, ancien ministre de la Défense par intérim. Il est accusé de prise de la décision illégale sur la réalisation du bien « d'Usine des bateaux et des mecaniques de Feodosia »[16],[17].

Le , Ivachtchenko a annoncé la grève de la faim en signe de protestation contre son emprisonnement, mais à cause de l'aggravation rude de sa santé il était obligé de cesser la grève de la faim le [16],[17].

Le , Valeri Ivachtchenko a obtenu l'asile politique au Danemark.

Affaire contre l'ex-ministre de l'Environnement Gueorgy Fylyptchouk[modifier | modifier le code]

Le , on a arrêté l'ancien ministre de l'Environnement et de la Protection de la nature d'Ukraine Gueorgy Fylyptchouk : "le , le Parquet Général d'Ukraine a ouvert l'affaire criminelle contre l'ex-ministre de l'Environnement Gueorgy Fylyptchouk sur le soupçon du crime conformément à l'article 364 paragraphe 2 du Code pénal d'Ukraine « l'abus de fonction, qui a entraîné les conséquences graves »"[21]. On lui a incriminé la participation à l'affaire liée avec « le traitement de Kyoto » (à voir les Affaires criminelles contre Ioulia Tymochenko dès 2010).

Le , le Parquet Général a informé que Gueorgy Fylyptchouk a été rendu la liberté « à cause de la fin d’étude des documents de l'enquête ».

Affaire contre l'ex-ministre du Développement régional et de la Construction d'Ukraine Vasyl Kouybida[modifier | modifier le code]

En , on a ouvert l'enquête pénale contre Vasyl Kouybida[29], ministre du Développement régional et de la Construction du gouvernement de Tymochenko en 2007–2010, maire de Lviv en 1994–2002, docteur es sciences de gestion publique. Le Service de Sécurité d'Ukraine l'a accusé à avoir nommé sans concours le chef du Contrôle public sur le chantier de la région de Rivne. Le jugement était commencé en , cependant on a reporté la date du jugement plusieurs fois : pour septembre, pour octobre, pour novembre.

Kouybida a déclaré que selon la loi, si la candidature au poste du chef du Contrôle public sur le chantier est affirmée par le ministre en coordination avec le gouverneur, on ne fait pas du concours. L'ex-gouverneur de la région de Rivne Victor Mattchouk a confirmé les dépositions de Kouybida[55].

Le , l'enquête a été fermée[55] par la décision du Tribunal d'arrondissement Chevtchenkivsky de Kiev. Le procureur était contre la clôture de l'affaire, mais le la Cour d'appel de Kiev a confirmé la décision de la clôture de l'affaire[29].

Vasyl Kouybida a dit qu'on a ouvert l'enquête pénale contre lui pour déranger de participer à l’élection du maire de Lviv :

  • « On a commencé à m'attaquer après que j'ai consulté à propos de mon ballottement possible au poste du maire de Lviv. J'étais obligé de passer la plupart du temps à Kiev, c'est pourquoi j'ai dû oublier les élections. C'est-à-dire, ils ont atteint leur but et je ne m'ai pas été présenté aux élections du maire »[55].

Les élections locales en Ukraine ont passé le et l'affaire Kouybida était bientôt fermée. Il faut mentionner qu'avant les élections locales en Ukraine les affaires criminelles étaient ouvertes contre les maires de quelques villes.

Affaire contre l'ancien vice-ministre de la Justice Korniytchouk[modifier | modifier le code]

Le , le Parquet Général a arrêté l'ancien vice-ministre de la Justice du gouvernement de Tymochenko Evgen Korniytchouk[22],[23], qui est le beau-frère du président de la Cour suprême d'Ukraine Vasyl Onopenko. Korniytchouk a été arrêté au jour des couches de sa femme, l'enfant nouveau-né s'est trouvé dans la réanimation dans deux jours. Après la rencontre de Vasyl Onopenko avec le Président Ianoukovytch, il a été mis en liberté sous contrôle judiciaire dans quelques semaines.

Le , on a changé la mesure de sûreté à la liberté sous contrôle judiciaire.

Affaire contre Victor Bondar, l'ex-gouverneur de la région de Dnipropetrovsk[modifier | modifier le code]

Le , le Parquet Général a arrêté l'ex-ministre du Transport, l'ex-gouverneur de la région de Dnipropetrovsk Victor Bondar[12]. Il s'est joint à l'équipe du Premier ministre Tymochenko seulement dans les derniers mois avant les élections présidentielles de 2010, mais son soutien du gouverneur d'une des régions d'Ukraine était important pour Tymochenko pendant les élections.

On a ouvert l'enquête pénale sur son travail au poste du ministre du Transport par intérim en 2006 dans le gouvernement d'Ekhanourov, après le licenciement du ministre du Transport Tchervonenko, notamment sur la construction de la gare routière « Teremki » à Kiev. Le montant de l'infraction est estimé de 5 millions de grivnas (près de 950 000 dollars)[56]. On lui accuse en vertu de l'article 27 paragraphe 5, de l'article 194 paragraphe 2, de l'article 353 du Code pénal d'Ukraine « aide à la destruction intentionnelle du bien d'autrui, qui a causé le dommage patrimonial de grands montants parallèlement aux actes d'autorité s'apropriés »[57].

Affaire contre Igor Didenko et Anatoli Makarenko[modifier | modifier le code]

Emblème du ministère des Combustibles et de l'Énergie d'Ukraine

Le , on a arrêté l'ex-chef du Service douanier d'Ukraine Anatoli Makarenko[24]. Le , on a arrêté l'ancien vice-chef de Naftogaz Igor Didenko[24].

Le , le substitut général Victor Pchonka, qui est devenu le procureur général dans six mois a informé : « Le , on a emprisonné Taras Chepitko, vice-chef de la Douane énergétique régionale ». Pchonka a souligné que la décision de la Cour de Stockholm n'est pas la raison pour ouvrir une enquête pénale.

Tous les trois sont accusés d'avoir dédouané et accepté 11 milliards de mètres cubes du gaz de Gazprom sur la balance de la compagnie Naftogaz[58], en exécutant l'accord intergouvernemental du entre l'Ukraine et la Russie pour dépasser la crise de gaz de 2009. D'abord le gaz était destiné à la compagnie suisse RosUkrEnergo, mais elle ne l'a pas payé. Cette dette de 1.7 milliard de dollars du RosUkrEnergo est devenue la raison de ce que la Russie a cessé la distribution du gaz pour l'Ukraine et l'Europe pour vingt jours en [30].

Affaire contre Taras Chepitko en mars 2009[modifier | modifier le code]

Le , le Service de sécurité d'Ukraine sous la direction du chef Nalyvaytchenko et du vice-chef Khorochkovski a ouvert une enquête pénale sur l'occupation prétendument de 6,3 milliards de mètres carrés du gaz naturel transitaire sur la somme plus de 7,4 milliards de grivnas (presque 1 milliard de dollars) par Naftogaz. Dans le cadre de cette affaire on a arrêté le vice-chef de la Douane énergétique régionale Taras Chepitko. Pourtant le président du Conseil d'administration de Naftogaz par intérim Igor Didenko a fait appel au tribunal d'arrondissement Chevtchenkivsky de Kiev contre l'ouverture d'une enquête pénale. Le , le tribunal a reconnu comme illégales certaines actions du Service de sécurité d'Ukraine, et a supprimé la décision du Service de sécurité d'Ukraine sur l'ouverture d'une enquête pénale. Chepitko a été libéré de la maison d'arrêt[25].

Maria Kouchnir, l'assistant du chef-comptable de Naftogaz[modifier | modifier le code]

Maria Kouchnir[28] est la quatrième accusée dans l'affaire de gaz de RosUkrEnergo dont on a arrêté Didenko, Makarenko et Chepitko.

Le , le Service de sécurité d'Ukraine a ouvert une enquête pénale contre l'assistant du chef comptable de Naftogaz Maria Kouchnir. Le , le Tribunal de l'arrondissement de Petchersk de Kiev a sanctionné l'arrestation de Kouchnir. Le chef du Service de sécurité d'Ukraine Valeri Khorochkovski a dit que Kouchnir a été embauchée à Naftogaz Ukraine spécialement pour la procédure de dédouanement du gaz de RosUkrEnergo : "Sa fonction était seulement de mettre la signature nécessaire. C’était elle qui a donné des instructions pour mettre le gaz sur la balance de Naftogaz et qui a signé le document primaire[28].

Kouchnir a d'abord été incriminée sur la base de l'article 367 paragraphe 2 du Code pénal d'Ukraine « la négligence au travail qui a entraîné les conséquences graves », qui prévoit l'emprisonnement jusqu'à trois ans, mais le , on a ouvert l'affaire criminelle contre Kouchnir conformément à l'article 364 paragraphe 2 du Code pénal d'Ukraine « l'abus de pouvoir ou de fonction, entraînant les conséquences graves ».

Le , Kouchnir a été arrêtée à l'aide des services de l'ordre de Russie dans la région de Volgograd en Russie[28], et a été extradée en Ukraine dans un mois. Depuis ce temps-là (jusqu'à l') Maria Kouchnir se trouve dans la maison d'arrêt, et il n'y a aucune retombée presse sur le déroulement de son affaire.

Chronologie des événements à la Cour d'arbitrage de Stockholm concernant la demande de RosUkrEnergo[modifier | modifier le code]

La première plainte de RosUkrEnergo contre Naftogaz Ukraine a été déposée à la Cour d'arbitrage de Stockholm en , et en RosUkrEnergo a déposé encore trois plaintes. Naftogaz a demandé quatre reconventions contre RosUkrEnergo. Toutes les plaintes ont été unies dans une seule affaire[58],[30].

Le , la Cour d'arbitrage de Stockholm a pris la décision intermédiaire sur les exigences de RosUkrEnergo à Naftogaz Ukraine dans le montant de 2 milliards de dollars, ayant engagé Naftogaz à rendre 197 millions de dollars[30].

Le , la Cour d'arbitrage de Stockholm a pris la décision fondée sur le traité de paix selon lequel Naftogaz Ukraine a reconnu toutes les prétentions de RosUkrEnergo. Selon la décision de la Cour, Naftogaz Ukraine est engagé à rendre à RosUkrEnergo « 11 milliards de mètres cubes du gaz plus 10 % de la compensation »[59],[60].

Au mois du , ces 11 milliards de mètres cubes du gaz russe étaient destinés à RosUkrEnergo, mais il ne les a pas payé[58]. C'est pourquoi en 2009 :

  • Naftogaz a remboursé la dette de RosUkrEnergo à Gazprom d'un montant de 1.7 milliard de dollars[30], et Gazprom a transmis à Naftogaz 11 milliards de mètres cubes du gaz en échange (c.-à-d. au prix de 156 dollars pour 1 000 m3)[59].
  • RosUkrEnergo était exclu du schéma de livraison du gaz en Ukraine et hors ses frontières. L'accord de la livraison du gaz est conclu par les compagnies Naftogaz et Gazprom. Vers le mois d' Gazprom possédait 50 % des actions de RosUkrEnergo, mais en Gazprom est sorti des fondateurs de RosUkrEnergo. RosUkrEnergo est devenu la compagnie privée avec le bloc de contrôle chez Dmytro Firtach.

De [30] à Naftogaz a transmis 12,1 milliards de mètres cubes du gaz (11 milliards de mètres cubes plus 10 % de la compensation) à la compagnie suisse RosUkrEnergo, et RosUkrEnergo a payé 1,7 milliard de dollars à Naftogaz[61]. Le coût total du gaz transmis en 2011 est près de 5,4 milliards dollars (avec le prix de 490 dollars pour 1 000 m3 en Union européenne)[61].

Le point de vue de Firtach sur ce sujet est exposé dans son interview à la revue Fokous[62].

Libération de Makarenko et Chepitko après une année dans la maison d'arrêt[modifier | modifier le code]

Le , Makarenko et Chepitko ont été brusquement libérés des maisons d'arrêt, bien que les poursuites criminelles contre eux n’étaient pas closes et que la résidence forcée restait en vigueur[24]. La presse a lié la libération de Makarenko avec une rencontre du Premier ministre de la Russie Poutine et du Président Ianoukovytch le en Crimée. En été 2010, les chefs des flottes russes qui connaissaient Makarenko d'après son service maritime en Russie, se sont adressés à V. Poutine et V. Ianoukovytch avec la demande de libérer Makarenko, et Poutine a soutenu leur demande dans son discours pour le Jour de la marine militaire de Russie en 2010.

À la suite de la libération de Makarenko, la presse ukrainienne a présenté « des fuites d'information des députés de différentes fractions de la Verkhovna Rada » selon lesquelles la Russie a conseillé à l'Ukraine « de cesser la poursuite de Tymochenko ». À la conférence de presse après les négociations de Poutine et Azarov le à Moscou, le Premier ministre Poutine a dit que la Russie était contre la révision de « l'accord de gaz du  », et il trouvait que la critique de cet accord du côté du gouvernement d'Ukraine avait « la composante politique, l'envie de prouver que les prédécesseurs tout faisaient mal ».

Chefs des services du Trésor public d'Ukraine : Tetiana Sliouz et Tetiana Grytsoun[modifier | modifier le code]

Tetiana Sliouz[modifier | modifier le code]

Le , on a ordonné un avis de recherche contre Tetiana Iaroslavivna Sliouz, le chef des services du Trésor public d'Ukraine ; on lui incrimine la participation à l'affaire liée avec « le traitement de Kyoto » (à voir les Affaires criminelles contre Ioulia Tymochenko dès 2010). Le Parquet Général affirme que Sliouz se trouve à l'étranger[26].

Tetiana Grytsoun, l'ancien premier vice-chef des services du Trésor public[modifier | modifier le code]

Le , on a arrêté l'ancien premier vice-chef des services du Trésor public d'Ukraine Tetiana Grytsoun[27]. Le , le tribunal d'arrondissement Petchersky a donné la sanction de son arrestation ; on l'accuse d'abus de pouvoir ou de fonction, entraînant les conséquences graves conformément à l'article 364 paragraphe 2 du Code pénal d'Ukraine qui prévoit l'emprisonnement de 3 à 6 ans[27].

De à , Grytsoun donnait les instructions de ne pas verser 800 millions de grivnas de garantie aux participants du concours de privatisation d'Usine portuaire d'Odessa, aux compagnies « Nortima » et « Frounzé-flora » qui ont reçu la pénalité plus de 2 millions de grivnas (près de 190 000 euros). On accuse Grytsoun d'empêcher le retour des moyens au mépris de « l'ordre de paiement du Fonds des biens nationaux d'Ukraine »[27].

Données en date du mois d', Tetiana Grytsoun se trouve dans la maison d'arrêt.

La fin d'une affaire sur l'Usine portuaire d'Odessa est le suivant :

  • Le Premier ministre Tymochenko cherchait à compléter le budget d'État 2009 en situation de crise par la privatisation de l'entreprise stratégique Usine portuaire d'Odessa. Parallèlement l'Ukraine se préparait aux élections présidentielles. Le Président Iouchtchenko menait la lutte contre Tymochenko, c'est pourquoi il a décrété l'interdiction de la privatisation d'Usine portuaire d'Odessa[27]. À cause de ce décret les investisseurs les plus forts n'ont pas participé au concours, seulement trois sociétés ont adressé leurs requêtes. Pendant le concours le prix est pratiquement resté au niveau de base[63]. C’était la société Nortima d'Igor Kolomojskyj qui a gagné le concours, mais Tymochenko a déclaré que l'usine ne serait pas vendue, puisque les participants se sont entendus sur l'achat pour le prix minimal. En réponse Kolomojskyj a promis de porter plainte, mais Tymochenko a arrêté le retour du dépôt de garantie de Nortima et de Frounzé-flora, bien que le troisième participant du concours, la compagnie russe Azote-service, qui présentait les intérêts de Gazprom, a reçu le dépôt de garantie tout de suite. Tymochenko a dit qu'il n'y avait pas de l'argent dans le budget d'État et les dépôts de garantie seraient rendus, mais après la privatisation d'Usine portuaire d'Odessa[27].

Affaire contre l'ex-ministre de l'Intérieur Iouri Loutsenko[modifier | modifier le code]

Emblème du ministère des Affaires intérieures d'Ukraine

Le , on a arrêté l'ex-ministre de l'Intérieur Iouri Loutsenko. Trois enquêtes pénales sont ouvertes contre lui[13],[14],[7]:

  • Sur la pension de retraite sousdimensionnée à son chauffeur (près de 100 euros par mois et 2 500 euros pendant le départ à la retraite).
  • Sur la dépense des ressources budgétaires pour la célébration du Jour de la milice dans le Palais « Ukraine » en 2008–2009 ; en général, il a été dépensé près de 600 000 grivnas (près de 60 000 euros).
  • Sur le prolongement illégal de l'enquête sur l'empoisonnement d'Iouchtchenko conformément à l'article 364 paragraphe 3 du Code pénal « l'abus de fonction fait par l'agent des services de répression ».

Grève de la faim d'Iouri Loutsenko : 30 jours et 25 kg du poids[modifier | modifier le code]

En protestant contre l'arrestation illégale le , Iouri Loutsenko a commencé la grève de la faim pendant laquelle il ne mangeait rien, mais prenait du café sucré. Le , il a signé une lettre à la direction de la maison d'arrêt « sur le refus volontaire de la nourriture ». Jusqu'au , il a perdu 19,5 kg du poids et il « a été transporté à l'unité médical de la maison d'arrêt de Loukianivka à cause d'aggravation de l'état de santé ». Le même jour, Loutsenko a été hospitalisé à l'hôpital de secours d'urgence à Kiev, rue Bratislavska, 3. Le , on l'a mis sous perfusion de glycose et alimentation entérale à cause de son mauvais état de santé. L'audience criminelle où on devait prendre en considération la question relative à la mesure de sûreté et où on pouvait libérer de prison Loutsenko devait se passer le . Loutsenko a cessé sa grève de la faim seulement après l'audience du , ayant passé 30 jours de la grève de la faim et ayant perdu près de 25 kg du poids. À ce sujet, il a dit :

  • « Je trouve inutile de continuer la grève de la faim. Je l'ai commencée pour prouver qu'on n'a pas du ministère public en Ukraine. Par l'audience d'aujourd'hui j'ai prouvé qu'on n'a pas de la justice, mais pour changer ça il me faut avoir de la santé »[64].
Iouri Loutsenko à l'opposition (20 mars 2007), sept mois avant les élections à la Verkhovna Rada.

Après la grève de la faim, son état de santé s'est aggravé. Au mois de , Iouri Loutsenko a subi une opération de l‘intestin.

Lettres de la prison[modifier | modifier le code]

Pendant sa détention jusqu'à , Loutsenko a écrit six « lettres de la prison », portant sur des sujets de politique actuelle.

Jugement de l'Europe sur l'emprisonnement de Loutsenko[modifier | modifier le code]

Le , ex-chef du Bureau de la Sécurité nationale de Pologne et président de la Commission de coopération parlementaire UE-Ukraine Marek Siwiec s'est adressé officiellement aux autorités d'Ukraine avec la demande de libérer Loutsenko sous sa garantie personnelle :

  • « J'ai décidé de m'adresser aux organes judiciaires plénipotentiaires d'Ukraine avec la demande d'examiner ma garantie personnelle pour la libération de Loutsenko et pour sa possibilité de paraître en justice », a dit l'europarlementaire. Siwiec a rappelé la Résolution du Parlement européen, dans laquelle on constate l'augmentation des cas des poursuites judiciaires de l'ancien gouvernement et de l'opposition"[65].

Le , la Cour européenne des droits de l'homme a considéré l'arrestation de Loutsenko comme illégale et politiquement motivée.

Protestations contre le Code Fiscal sur Maidan Nezalejnosti en 2010[modifier | modifier le code]

Développement des protestations sur Maidan Nezalejnosti en 2010[modifier | modifier le code]

En automne 2010, l'Ukraine a connu les protestations réitérées organisées par les représentants des petites et moyennes entreprises, qui protestaient contre une série de « réformes oligarchiques » du gouvernement d'Ianoukovytch sur la réduction des standards sociaux[66],[32],[67],[68]:

  • Les nouveaux Code des pensions civiles et militaires de retraite et Code de travail aggravaient la vie des grandes masses populaires[69],[70].
  • Selon le nouveau Code Fiscal, les impôts pour les petites entreprises étaient considérablement augmentés, notamment on augmentait les impôts pour les plus petites entreprises, qui se servaient auparavant du « système simplifié de l'imposition », les moyennes entreprises souffraient aussi. Par voie d'introduction d'impôt supplémentaire il était interdit aux personnes physiques employeurs d'accorder les services aux personnes civiles ; le Code permettait « le contrôle du logement d'employeur par l'Administration fiscale sans sanction d'accusateur public »[71].

Des manifestations ont eu lieu à Kiev (50 000 manifestants[67]) et dans plusieurs grandes villes : Kharkiv, Dnipropetrovsk, Odessa, Donetsk, Zaporijia, Poltava, Ternopil, Rivne, Tchernihiv, Tchernivtsi[68]. Les marchés de Zaporijjia, Kharkiv, Tchernihiv, Rivne ont fermé pour manifester leur soutien aux actions de protestation[68].

Les protestations sur Maidan Nezalejnosti, qui se passaient du au , sont devenues le point culminant des meetings des employeurs de petites et moyennes entreprises dans toute l'Ukraine. Les protestants sur Maidan ont réussi à supprimer les positions les plus contestées du Code Fiscal d'Azarov et de Tigipko. Ces protestations ont été soutenues presque exceptionnellement par le Bloc Ioulia Tymochenko (le , Tymochenko a présenté son discours-programme)[72], bien que dès le début des protestations BIouT ne voulait pas se substituer au mouvement des employeurs pour assurer « les actions de masse libres d'opposition politique ».

Tymochenko lit le Manifeste au cours de manifestations sur Maidan[modifier | modifier le code]

Bien que les protestations contre le Code Fiscal sur Maidan Nezalejnosti étaient organisées par les employeurs de petites et moyennes entreprises sous la conduite de l'organisation « Spilna sprava » d'Oleksandr Danyliouk, ils comptaient sur le soutien du BIouT avant tout :

  • Le , le premier jour des protestations sur Maidan, Tymochenko a prononcé son discours-programme « Maidan demande le veto au fascisme fiscal »[73],[74]. Sur la scène elle se trouvait avec Oleksandr Danyliouk, chef de file des protestations sur Maidan en 2010 et chef de l'organisation « Spilna sprava ».
  • « Depuis plusieurs jours, les hommes d'affaires ukrainiens protestent contre l'adoption du Code fiscal… Ils ont notamment déclaré qu'en cas de validation de ce Code par le Président, ils lanceront la récolte de signatures pour un référendum qui aura pour but la destitution du chef de l’État et la dissolution de la Rada (parlement ukrainien). L'ex-premier ministre et chef de l'opposition ukrainienne, Ioulia Tymochenko, a annoncé jeudi aux journalistes son intention de se rendre à Bruxelles afin d'évoquer la controverse sur Code fiscal ukrainien lors du sommet Ukraine-UE, le prochain : "Nous adresserons très rapidement ce message au sommet Ukraine-UE" »[75].
  • Sur la place, il y avait des tentes des députés nationaux du BIouT[31] et du parti « Narodna Samooborona » de Loutsenko, qui étaient déclarées comme les salles de réception des députés nationaux de ces deux partis qui protégeaient les protestataires contre l'intervention de la milice. BIouT n'assumait pas la direction, mais la coopération avec le parti était évidente. Ces jours-là Tourtchynov a dit : « Nous avons aidé avec les tentes, et nos députés veillaient tous les jours sur la place »[76].
  • L'organisation « Spilna sprava » et son chef Oleksandr Danyliouk ont absolument reconnu Tymochenko comme chef d'opposition[31], et ils participaient plus d'une fois aux meetings communs en 2011 que Danyliouk souligna à plusieurs reprises dans ses discours (à voir Discours pro-Tymochenko de Danyliouk sur le meeting à côté de la Cour de Petchersk, le , où Danyliouk a reconnu son organisation et lui-même les partisans politiques de Tymochenko).

Répressions contre les protestants sur Maidan Nezalejnosti en 2010, les arrestations des activistes[modifier | modifier le code]

Le , Président Ianoukovytch et Premier ministre Azarov sont venus aux tentes des protestants sur Maidan Nezalejnosti[31],[32], où ils leur ont promis d'entendre leurs demandes. En effet, quelques positions les plus contestées du Code fiscal ont été éliminées dans « une nouvelle rédaction du Code du  », mais :

  • Le , la milice a rabattu les tentes des protestants contre le Code fiscal sur Maidan : « À 5 heures du matin quatre détachements de protection du ministère des Affaires intérieures ont cerné la place »[34]. « Quelques centaines de policiers ont participé à l'opération. Pour l'opposition, l'objectif de mettre en place un système fiscal plus juste n'a pas été atteint et la nouvelle rédaction du code ne diffère pas beaucoup de la précédente »[35].
  • Le , on a arrêté trois activistes des protestations sur Maidan : Garkavenko I. A, Zaplatkin O. В. et Grouzyniv B. М ; Oleksandr Mandytch, le quatrième arrêté, qui coorganisait des protestations, a été bientôt libéré[36]. Données en date du , on a ouvert 7 affaires criminelles contre les activistes des protestations, notamment Okhtyrsky, Mandytch, Kavenko, Zaplatkin, Grouzyniv, Melnytchenko et Fedtchouk, qui sont employeurs. On les accuse de « briser le dallage sur Maidan Nezalejnosti à hauteur de 230 000 grivnas (21 000 euros) »[36]. Ils sont inculpés pour « la destruction volontaire ou l'endommagement du bien d'autrui à la suite d'une entente préalable ce qui a provoqué le grand dommage matériel ». Ils sont accusés de « l'endommagement de la couverture de granit de la place Maidan Nezalejnosti par la voie de battre à la couverture de granit des barres de fer au nombre de 132 unités »[36].
  • En , on a arrêté l'activiste des protestations sur Maidan Serguei Kostak (données en date du mois de , il se trouve dans la maison d'arrêt)[37].

Ainsi, données en date du mois de , 8[33],[36] personnes sont arrêtés et se trouvent dans la maison d'arrêt sans jugement plus de 7 mois pour les protestations non-violentes contre le Code Fiscal, qui ont été même changées et supprimées en accord avec le Président et le Premier ministre. Le leader des protestations sur Maidan Nezalejnosti de 2010 Oleksandr Danyliouk avec son groupement des petits employeurs « Spilna sprava » s'initient aux protestations contre la cour sur[33] Tymochenko et ses collègues, en particulier dans les meetings devant la Cour de Petchersk de Kiev.

Coopération du Président Ianoukovytch avec les opposants non alliés avec Tymochenko[modifier | modifier le code]

Certaines forces politiques d'opposition ne reconnaissent pas Tymochenko comme chef. C'est pour cette raison qu'on ne peut pas les considérer comme ses proches politiques, bien qu'ils soient les représentants de l'opposition.

L'équipe politique de Viktor Iouchtchenko[modifier | modifier le code]

C'est seulement l'équipe politique de Tymochenko et les ministres de son gouvernement qui ont subi les poursuites et les arrestations après l'arrivée au pouvoir de Viktor Ianoukovytch. Viktor Ianoukovytch coopère avec la partie de l'opposition ; les collègues les plus proches de Viktor Iouchtchenko ont reçu de hautes postes :

D'autres forces politiques d'opposition, qui n'ont pas subi des poursuites judiciaires[modifier | modifier le code]

Les dirigeants et les équipes politiques « de l'opposition non alliée » : Arseni Iatseniouk, Serhiï Tihipko, Anatoliï Hrytsenko, Oleh Tyahnybok, qui s'oppose à Ianoukovytch et à Tymochenko ne font pas l'objet de poursuites judiciaires.

Il y a des exemples de la coopération d'Ianoukovytch avec « les anciens politiciens du BIouT », mais sous condition de leur sortie du parti. Deux entre eux ont reçu « les postes remarquables »:

Feldman et Portnov sont jadis les importants députés du BIouT, mais pas du tout « les collègues les plus proches de Timochenko » (№ 43, № 58 de la liste). En 2010–2011, on a exclu près d'un tiers de députés, surtout pour le vote contraire à la décision de la fraction ; de 156, il restait moins de 100 députés en .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Six Résolutions du Parlement européen sur l'Ukraine (2010–2012) : les cas d'Ioulia Tymochenko et d'autres membres du gouvernement precedent :

Documents multimédia[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

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  17. a b et c Ukraine : cinq ans de prison pour un ex-ministre de la Défense Ivachtchenko.
  18. Les rapporteurs de l'APCE saluent la libération de l'ancien ministre de la Défense Ivachtchenko. 4 septembre 2012
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  68. a b et c Maidan-2010. 10 plus grandes villes de l'Ukraine (Kiev, Kharkiv, Dnipropetrovsk, Odessa, Donetsk, Zaporijia, Poltava, Ternopil, Rivne, Tchernihiv, Tchernivtsi), où les manifestations ont eu lieu.
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  71. Manifestations contre la réforme du code fiscal : « Le président fait le jeu des grosses entreprises », 23/11/2010, UKRAINE.
  72. (langue ukrainienne) Tymochenko : « Maidan demande le veto au fascisme fiscal » (le discours-programme au premier jour des protestations sur Maidan), 22 novembre 2010
  73. - Maidan-2010. Tymochenko lit le Manifeste au cours de manifestations sur Maidan. 22 novembre 2010
  74. (langue ukrainienne) Tymochenko lit le Manifeste au cours de manifestations sur Maidan : « Maidan demande le veto au fascisme fiscal », 22 novembre 2010
  75. « Différend sur le code fiscal ukrainien : Tymochenko veut impliquer l'UE », Kiev, le 18 novembre 2010
  76. (langue ukrainienne) A. Tourtchynov : « Nous avons aidé avec les tentes, et nos députés veillaient tous les jours sur la place ». Le site « RBK-Ukraine », 2 décembre 2010
  77. Baloga a été nommé ministre des Situations d'urgences
  78. Kaskiv : Orange Révolution leader explains why he now works for Yanukovych team.
  79. Feldman : Batkivschyna Expels Feldman From Party. June 26, 2010
  80. « BYuT Portnov appointed deputy head of Yanukovych's administration ». Site « KyivPost », 2 avril 2010