Philippe Charles Bruno d'Agay

Philippe Charles Bruno d’Agay
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Père

Philippe Charles Bruno d’Agay de Mutigney, comte d'Agay, né le à Besançon et mort le à Paris est un maître des requêtes et intendant de la fin de l'Ancien Régime.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Philippe Charles Bruno d’Agay est né le à Besançon. Il descend d'une famille franc-comtoise anoblie au XVe siècle[1] dont une branche subsistait en Languedoc à la fin du XIXe siècle[2].

Il est le fils de François Marie Bruno d'Agay (1722-1805), maître des requêtes, président au Grand Conseil et intendant et de son épouse Anne Charlotte Le Bas du Plessis (1729-1802)[1]. François Marie Bruno d'Agay obtient en 1766 l'érection en comté d'Agay de terres franc-comtoises[3], Villers-sous-Montrond et Mutigney[2].

Philippe Charles Bruno d’Agay a une sœur, Marguerite Françoise Nicole d'Agay (1758-1813), qui épouse en 1777 Pierre-Charles Laurent de Villedeuil, brièvement contrôleur général des finances et secrétaire d'État de la Maison du Roi. Elle meurt en émigration en Angleterre[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

Philippe Charles Bruno d’Agay est d'abord avocat général au Parlement de Besançon de 1773 à 1775, puis il succède à son père comme maître des requêtes en 1775. Il conserve cet office jusqu'à la Révolution[1]. En tant que maître des requêtes, il participe (debout) au Conseil du roi[5]. En 1785-1786, il fait partie de la commission des secours, aussi appelée commission pour le soulagement des maisons des filles religieuses[6].

En 1785, il devient également intendant de la généralité d'Amiens, adjoint à son père[7], comme un certain nombre de fils d'intendants[8], et le reste jusqu'à la Révolution[7].

Pendant la Révolution, il est arrêté et emprisonné, comme sa femme et ses parents, parce qu'il est noble et le gendre du dernier gouverneur de la Bastille[1]. Comme lui, près de la moitié des anciens maîtres des requêtes et les deux tiers des anciens intendants font l'expérience de l'emprisonnement[9].

Le , pendant la première Restauration, il est nommé conseiller d'État honoraire[10]. Il meurt le à Paris, dans l'ancien deuxième arrondissement[1].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Il se marie à Paris le avec Catherine Geneviève Philippine Jourdan de Launay (1769-1802), fille de Bernard-René Jourdan de Launay, gouverneur de la Bastille tué le lors de la prise de la Bastille le [11].Certaines sources affirment sans preuve qu'il est d'abord marié à une fille de Joseph Foullon de Doué tué par les révolutionnaires le . Sylvie Nicolas n'a pas trouvé de trace de ce mariage[12].

Philippe Charles Bruno d’Agay et Catherine Geneviève Philippine Jourdan de Launay ont deux enfants :

  • Victor Marie d'Agay de Mutigney, comte d'Agay (-), sans alliance ;
  • Marie Camille d'Agay de Mutigney (-), épouse d'Anne Nicolas Camille Eustache Guillemeau marquis de Saint-Souplet (1787-1877)[11].

Armoiries[modifier | modifier le code]

D'or au lion de gueules armé et rampant, au chef diminué d'azur[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Nicolas 1998, p. 81.
  2. a b et c R. de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, Paul Jacquin, , 890 p. (lire en ligne), p. 257-258.
  3. Nicolas 1998, p. 21.
  4. Nicolas 1998, p. 225-226.
  5. Hubert Méthivier, L'Ancien régime en France : XVIeXVIIe – XVIIIe siècles, Paris, Presses Universitaires de France, , 520 p. (ISBN 978-2-13-036835-9, DOI 10.3917/puf.methi.1997.01, lire en ligne).
  6. Nicolas 1998, p. 325.
  7. a et b Nicolas 1998, p. 328.
  8. Michel Antoine, Le Dur Métier de roi : Études sur la civilisation politique de la France d'Ancien Régime, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Histoires », , 378 p. (ISBN 978-2-13-039680-2, DOI 10.3917/puf.antoi.1986.01, lire en ligne), p. 165.
  9. Nicolas 1998, p. 35.
  10. Nicolas 1998, p. 40.
  11. a et b Nicolas 1998, p. 82.
  12. Nicolas 1998, p. 82-83.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789) : Dictionnaire prosopographique, Paris, École des Chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des Chartes » (no 51), , 399 p. (ISBN 2-900791-21-9).