Philippe Broussard

Philippe Broussard
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
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Prix Albert-Londres de la presse écrite (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
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À la recherche de Ginka (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Philippe Broussard, né le à Paris, est un journaliste français, directeur adjoint de la rédaction du journal Le Monde[1], lauréat du prix Albert-Londres en 1993.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Robert Broussard[2], un célèbre commissaire de police.

Après des études au lycée Auguste-Renoir à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Philippe Broussard étudie l’anglais et l’histoire à l’université de Nanterre puis à Paris III. Il s’initie au journalisme comme stagiaire à France-Soir puis comme rédacteur du principal fanzine alternatif de l’époque, New Wave.

En 1983, il intègre le Centre de formation des journalistes (CFJ)[3], dont il sera diplômé en 1985. Il entre alors au Matin de Paris, pour lequel il couvre le drame du stade du Heysel, à Bruxelles, avant le match de football Liverpool-Juventus. Nommé responsable du service des sports du Matin de Paris, il s’entoure de trois autres diplômés du CFJ, de la même promotion (1985) : Claude Askolovitch, Pascal Ceaux et Gilles van Kote.

De 1985 à 1987, Philippe Broussard couvre divers événements pour Le Matin. Spécialiste du monde des supporters de football et du mouvement skinhead, il consacre de nombreux reportages au hooliganisme[4]. En , il rejoint avec Askolovitch, Ceaux et Van Kote, la rédaction du quotidien Le Sport, concurrent de L'Équipe. Dix mois plus tard, à la disparition de ce journal, il est pigiste pendant cinq mois.

Après une brève expérience de reporter à France Info, il rejoint Le Monde le comme reporter au service des sports. Il couvrira de nombreux événements : Coupe du monde de football de 1990, finales européennes, Coupe du monde de rugby 1991, Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville (1992).

En 1990, Philippe Broussard publie son premier livre « Génération Supporter ». Cet ouvrage aura un fort retentissement chez les ultras français. En , Philippe Broussard est blessé lors de la catastrophe de Furiani, à Bastia. À son retour à la rédaction du Monde, en septembre, il devient reporter au service des Informations générales, sous la direction d’Edwy Plenel. En , une série de longs articles sur l’odyssée tragique de passagers clandestins africains à bord d’un cargo ukrainien lui vaut de recevoir le prestigieux prix Albert-Londres[5].

À cette époque, il est également manager du groupe de skinheads R.A.S.[6] et fonde la maison de disque punk Fomb Records.

Philippe Broussard poursuit sa carrière de grand reporter au Monde[7], effectuant des reportages en France mais aussi à l’étranger (Rwanda, Russie, Népal, Chili, Argentine, Ouganda, territoires palestiniens…). En 2000, il rejoint le service « Horizons » (pool des grands reporters) du Monde, alors dirigé par Eric Fottorino et Sylvie Kauffmann[8]. C’est pour ce service qu’il couvrira quelques-uns des principaux événements du début du millénaire : attentats du 11 septembre 2001, intervention américaine en Irak[9]

En 2002, Philippe Broussard collabore à la biographie de l’ancien capitaine de l’équipe de France de football, Marcel Desailly. Après avoir été rédacteur en chef adjoint puis rédacteur en chef du service « Horizons », il quitte Le Monde en 2005 pour devenir grand reporter au service « étranger » de l’hebdomadaire L’Express. Un an plus tard, à la demande du nouveau directeur de la rédaction, Christophe Barbier, il prend la tête du service Société-Sciences[10].

Au début de 2009, Christophe Barbier lui confie la direction du service « Enquêtes » de L’Express.

En , Philippe Broussard quitte L’Express pour devenir journaliste indépendant, collaborateur régulier de M le magazine du Monde. Il est aussi auteur de plusieurs livres et directeur de collection aux éditions Stock.

Il réalise également deux documentaires de la série Instantané d’histoire diffusée sur Arte au printemps 2017.

A partir du , il rejoint Le Monde à temps plein comme directeur-adjoint de la rédaction.  

Réalisations[modifier | modifier le code]

Marcel Binet, un marin en Indochine (26 minutes, collection Instantané d’histoire).

Léon Collin, un médecin aux bagnes (26 minutes, collection Instantané d’histoire).

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Reportages[modifier | modifier le code]

  • Mosco Boucault et Philippe Broussard, Un corps sans vie de 19 ans, Zek Productions et France 3, (lire en ligne), documentaire télévisé consacré au destin tragique d'une jeune prostituée bulgare.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Philippe Broussard est nommé directeur adjoint de la rédaction du Monde - Stratégies », Stratégies,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Jean-Marc Raffaelli, « Robert Broussard : « J'étais venu en Corse pour faire la paix, pas la guerre… » », Corse-Matin, (consulté le )
  3. « Ils ont fait le CFJ », Centre de formation des journalistes (consulté le )
  4. « Philippe Broussard spécialiste du hooliganisme », France Info, (consulté le )
  5. École de journalisme CFJ, « Le prix Albert-Londres et le CFJ, une histoire d’amour », Centre de formation des journalistes, (consulté le )
  6. BLIND TAPE vol.03, moloko-plus.de, 28 février 2011
  7. « La direction du Monde et la rédaction en chef », Le Monde, (consulté le )
  8. Philippe Broussard, « Ces jeunes qui rejettent l'étranger », Le Monde, (consulté le )
  9. « Irak, retour sur une débâcle », Le Monde, (consulté le )
  10. « La rédaction de L'Express revient sur l'année 2008 », L'Express, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]