Philippe Bender

Philippe Bender
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Philippe Bender en 2005

Naissance (82 ans)
Besançon, Drapeau de la France France
Activité principale Directeur musical, chef d'orchestre & flûtiste
Formation Conservatoire de Paris, Julliard School
Récompenses Concours international de jeunes chefs d’orchestre de Besançon en 1968, concours Mitropoulos de New York en 1970

Philippe Bender est un musicien et chef d'orchestre français né le à Besançon.

En 1976, il est nommé directeur artistique et chef permanent de l'Orchestre régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur (ORCPACA).

Il est en outre chef titulaire et directeur artistique[1] de l'Orchestre symphonique des Baléares[2] à Palma de Majorque.

En 2013, il prend sa retraite et est remplacé par Wolfgang Doerner à la tête de l'ORCPACA[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir commencé ses études musicales dans sa ville natale, il les poursuit au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où il obtient en 1959 trois premiers prix.

Il suit les cours de la Hochschule für Musik de Fribourg-en-Brisgau, puis ceux de la Julliard School de New York dont il sort diplômé. Il est alors flûtiste concertiste et sera lauréat de plusieurs concours internationaux : Genève, Munich, Montreux.

De 1960 à 1968, il mène une carrière de soliste qui le conduit en Suisse, Allemagne, Autriche avant d'appartenir à l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo où il rencontre Paul Paray. Celui-ci, découvrant les dons de chef d'orchestre du musicien, l'encourage à se présenter aux concours internationaux de jeunes chefs d'orchestre.

Lauréat du concours de Besançon en 1968 et médaille d'or du prestigieux concours Mitropoulos de New York en 1970, Philippe Bender est engagé comme chef-assistant au New York Philharmonic où il travaille sous les directions successives de Leonard Bernstein et Pierre Boulez.

Depuis, Philippe Bender a dirigé de nombreux orchestres occidentaux parmi lesquels on peut citer l'American Symphony Orchestra de New York, les orchestres de la Suisse Romande, de Genève et de Lausanne, ceux de Francfort et Baden-Baden, l'Hessischer Rundfunk Orchester, les Orchestres de la Haye, de Rotterdam, le Concertgebow d'Amsterdam, le New York Philharmonic, l'Orchestre symphonique de Houston, l'Orchestre symphonique de Québec, les orchestres NHK Symphony Orchestra et Tokyo Philharmonic Orchestra, l'Orchestre national de France, l'Orchestre de Paris, l'Ensemble instrumental de Paris. Il a dirigé, à la tête de l'Orchestre de la Fondation Gulbenkian, une série de concerts en Inde qui l'a amené en particulier à Bombay, New-Delhi, Madras...

Il est aussi régulièrement invité aux États-Unis où il dirige différents orchestres et participe à de nombreux festivals[réf. nécessaire].

Philippe Bender dirige régulièrement les phalanges espagnoles, dont l'Orchestre national d'Espagne.

En 1982, il crée et dirige le Conservatoire de Cannes jusqu'en 2002, Alain Pavard lui succédant.

Philippe Bender s'est notamment rendu avec l'Orchestre régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur au Japon, au Maroc[4], aux États-Unis, en Allemagne, en Autriche, au Brésil et en Chine pour des grandes tournées qui l'ont notamment conduit à New York, Washington, Tokyo, Osaka, São Paulo, Berlin et Vienne, Shanghai et Pékin.

Le , dans le cadre de la manifestation c'est pas classique, il dirige l'Orchestre de Cannes pour la Première interprétation en France de l'Oratorio Ecce Cor Meum de Paul McCartney, écrit en 2001[5].

Le , il dirige l'ultime concert de la saison cannoise de l'Orcpaca, et remporte un triomphe au Théâtre Croisette de Cannes, pour cette prestation peu avant son départ à la retraite avec : le 5e concerto brandebourgeois de Bach, le 20e concerto pour piano et orchestre de Mozart et la 1re symphonie de Schumann[6].

Le suivant, il dirige encore l'Orcpaca, pour un concert d'adieu[7], au théâtre Debussy du Palais des Festivals de Cannes, où il a invité des solistes prestigieux ayant joué déjà depuis longtemps sous sa baguette : le violoniste Olivier Charlier, interprétant le concerto pour violon de Beethoven ; et le clarinettiste Michel Lethiec dans Porgy and Bess de Gerschwin. En finale, la salle lui rend une très longue ovation debout et, au cours d'une cérémonie amicale lui suivant, le député maire de Cannes, Bernard Brochand, lui remet la médaille d'Or de la ville de Cannes[8].

Formation et mission sociale[modifier | modifier le code]

Philippe Bender remplit aussi une mission sociale importante, entraînant l'Orchestre - ou des formations réduites - et le dirigeant donnant des concerts pour les enfants des hôpitaux, les personnes âgées ou handicapées[9], dans les quartiers défavorisés[10], et même dans les prisons.

Il s'associe régulièrement aux opérations les Restos du Cœur de Coluche, en donnant des concerts dont la recette est entièrement reversée à l'association[11],[12].

En , il est à l'origine d'une mobilisation du monde musical soutenant la collecte d'une pétition pour venir au secours du chef d'orchestre mexicain Rodolfo I. Cazares Solis[13], kidnappé et retenu prisonnier, otage d'un cartel de la drogue mexicain depuis le [14].

Direction des orchestres de Cannes et Nice[modifier | modifier le code]

Philippe Bender dirige les deux orchestres lors de la manifestation C'est pas classique, Nice, 2009

Un projet de rapprochement avec pour objectif d’aboutir à terme à une mutualisation de leurs moyens a été initié en 2009 entre l'Orchestre philharmonique de Nice et l’Orchestre régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur[15],[16].

Mais finalement, ce projet, bien qu'intéressant a été abandonné officiellement dans le courant de l'année 2010.

Cependant, lors du concert final de la manifestation "C'est pas classique", à Nice le , les deux orchestres jouent ensemble sous la direction du Cannois Philippe Bender, effectuant une très belle prestation devant un public fort nombreux : des extraits de West Side Story et le dernier mouvement de la Symphonie n° 1 de Mahler[17].

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Philippe Bender est médaille d'or du prestigieux concours Mitropoulos de New York en 1970.
  • Le , lors de la remise de la Victoire d'honneur[18] décernée par les Victoires de la musique classique, Patrick de Carolis et Frédéric Lodéon ont mis à l'honneur Philippe Bender et l'Orchestre Régional de Cannes Provence Alpes Côte d'Azur pour tout le travail effectué auprès des jeunes, dans la région et à l'international[19].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Bender, directeur de l'Orchestre Symphonique des Baléares Ciutat de Palma, dans www.prades-festival-casals.com
  2. Orchestre symphonique des Baléares
  3. Emmanuel Momon, « Après 38 ans à la tête de l’Orchestre Régional de Cannes, Philippe Bender passe le flambeau », dans WebTimeMedias, 19 septembre 2013, avec interview sonore, en ligne sur le site www.webtimemedias.com
  4. Ve Festival international des musiques sacrées de Fès : l'orchestre de Cannes a inauguré la soirée, 29 mai 1999, dans www.maroc-hebdo.press.ma
  5. André Peyregne, « Succès de participation pour l'oratorio contemporain - mais de facture classique - Ecce Cor Meum de l'ex-Beatle Paul McCartney », dans Nice-Matin, 5 novembre 2007, en ligne sur maville.com
  6. Aurore Busser, « Une symphonie a fait "Le Printemps" tant attendu », dans Nice-Matin, 18 avril 2013
  7. Ce n'est qu'un "au revoir" puisque le programme de saison 2013-2014 de l'Orchestre comprend des concerts où il sera le chef invité".
  8. Aurore Busser, « Concert de l'Orcpaca : "Merci, Philippe Bender!" », dans Nice-Matin, 14 octobre 2013
  9. F.B., « Tiers Temps aime la musique classique », dans Nice-Matin, 16 juin 2008
  10. « Dans le cadre de leur « Résidence à Marseille-Quartier Nords » les 40 musiciens de l’Orchestre Régional de Cannes Provence-Alpes-Côte d’Azur - sous la direction artistique de Philippe Bender - vont investir la Friche la Belle de Mai le temps d’un concert public », dans www.lafriche.org
  11. Aurore Busser, « Le "Requiem" de Mozart pour les "Restos du cœur" », dans Nice-Matin, 8 décembre 2008
  12. Aurore Busser, « Aux Arlucs à Cannes - Un concert généreux : 5590 euros pour les Restos du cœur », dans Nice-Matin, 21 décembre 2009
  13. « Rodolfo Cazares Solis, chef d'orchestre marié à une iséroise, est l'otage d'un cartel de la drogue au Mexique », FR3 Alpes, 12 octobre 2012, En ligne sur le site de FR3 Alpes
  14. D.P., « Le monde musical doit se mobiliser », dans Nice-Matin, 18 novembre 2012, et interview la veille sur FR3 Côte d'Azur
  15. Emmanuel Maumon, « Orchestres de Nice et de Cannes : des fiançailles prélude à un mariage de raison », dans WebTimeMedias, 19 juillet 2009, en ligne sur www.webtimemedias.com
  16. F.M., « Le mariage entre les orchestres de Nice et Cannes est consommé », dans Nice-Matin, 13 novembre 2009
  17. Jean-Pierre Largillet, « Nice : 55.000 visiteurs pour "C'est pas classique" », dans WebTimesMedia, 9 novembre 2009, en ligne www.webtimemedias.com
  18. Cérémonie des Victoires 2005 de la musique classique : Victoire d'Honneur décernée à l'Orchestre régional de Cannes-Provence-Côte d'azur et à son chef Philippe Bender www.telesatellite.com
  19. « Andantino fête la Victoire de la Musique Classique de l’orchestre de Philippe Bender », dans Le Cannois, 10 février 2005, online www.lecannois.fr
  20. « Ordonnance Souveraine n° 6.646 du 18 novembre 2017 portant promotions ou nominations dans l'Ordre du Mérite Culturel. », sur Journal de Monaco (consulté le ).
  21. Décret du 13 juillet 2005 portant promotion et nomination

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]