Nozeroy

Nozeroy
Nozeroy
Porte de ville principale de la ville fortifiée (XIIIe siècle).
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura
Maire
Mandat
Dominique Chauvin
2020-2026
Code postal 39250
Code commune 39391
Démographie
Gentilé Nozériens
Population
municipale
395 hab. (2021 en diminution de 9,61 % par rapport à 2015)
Densité 106 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 46′ 31″ nord, 6° 02′ 14″ est
Altitude Min. 660 m
Max. 834 m
Superficie 3,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Nozeroy

Nozeroy est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est longée à l'ouest par la Serpentine.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Mièges Rose des vents
Doye N Longcochon
Rix
O    Nozeroy    E
S
Conte, Gillois La Favière

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 657 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cerniébaud », sur la commune de Cerniébaud à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 7,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 786,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 35 °C, atteinte le ; la température minimale est de −26,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Nozeroy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51 %), zones agricoles hétérogènes (27,4 %), forêts (14,8 %), zones urbanisées (6,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Appelée encore Nozeret jusqu′au XVIIIᵉ siècle (Nozerethum par Gilbert Cousin), son nom désigne un lieu planté de noyers, ou de noisetiers.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le puissant et richissime seigneur Jean Ier de Chalon choisit un site de hauteur, défendable à proximité de la route du sel, qui de Salins à Jougne permet les échanges commerciaux et culturels entre le duché de Bourgogne et la Suisse et au-delà entre la Flandre et l'Italie. Jean de Chalon crée alors en 1262 au centre de son domaine jurassien, une forteresse d'où est conduite sa politique et sont administrés ses biens : le château de Nozeroy et sa ville fortifiée.

Gravure de 1840 du palais de Nozeroy du XVe siècle, alors surnommé « perle du Jura ».

Il était l'une des résidences privilégiées des Chalon, Princes d'Orange.

Magnifiant sa ville natale, l'humaniste et théologien franc-comtois Gilbert Cousin, qui fut secrétaire d'Érasme et était issu d'une famille originaire de Nozeroy remontant à Guillaume Cousin[14], écrivait dans sa Description de la Franche-Comté : « Il n'y a rien pour moi de plus charmant et de plus illustre que ma patrie. Vous n'avez guère vu de situation plus remarquable et plus agréable que celle de cette ville. Posée sur une colline élevée et aérienne..., elle n'est pas bien grande... Mais... elle l'emporte sur les plus grandes villes de Bourgogne ».

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

De gueules à la bande d'or, au sapin arraché de sinople brochant sur le tout, à l'ours au naturel rampant à senestre sur le fût de l'arbre.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
? ? Henri Miélot   Nommé membre du Conseil départemental en 1943
         
avant 1995 ? Joël Bourgeois    
         
4 avril 2014 En cours Dominique Chauvin DVD Agriculteur
suppléant au Conseil départemental (canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux)

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2021, la commune comptait 395 habitants[Note 3], en diminution de 9,61 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
825744836696791808929979921
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
885854885823864838815649751
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
695662553463457450462468446
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
433416431429416422398395417
2015 2020 2021 - - - - - -
437394395------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Activités[modifier | modifier le code]

On y trouve un EHPAD, deux écoles primaires, une gendarmerie, une perception, des artisans et de nombreux petits commerces. La gare TGV de Frasne est à 14 km.

Le collège Gilbert-Cousin accueille 173 élèves dans 8 classes. Il offre notamment un pôle allemand et bilingue allemand/anglais pour tous les élèves dès la classe de 6e et une section sportive permettant la pratique des disciplines nordiques en partenariat avec le Comité départemental de ski du Jura et le Ski-Club du Plateau de Nozeroy.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Nozeroy est labellisée Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté.

Voies[modifier | modifier le code]

31 odonymes recensés à Nozeroy
au
Allée Avenue Bld Chemin Cours Impasse Montée Passage Place Quai Rd-point Route Rue Square Autres Total
0 0 0 1 0 1 [Note 4] 0 0 3 0 0 3 [Note 5] 17 [Note 6] 0 6 [Note 7] 31
Notes « N »
Sources : rue-ville.info & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura

Édifices[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Lieux[modifier | modifier le code]

  • La cascade du moulin du saut sur la Serpentine présente une chute de 15m de hauteur et les vestiges de l'ancien moulin.
  • La source de l'Ain où l'eau surgit sous forme d'une exsurgence.

Fêtes[modifier | modifier le code]

  • Depuis 1986 a lieu, chaque année, le quatrième dimanche de juillet, une fête sous le nom « L'assaut des remparts », qui met en avant la culture et les traditions locales.
  • En 2007, du vendredi au , la cité a mis à l'honneur Gilbert Cousin né en 1507 à Nozeroy.
  • Le premier week-end de juin, la fête patronale a lieu avec des manèges et diverses animations.
  • Le , le Père Noël descend de la tour de l'horloge et des balades en calèches sont organisées.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Particularités[modifier | modifier le code]

Les édifices anciens sont construits en pierre jaune de Molpré, proche de la pierre jaune de Neuchâtel avec des teintes plus uniformes[23].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Impasse de l'Hôpital, non mentionnée sur rue-ville.info.
  5. Dont la Route de Doye.
  6. Dont la Rue du 19-Mars-1962.
  7. Autres voies non identifiées en relation avec des écarts, lieux-dits, hameaux, zones industrielles, résidences, etc.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Nozeroy et Cerniébaud », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Cerniébaud », sur la commune de Cerniébaud - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Cerniébaud », sur la commune de Cerniébaud - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Georges Blondeau, Mémoires de la Société d'émulation du Jura : La famille Cousin de Nozeroy, ses lettres d'anoblissement, ses alliances, Société d'émulation du Jura, (lire en ligne), p. 252.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Notice no PA00101976, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  20. Notice no PA00101975, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. Notice no PA00101974, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. Notice no PA00101973, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  23. « Matériaux de remplacement - République et canton de Neuchâtel », sur www.ne.ch (consulté le )