Michel Mollat du Jourdin

Michel Mollat du Jourdin, né le à Ancenis et mort le à Reims, est un historien et universitaire français du XXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Il appartenait à une famille ancienne du Patricien nantais qui avait joué de premier plan dans l'essor économique de Nantes depuis le XVIIIe siècle. Le père de Michel Mollat, Emmanuel Mollat (né le à Nantes), est, au moment de la naissance de son fils, capitaine au 64e régiment d'infanterie, avant d'être promu chef de bataillon et de présider la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique entre 1931 et 1934. Sa mère, Jeanne Bonamy, est la fille du bâtonnier de Nantes Édouard Bonamy (1828-1877) et la petite-nièce d'Eugène Bonamy. Frère de Guy Mollat du Jourdin, il est le cousin germain de Mgr Guillaume Mollat. Michel Mollat se marie en 1933 avec une Deshais du Portail. C'est par un jugement rendu le par le tribunal de Laon que le nom de famille de Michel Mollat est officiellement modifié en Mollat du Jourdin[1].

Carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Il a été professeur à l'université de Paris IV, directeur d'études à l’École pratique des hautes études (IVe section)

Médiéviste, Michel Mollat du Jourdin a consacré quatorze années de son enseignement à l'étude de la pauvreté : travaux de séminaires, mémoires, thèses, missions en France, en Amérique et au Proche-Orient lui ont fourni l'occasion d'étudier les problèmes économiques et sociaux, moraux et religieux que posent la pauvreté.

Il fut reçu membre de Académie des inscriptions et belles-lettres, en 1978, et siégea au sein de cette institution jusqu'à sa mort. Il a été président d’honneur de la Commission internationale d’histoire maritime.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Le commerce maritime normand à la fin du Moyen Âge, Paris, Plon, 1952. - Prix Gobert 1953 de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
  • Histoire universelle des explorations, vol. 1, Nouvelle librairie de France, 1957, avec Louis-René Nougier et Jean Beaujeu
  • (Dir.), Le rôle du sel dans l'histoire, Paris, PUF, 1968
  • Michel Mollat du Jourdin et Philippe Wolff, Ongles bleus, Jacques et Ciompi, les révolutions populaires en Europe aux XIVe et XVe siècles, Paris, Calmann-Lévy, coll. « Les Grandes vagues révolutionnaires », , 333 p. (présentation en ligne). Réédition : Michel Mollat du Jourdin et Philippe Wolff, Les révolutions populaires en Europe aux XIVe et XVe siècles, Paris, Flammarion, coll. « Champs » (no 279), , 332 p. (ISBN 2-08-081279-3).
  • (dir.), Études sur l'histoire de la pauvreté (Moyen Âge - XVIe siècle), Paris, Publications de la Sorbonne, 1974.
  • Études d'histoire maritime, Turin, 1977.
  • (dir.), Histoire de Rouen, Toulouse, Privat, 1979.
  • Avec Jacques Habert : Giovanni et Girolamo Verrazano, navigateurs de François Ier, Paris, Imprimerie nationale, 1982, 242 p.
  • Michel Mollat du Jourdin, Jacques Cœur ou l'esprit d'entreprise au XVe siècle, Paris, Aubier, coll. « Collection historique », , 494 p. (ISBN 2-7007-2213-2, présentation en ligne).
  • Les Explorateurs du XIIIe au XVIe siècle, Jean-Claude Lattès, 10 octobre 1984
  • L'Europe et la mer, Paris, Le Seuil, coll. « Faire l'Europe », 1993, 352 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]