Michel Boscher

Michel Boscher
Fonctions
Député français

(10 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 12 mars 1967
Réélection 30 juin 1968
11 mars 1973
Circonscription 2e de l’Essonne
Législature IIIe, IVe et Ve (Cinquième République)
Groupe politique UD-Ve (1967-1968)
UDR (1968-1976)
RPR (1976-1978)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Bernard Pons

(8 ans, 6 mois et 21 jours)
Élection 30 novembre 1958
Circonscription 14e de Seine-et-Oise
Législature Ire et IIe (Cinquième République)
Groupe politique UNR (1958-1962)
UNR-UDT (1962-1967)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Circonscription supprimée
Conseiller général de l'Essonne

(5 ans, 11 mois et 29 jours)
Circonscription canton d’Évry
Maire d’Évry

(29 ans, 4 mois et 22 jours)
Biographie
Nom de naissance Michel Georges Boscher
Date de naissance
Lieu de naissance Évry-Petit-Bourg
Date de décès (à 85 ans)
Lieu de décès 7e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Parti politique UNR, UDR, RPR
Diplômé de Institut d'études politiques de Paris
Profession Commissaire-priseur

Michel Boscher, né le à Évry-Petit-Bourg et mort le à Paris 7e[1], est un homme politique français. Membre successivement de l’Union pour la nouvelle République, l’Union pour la défense de la République et le Rassemblement pour la République, il fut député de la quatorzième circonscription de Seine-et-Oise puis de la deuxième circonscription de l’Essonne, conseiller général du canton d’Évry et maire d’Évry. Il est qualifié de « père » de cette ville nouvelle[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et vie familiale[modifier | modifier le code]

Michel Georges Boscher est un enfant de la bourgeoisie parisienne, né le dans le village rural d’Évry-Petit-Bourg où sa famille possède une maison de campagne.

Études et formation[modifier | modifier le code]

Il est étudiant à l'Institut des Sciences Politiques et licencié en droit[3].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Ancien résistant gaulliste et déporté, il devient commissaire-priseur à partir de 1952 puis est chargé de mission au cabinet de Michel Debré, ministre de la Justice, entre juin et [3]. Le , il se retire de sa société de commissaires-priseurs[4].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il est élu maire d’Évry-Petit-Bourg en 1947 avec 75 % des voix au premier tour. Parachuté en Tarn-et-Garonne pour les législatives de 1951, il est battu par le radical-socialiste Jean Baylet[3].

En 1958, il devient député UNR de la quatorzième circonscription de Seine-et-Oise. En 1967, il est élu conseiller général du nouveau canton d’Évry. En 1968, il conserve son mandat dans le nouveau département de l’Essonne et est député de la deuxième circonscription.

Il perd le canton d’Évry en 1973, sa mairie en 1977, et ne se représente pas comme député en 1978, au profit de Bernard Pons. Il quitte alors Évry pour son domicile parisien où il meurt le [5],[6]. Manuel Valls, maire socialiste à cette époque salua « l’élu de la République, l’homme qui a beaucoup compté dans l’histoire d’Évry » qui « s’est pleinement engagé dans l'aventure menée par Paul Delouvrier et a accompagné, avec passion et conviction la transformation d’Évry-Petit-Bourg en ville nouvelle »[7]. Il est inhumé dans sa ville de naissance, Évry.

Synthèse des fonctions politiques[modifier | modifier le code]

Mandats nationaux[modifier | modifier le code]

Député de la 14e circonscription de Seine-et-Oise[modifier | modifier le code]

Michel Boscher est élu député de la quatorzième circonscription de Seine-et-Oise pour la Ire législature le [8], il conserve son poste pour la IIe législature[9].

Député de la 2e circonscription de l’Essonne[modifier | modifier le code]

À la suite du redécoupage de l’Île-de-France et la création en 1968 du département de l’Essonne, les élections législatives de 1967 sont organisées par anticipation dans les limites de ce département. Michel Boscher est ainsi élu pour la IIIelégislature le dans la nouvelle deuxième circonscription de l’Essonne[10], il conserve son mandat pour la IVe[11] et la Ve législature[12].

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Conseiller général du canton d’Évry[modifier | modifier le code]

Le décret ministériel no 67-589 du crée le canton d’Évry[13]. Lors de l'élection cantonale de septembre 1967, Michel Boscher est élu conseiller général mais perd son poste lors de l'élection cantonale de 1973.

Maire d’Évry[modifier | modifier le code]

Michel Boscher est élu maire d’Évry-Petit-Bourg au cours de l'élection municipale de 1947, il conserva ce mandat jusqu'aux élections de 1977[14].

En 1965, le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne est adopté, visant à créer, sous l'égide de Paul Delouvrier, cinq villes nouvelles. L’une d’entre elles devait s’édifier sur le territoire des communes d’Évry (qui perd pour l’occasion la mention « Petit-Bourg »), Lisses, Courcouronnes et Bondoufle, et devenir la préfecture du nouveau département de l’Essonne[6]

D’abord réticent, Michel Boscher mène à bien ce projet qui suscite de vives oppositions. Localement, il met en place les quartiers avec les architectes réputés comme Michel Andrault et Pierre Parat, il prend soin de respecter l’ancien village et d’éviter les erreurs commises par la politique des grands ensembles. En 1971, il inaugure aux côtés du président Georges Pompidou la préfecture de l’Essonne[2]. Nationalement, il défendit la loi du sur les villes nouvelles qui porte son nom, adoptée après deux ans de vifs débats parlementaires. Prise en politique des projets d’urbanisme définis par les hauts fonctionnaires, ce texte créait les syndicats communautaires d’agglomération, posait le partage des finances et des compétences entre les communes originelles et les institutions de la ville nouvelle[2]. Mais, si l’ancien Évry lui restait fidèle, la population des nouveaux quartiers lui préféra la gauche en 1977.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b et c Grégoire Allix, « Michel Boscher, le "père" de la ville nouvelle d'Evry », Le Monde, 7 octobre 2008 sur le site lemonde.fr Consulté le 09/02/2010.
  3. a b et c « Acteurs et mémoire des villes nouvelles - Entretien de Michel Boscher par Sabine Effosse », Programme interministériel Histoire et évaluation des villes nouvelles, juin-septembre 2002 sur le site du ministère du Développement durable. Consulté le 09/02/2010.
  4. Texte de l'arrêté du 21 septembre 2006 relatif à des sociétés civiles professionnelles sur le site legifrance.gouv.fr Consulté le 09/02/2010.
  5. Fiche de Michel Boscher sur le site du Who's Who France. Consulté le 09/02/2010.
  6. a et b Grégory Plouviez, « La ville nouvelle perd son fondateur », Le Parisien, édition Essonne, 30 septembre 2008
  7. Article « Décès de l'ex-député Michel Boscher » du 29 septembre 2008 sur le site lefigaro.fr Consulté le 09/02/2010.
  8. Fiche de Michel Boscher pour la 1re législature sur le site de l'Assemblée nationale. Consulté le 09/02/2010.
  9. Fiche de Michel Boscher pour la 2e législature sur le site de l'Assemblée nationale. Consulté le 09/02/2010.
  10. Fiche de Michel Boscher pour la 3e législature sur le site de l'Assemblée nationale. Consulté le 09/02/2010.
  11. Fiche de Michel Boscher pour la 4e législature sur le site de l'Assemblée nationale. Consulté le 09/02/2010.
  12. Fiche de Michel Boscher pour la 5e législature sur le site de l'Assemblée nationale. Consulté le 09/02/2010.
  13. JO du 22/07/1967 sur le site legifrance.gouv.fr Consulté le 01/01/2009.
  14. Liste des maires d’Évry sur la base de données francegenweb.org Consulté le 09/02/2010.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]