Mathieu Lacombe

Mathieu Lacombe
Illustration.
Mathieu Lacombe en 2022.
Fonctions
Ministre de la Culture et des Communications
En fonction depuis le
(1 an, 6 mois et 3 jours)
Premier ministre François Legault
Gouvernement Legault
Prédécesseur Nathalie Roy
Ministre responsable de la Jeunesse
En fonction depuis le
(1 an, 6 mois et 3 jours)
Premier ministre François Legault
Gouvernement Legault
Prédécesseur François Legault
Ministre responsable de la région de l'Outaouais
En fonction depuis le
(5 ans, 6 mois et 5 jours)
Premier ministre François Legault
Gouvernement Legault
Prédécesseur Stéphanie Vallée
Député à l'Assemblée nationale du Québec
En fonction depuis le
(5 ans, 6 mois et 22 jours)
Élection 1er octobre 2018
Réélection 3 octobre 2022
Circonscription Papineau
Législature 42e et 43e
Groupe politique Coalition avenir Québec
Prédécesseur Alexandre Iracà
Ministre responsable de la région de l'Abitibi-Témiscamingue

(11 mois et 29 jours)
Premier ministre François Legault
Gouvernement Legault
Prédécesseur Pierre Dufour
Successeur Jean Boulet
Ministre de la Famille

(4 ans et 2 jours)
Premier ministre François Legault
Gouvernement Legault
Prédécesseur Luc Fortin
Successeur Suzanne Roy
Biographie
Nom de naissance Mathieu Lacombe
Lieu de naissance Repentigny (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Coalition avenir Québec
Conjoint Geneviève Guilbault (2021-2024)
Diplômé de Université d'Ottawa
Profession Journaliste
Chef d'antenne

Mathieu Lacombe est un journaliste et homme politique québécois.

Il est élu député à l'Assemblée nationale du Québec sous la bannière de la Coalition avenir Québec lors des élections générales québécoises de 2018, représentant la circonscription de Papineau, en Outaouais.

Le , il est nommé ministre de la Famille ainsi que ministre responsable de la région de l'Outaouais.

Il est réélu lors des élections générales du 20 octobre 2022. Il est maintenant ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse et ministre responsable de la région de l'Outaouais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Mathieu Lacombe naît[réf. nécessaire] et grandit à Repentigny[1][source secondaire nécessaire]. Il entreprend d'abord des études collégiales au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne, en arts et lettres, spécialité communications[2].

Il déménage dans la région d'Ottawa-Gatineau, en 2010, pour étudier en journalisme[3]. Il y décroche un diplôme d'études collégiales en journalisme électronique du Collège La Cité, en 2012, ainsi qu'un baccalauréat spécialisé en journalisme et une mineure en science politique de l'Université d'Ottawa, en 2014.

Il a également été étudiant à la maîtrise en administration des affaires à l'Université du Québec en Outaouais[2].

Parcours journalistique[modifier | modifier le code]

Lacombe commence le journalisme en écrivant dans le journal étudiant de son cégep, à Terrebonne. Il est aussi bénévole à la télévision régionale des Moulins et pigiste à La Revue de Terrebonne[3].

Lorsqu'il est basé à Ottawa, il collabore auprès de CINN-FM (en) à Hearst, CJFO-FM à Ottawa, ainsi que Rouge FM et Énergie en Outaouais.

Par la suite, en 2012, il devient journaliste pour Radio-Canada Ottawa-Gatineau, à la télévision et la radio. Deux ans plus tard, à 26 ans, il devient chef d’antenne du bulletin de nouvelles de 18 h à TVA Gatineau-Ottawa[4].

Parallèlement à son travail journalistique, Mathieu Lacombe exerce aussi la fonction de président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, pour la section de l'Outaouais[2]. Pendant son mandat, il est notamment appelé à prendre la défense d'un journaliste arrêté par le Service de police de la Ville de Gatineau dans le cadre de ses fonctions[5].

En , il devient porte-parole de la Société de transport de l'Outaouais[6] avant de se présenter comme candidat aux élections générales[7].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

Mathieu Lacombe s'initie à la politique en 2007 en tant que militant de la Commission des jeunes de l'Action démocratique du Québec, alors que le parti est dirigé par Mario Dumont. Il exerce plusieurs fonctions dans l'aile jeunesse, où il agit d'abord comme conseiller régional de Lanaudière puis directeur des communications.

En 2008, il est candidat défait dans la circonscription de D'Arcy-McGee[8].

Élections générales de 2018[modifier | modifier le code]

Journaliste pendant une dizaine d'années, il fait un retour en politique en août 2018. Après avoir refusé deux fois de se présenter pour la Coalition avenir Québec, il se fait approcher une troisième fois par le parti[1]. Il devient alors candidat dans la circonscription de Papineau, en Outaouais[7]. Le , il est élu avec 46,9 % des voix dans une circonscription représentée par le Parti libéral du Québec depuis 1981[9].

Lors de la formation de son gouvernement, le premier ministre François Legault choisit Lacombe pour siéger au Conseil exécutif du Québec à titre de ministre de la Famille et de ministre responsable de la région de l'Outaouais[2]. Alors âgé de 30 ans, il est le plus jeune ministre du cabinet.[réf. nécessaire] Ses deux jeunes enfants retiennent d'ailleurs l'attention lors de l'assermentation, lorsqu'ils s'invitent dans la cérémonie[10].

Développement du réseau des CPE[modifier | modifier le code]

À titre de ministre de la Famille, Mathieu Lacombe relance notamment le développement des centres de la petite enfance (CPE), qui était sur la glace depuis quelques années. En , il annonce la création de 2 500 nouvelles places et relance des projets qui étaient au point mort depuis des années, totalisant 13 500 places supplémentaires[11]. Le 13 mars 2020, la pandémie de COVID-19 vient bouleverser le réseau dont il est aux commandes. Il annonce, en présence du premier ministre François Legault, la fermeture de tous les services de garde éducatifs à l'enfance du Québec et la mise en place de services de garde d'urgence[12].

En février 2021, constatant des retards dans la livraison des places promises, le ministre annonce une réforme en profondeur s'impose[13]. Il annonce dans la foulée la tenue d'une consultation et la présentation d'un plan pour l'automne suivant. Cette sortie du ministre, alors qu'il est en poste depuis deux ans, est critiquée et tournée au ridicule par ses adversaires, qui l'accusent d'avoir perdu le contrôle et de se déresponsabiliser[14].

Quelques mois plus tard, en , il annonce un plan d'action pour compléter le développement du réseau des CPE. Le plan est assorti d'un budget de près de 3 milliards de dollars en vue d'ajouter 37 000 places en garderies subventionnées au réseau[15]. Il dépose le jour même le projet de loi 1[16], qui accorde une priorité d'accès aux enfants défavorisés et encadre les garderies privées non subventionnées[17].

Parmi les autres mesures annoncées, le ministère de la Famille consent des augmentations de salaire de 30 % sont consenties aux éducatrices à la petite-enfance[18] et vise l'intégration au réseau des CPE de la totalité des garderies privées non subventionnées est lancée[19].

La réforme est globalement bien accueillie par le milieu de la petite enfance[20][source secondaire nécessaire][Interprétation personnelle ?]. Malgré tout, elle comporte aussi son lot de critiques de la part des partis d'opposition et du mouvement Ma place au travail, qui déplorent notamment que le ministre n'y ait pas intégré un droit à obtenir une place pour leurs enfants, comme c'est le cas au Québec pour le droit à l'instruction publique[21].

Élections générales de 2022[modifier | modifier le code]

Mathieu Lacombe est réélu député de Papineau lors des élections du [22]. Lors du dévoilement du nouveau conseil des ministres, le , il est nommé ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse, ministre responsable de la région de l'Outaouais et ministre responsable de la région de l'Abitibi-Témiscamingue[23].

Lors de son arrivée en poste, la nomination d'un ministre responsable de l'Abitibi-Témiscamingue représentant une circonscription de l'Outaouais est décriée[24]. Un an plus tard, à la demande de Lacombe, la charge de cette fonction est confiée à Jean Boulet[25],[26].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Mathieu Lacombe est le père de deux garçons[1]. Il est en couple de 2021 à 2024 avec la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault[27],[28].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élection générale québécoise de 2022 dans Papineau [29]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Mathieu Lacombe (sortant) Coalition avenir 19 791 52,8 % 14 627
     Marie-Claude Latourelle Québec solidaire 5 164 13,8 % -
     Marc Carrière Conservateur 4 970 13,3 % -
     Audrey-Ann Chicoine Parti québécois 3 834 10,2 % -
     Wittlyn Kate Semervil Libéral 3 151 8,4 % -
     Melissa Arbour Vert 450 1,2 % -
     Cédric Brazeau Démocratie directe 104 0,3 % -
Total 37 464 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 59,4 % et 383 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2018 dans Papineau [30]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Mathieu Lacombe Coalition avenir 16 975 46,9 % 8 617
     Alexandre Iracà (sortant) Libéral 8 358 23,1 % -
     Mélanie Pilon-Gauvin Québec solidaire 5 434 15 % -
     Yves Destroismaisons Parti québécois 3 828 10,6 % -
     Michel Tardif Vert 547 1,5 % -
     Joanne Godin Conservateur 463 1,3 % -
     Lynn Boyer Citoyens au pouvoir 252 0,7 % -
     Isabelle Yde Parti nul 227 0,6 % -
     Claude Flaus Parti 51 84 0,2 % -
Total 36 168 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 60,9 % et 446 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2008 dans D'Arcy-McGee
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Lawrence S. Bergman (sortant) Libéral 14 087 88,7 % 13 421
     Jean-Christophe Mortreux Vert 666 4,2 % -
     Marie-Aude Ardizzon Parti québécois 564 3,6 % -
     Mathieu Lacombe Action démocratique 292 1,8 % -
     Abraham Weizfeld Québec solidaire 264 1,7 % -
Total 15 873 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 38,9 % et 125 bulletins ont été rejetés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Denis Gratton, « Savoir saisir sa chance », sur Le Droit, (consulté le )
  2. a b c et d « Mathieu Lacombe - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  3. a et b « Un Lanaudois d'origine, chef d'antenne à TVA Gatineau-Ottawa », Que sont-ils devenus?, sur La Revue de Terrebonne, (consulté le )
  4. « À seulement 29 ans, Mathieu Lacombe est chef d’antenne de TVA Gatineau-Ottawa », Faculté des arts, Université d'Ottawa (version du sur Internet Archive)
  5. Charles-Antoine Gagnon et Jacques-Normand Sauvé, « Radio-Canada envisage de porter plainte contre le SPVG », Le Droit, (consulté le )
  6. « Le chef d’antenne de TVA Gatineau-Ottawa passe à la STO », sur Le Droit, (consulté le )
  7. a et b « Mathieu Lacombe se présente pour la CAQ dans Papineau », Élections Québec 2018, sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  8. « Élections générales », sur Élections Québec (consulté le )
  9. « Près d'une voix sur deux pour le caquiste Mathieu Lacombe dans Papineau », Élections Québec 2018, sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  10. « Le nouveau ministre de la Famille prête serment avec...sa famille! », sur TVA Nouvelles (consulté le )
  11. Tommy Chouinard, « Québec accélère le développement de places en CPE », sur La Presse+, (consulté le )
  12. Sébastien Bovet, « Québec annonce la fermeture des écoles, cégeps et universités », COVID-19 : tout sur la pandémie, sur Radio-Canada, (consulté le )
  13. Véronique Prince, « Le développement des CPE « ne fonctionne plus », admet le ministre Lacombe », sur Radio-Canada, (consulté le )
  14. Marie-Michèle Sioui, « Le mea culpa du ministre Lacombe tourné en ridicule par les oppositions », sur Le Devoir, (consulté le )
  15. Olivier Lemieux et Marie-Pier Mercier, La Presse Canadienne, « Québec abat ses cartes en vue d’améliorer l’accès aux services de garde », sur Radio-Canada, (consulté le )
  16. Loi modifiant la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance afin d’améliorer l’accessibilité au réseau des services de garde éducatifs à l’enfance et de compléter son développement, Québec, Éditeur officiel du Québec, , 36 p. (lire en ligne)
  17. Marie-Michèle Sioui, « Un projet de loi pour les enfants défavorisés », sur Le Devoir, (consulté le )
  18. Lia Lévesque, La Presse Canadienne, « Garderies familiales: hausse de 30%; les responsables parlent de «petit miracle» », sur La Tribune, (consulté le )
  19. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « La CAQ veut convertir les garderies non subventionnées en garderies subventionnées | Élections Québec 2022 », sur Radio-Canada (consulté le )
  20. Paquette Alexandra, « Revue de presse à la suite du lancement du « Grand chantier pour les familles » du premier ministre, M. François Legault et le ministre de la famille, M. Mathieu Lacombe - Équipe de recherche Qualité des contextes éducatifs de la petite enfance - UQAM », sur Équipe de recherche Qualité des contextes éducatifs de la petite enfance, (consulté le )
  21. Laurence Gallant, « Projet de loi sur les services de garde : les parents veulent être écoutés », sur Radio-Canada, (consulté le )
  22. Benoit Sabourin, « Lacombe réélu avec une écrasante majorité dans Papineau », sur Le Droit, (consulté le )
  23. Justine Mercier, équipe d'enquête, « Mathieu Lacombe passe de la Famille à la Culture et aux Communications », sur Le Droit, (consulté le )
  24. « Absence de la région au Conseil des ministres: grogne en Abitibi-Témiscamingue », sur Noovo Info (consulté le )
  25. Daniel LeBlanc, Le Droit, « À sa demande, le ministre Lacombe voit ses tâches allégées », sur Le Droit, (consulté le )
  26. Jean Boulet devient ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue, Gabriel Côté () Consulté le .
  27. Jean-Michel Clermont-Goulet, « Voici 4 couples de députés qui se sont formés à l’Assemblée nationale », sur 24 heures, (consulté le ).
  28. « Les ministres Geneviève Guilbault et Mathieu Lacombe se séparent », sur TVA Nouvelles, (consulté le ).
  29. DGEQ, « Résultats élections Québec 2022 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
  30. DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]