Maria Slavona

Maria Slavona
Autoportrait (1887)
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Berlin, Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Sépulture
Cimetière Louise II (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nom de naissance
Marie Dorette Caroline Schorer
Nationalité
Allemande
Activité
Maître
Alois Erdtelt (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de travail
Mouvement
Père
Theodor Schorer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Cornelia Schorer (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Otto Ackermann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Lilly Ackermann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Maria Slavona, née Marie Dorette Caroline Schorer, est une peintre impressionniste allemande, née le à Lübeck et morte le à Berlin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père était un pharmacien et politicien connu pour sa campagne pour améliorer la qualité de l’eau potable à Lübeck. Sa sœur aînée Cornelia Schorer (de) est devenue l’une des premières femmes médecins en Allemagne. À l’âge de dix-sept ans, après avoir suivi quelques leçons informelles en peinture et dessin, elle part à Berlin pour étudier dans une école d’art privée. Puis elle poursuite ses études à l’institut du Musée des arts décoratifs de Berlin jusqu’en 1886. L’année suivante, elle commence des études au Verein der Berliner Künstlerinnen, école d’art pour femmes, où elles sont autorisées à étudier l’anatomie et à dessiner depuis des modèles nus. L’Académie des arts de Berlin était alors qu'une institution réservée aux hommes.

Maisons à Montmartre (1898)

En 1888, elle déménage à Munich où le peintre Alois Erdtelt (1851 - 1911) lui dispense des leçons privées. Elle assiste ensuite aux cours de l’Académie des femmes du Münchner Künstlerinnenverein où elle rencontre le professeur Ludwig von Herterich qui l’a le plus influencé et qui l’a introduit à l’impressionnisme. Plus tard, à l’occasion d’un retour chez elle pour les vacances, elle rencontre des artistes scandinaves et les accompagne dans un voyage à Paris, mais, à l’exception du musée du Louvre, elle est plutôt déçue[1].

Premiers succès[modifier | modifier le code]

L’un de ses compagnons lors de ce voyage est le peintre danois Vilhelm Petersen (1868 - 1923) et, alors qu’ils deviennent des amis proches, ils décident tous deux de prendre des noms d’emprunt pour leur travail artistique. Il choisit Willy Gretor et elle devient Maria Slavona. Ils ont aussi une fille illégitime qui deviendra plus tard actrice sous le nom de Lilly Ackermann (de), du nom de l’homme que sa mère épouse en 1900, le marchand d’art suisse Otto Ackermann (1871-1963). La première exposition de Maria Slavona a lieu en 1893 au Salon de Champ-de-Mars de la Société Nationale des Beaux-Arts, sous le pseudonyme masculin de « Carl-Maria Plavona ». En 1899, 1900 et 1901, elle participe à l'expérience de "XII à la Bodinière" à Paris, initiative audacieuse pour l'époque d'exposition en commun de douze femmes artistes. En 1901, elle rejoint la Berliner Secession et retourne à Lübeck avec sa famille en 1906. En 1909, elle est de retour à Berlin.

Fonte de printemps près de Lübeck (1913)

Vers la fin des années 1920, sa santé commence à se dégrader et, n’étant pas parvenue à trouver une cure de médecine traditionnelle, elle se tourne vers l’anthroposophie et la naturopathie. Toutefois, sa santé ne s’améliore pas. Elle passe les dernières années de sa vie à peindre des fleurs et des paysages dans les environs de son domicile proche de Münsing.

Son œuvre est oublié pendant de nombreuses années. Il est considéré comme art dégénéré en 1933. Pendant la Seconde Guerre mondiale, nombreuses de ses peintures sont détruites, soit intentionnellement ou soit à cause de la guerre elle-même. En 1981, le Musée Bröhan à Berlin expose son œuvre à travers une rétrospective significative.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Margrit Bröhan: Maria Slavona. In: Das Verborgene Museum. Teil I: Dokumentation der Kunst von Frauen in Berliner öffentlichen Sammlungen. Berlin 1987, (ISBN 3-926175-38-9).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

  • Margrit Bröhan: Maria Slavona 1865–1931. Eine deutsche Impressionistin. Exhibition Catalog, Sammlung Stiftung Bröhan, Berlin and Lübeck, 1981.
  • Wulf Schadendorf: Museum Behnhaus (de). Das Haus und seine Räume. Malerei, Skulptur, Kunsthandwerk, revised and expanded edition. Museum für Kunst u. Kulturgeschichte d. Hansestadt, Lübeck 1976, pg.114
  • Lübeckische Anzeigen; Lübeck, 18 March 1920, Article: Maria Slavona
  • Ulrike Wolff-Thomsen: Die Pariser Boheme (1889 - 1895): Ein autobiographischer Bericht der Malerin Rosa Pfäffiger, (section of letters from Pfäffinger to Maria Slavona), Verlag Ludwig, Kiel 2007, (ISBN 978-3-937719-39-9)

Liens externes[modifier | modifier le code]