Marc Petitjean

Marc Petitjean
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (72 ans)
Nationalité
Activités

Marc Petitjean, né le [1] à Paris, est un photographe et cinéaste français. Il est également scénographe et enseigne la vidéo à l'École des Arts décoratifs de Paris.

Une œuvre de longue haleine de documentation[modifier | modifier le code]

Les thématiques de ses photographies ont pour caractéristique de s’inscrire sur de longues périodes, comme Métro Rambuteau, réalisé sur plus de quinze ans et qui détaille d’un point de vue humain la transformation sociale et architecturale du quartier des Halles/Beaubourg depuis 1970. Il a ainsi suivi la disparition de l'habitat populaire des Halles, ainsi que le destin évanescent de leurs habitants au fil des années après le démantèlement des halles et la mise en œuvre des programmes d'urbanisme de l'État, comprenant en particulier le Centre Pompidou. Après les brutales expulsions des habitants des espaces en réfection proches des Halles détruits vers la périphérie, il suit la résistance fataliste puis le départ des derniers représentants du monde populaire d'autrefois, les ouvriers, fleuristes, artisans et restaurateurs de son quartier de l'Horloge. Cette première tâche minutieuse, toujours continuée, l'incite à poursuivre ses prises de vues alors que se multiplie les hôtes errants, SDF ou Sans-domicile-Fixe[2].

Ce long travail d'exploration qui livre à son terme des clichés de SDF parisiens, simples êtres humains endormis dans un coin de la rue ou le jeu subtil d'évitement du regard des passants a donné lieu à diverses expositions, dont une au Centre Pompidou, à la publication d’un livre chez Hazan, à la vidéo Preuves ordinaires, montrée en 2003 au Forum des Images à Paris.

En 1975 il réalise son premier documentaire sur l’artiste américain Gordon Matta-Clark. Pendant plusieurs années il continue à interroger l’art et la création avec des films sur Renzo Piano, César, les Beaux-Arts de Nancy, Nicolas Frize.

Dans les années 2000, il s’oriente vers des sujets sociétaux, mettant en lumière des individus singuliers confrontés à des réalités sociales, économiques ou politiques, avec des films tels que L'École de la police, Les Orphelins de Duplessis, Blessures atomiques, Délocalisations.

Scénographies[modifier | modifier le code]

En tant que scénographe il réalise des décors de films, notamment pour Jean-Pierre Denis, Amos Gitaï et Paolo Barzman, ainsi que des expositions pour la Cité des Sciences, la Grande Arche de la Défense, le Futuroscope et le Grand Palais.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Courts métrages
  • 2009 : Tony Ourlser, 26 minutes
  • 1991 : Jean-François Lacalmontie, 13 minutes, 16 mm
  • 1989 : La sculpture d'Emmanuel Saulnier, 13 minutes, 16 mm
  • 1980 : Métro Rambuteau, 52 minutes, 16 mm
Créations vidéo
  • 2008 : Nuit d'été, 10 minutes
  • 2003 : Preuves ordinaires
  • 1975-2006 : Intersection conique de Gordon Matta-Clark, 17 minutes
  • 1996 : Objets trouvés, 13 minutes
  • 1994 : Une autre ville, 17 minutes
  • 1993 : La Mort dans l'âme, 7 minutes

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Scénographie[modifier | modifier le code]

Expositions
Décors de films

Photographie[modifier | modifier le code]

Livre
Expositions
  • 2017 : « Géométrie dans l'espace ». Topographie de l’Art, Paris
  • 2017 : « Marc Petitjean, Photographies 1972 -1985 ». Galerie Michèle Chomette, Paris [1][2]
  • 2016 : « Gordon Matta-Clark – Conical Intersect”  Emily Harvey Foundation, New York.
  • 2006 : « Preuves Ordinaires », Centre de la Photographie (Nord-Pas de Calais) Lille
  • 1997 : « Métro Rambuteau », Centre Pompidou
  • 1994 : « 24, rue Beaubourg », Galerie Michèle Chomette
  • 1975-1983 : « La mort d'un Bistrot », Paris, Rome, Bordeaux et Los Angeles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Petitjean, Marc (1951-....), « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr, 91117-frfre (consulté le )
  2. Le photographe familier du Paris quotidien et nocturne estime à 50000 le nombre de SDF dans la région parisienne, une population équivalente à Brive ou à Nevers que les Parisiens côtoient souvent chaque jour dans l'indifférence. Source : Interview de Guy Belzane, opt citée.
  3. Stéphane Bugat, « Destin d’un homme remarquable, d’Hiroshima à Fukushima », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Virginie Gatti, « La recherche du père », l'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Sergi Pamies, « Frida Kahlo en Paris », La Vanguardia,‎ (lire en ligne).
  6. (en) Charles R. Larson, « Review: Marc Petitjean’s “The Heart: Frida Kahlo in Paris” », CounterPunch,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Guy Belzane, « Interview : "Rendre une dignité à toutes ces personnes" », TDC, no 976,‎
  • Edward Welsh, The art of the Project (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]