Manuel Ossorio y Bernard

Manuel Ossorio y Bernard
Portrait de Manuel Ossorio y Bernard dans la revue Pluma y Lápiz.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
MadridVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Manuel Ossorio y BernardVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Manuel Ossorio y BernardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfants
Carlos Ossorio y Gallardo (d)
Ángel Ossorio y Gallardo (en)
María de Atocha Ossorio y Gallardo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Club de presse de Madrid (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Galería biográfica de artistas españoles del siglo XIX (d), Ensayo de un catálogo de periodistas españoles del siglo XIX (d), Apuntes para un diccionario de escritoras españolas del siglo XIX (d), Apuntes para un diccionario de escritoras americanas del siglo XIX (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Manuel Ossorio y Bernard
Signature

Manuel Ossorio y Bernard, né à Algésiras le et mort à Madrid le [1], est un journaliste et écrivain espagnol.

L'une de ses œuvres les plus connues est Viaje Crítico alrededor de la Puerta del Sol[2] (« Voyage critique autour de la Puerta del Sol »), publié en plusieurs fois à partir de 1874.

Il est le père des journalistes Ángel Ossorio (es), Carlos Ossorio et María de Atocha Ossorio.

Biographie[modifier | modifier le code]

Manuel Ossorio y Bernard naît dans une famille de militaires. Son grand-père est Francisco de Paula Ossorio y Vargas, héros du Siège de Toulon (1793) contre les troupes françaises et de la bataille navale du cap Saint-Vincent (1797) contre les Britanniques, et a été ministre de la Marine. Son père, Manuel Ossorio y Mallén, est un officier de l'artillerie qui a abandonné sa carrière militaire pour devenir administrateur de la dette publique. C'est à l'une de ses assignations à Algésiras qu'est né Manuel.

Lors de son enfance, il suit son père aux différents postes qu'il occupe dans toute l'Espagne jusqu'au milieu du XIXe siècle. À l'âge de douze ans, il s'établit à Madrid mais devient orphelin peu après à cause d'une épidémie de choléra de 1855 (es). Un ami lointain de son père lui obtient un travail d'employé aux écritures au Tribunal des Comptes, un poste qu'il occupe jusqu'à ses vingt-six ans. Il se marie avec Manuela Gallardo avec qui il a trois enfants, Ángel, Carlos et María de Atocha, qui évolueront tous trois dans le milieu de la littérature et de la politique.

Il alterne le travail de fonctionnaire avec celui d'écrivain et journaliste. À 21 ans, il écrit des articles dans La Idea, qu'il dirige à partir de 1859 ; il dirige également El Teatro (1864), El Noticiero de España (1868), La Independencia Española (1868), La Gaceta Popular (1873), El Cronista (1885), Diario Oficial de Avisos, La Correspondance d'Espagne, La Edad Dichosa, La Ilustración Católica et l'Agence Fabra.

Il fait partie du groupe de discussion littéraire de « La guardilla de los genios » (« le repère des génies ») auquel appartient aussi notamment Nilo María Fabra. Il écrit des articles de mœurs, des comédies, des critiques d'art, des essais. Son travail comme critique lui attire l'inimitié de plusieurs de ses contemporains. En quarante ans, pratiquement toute la presse madrilène a publié un article portant sa signature : il a été rédacteur d’El Constitucional (1860), El Contemporáneo (1864), El Español (1865), La Ley (1867), Don Quijote (1869), Las Novedades (1870-1871), El Eco del Progreso (1872), El Cascabel, La Gaceta de Madrid, El Gobierno, El Día, La Correspondencia de España et Gente Vieja.

Comme bibliographe, on lui doit un important Ensayo de un catálogo de periodistas españoles del siglo XIX (« Essai de catalogue de journalistes espagnols du XIXe siècle », Madrid, 1904), une source de référence encore utilisée aujourd'hui pour étudier le journalisme espagnol du XIXe siècle. Il écrit aussi un ouvrage biographique, Galería biográfica de artistas españoles del siglo XIX (« Galerie biographique d'artistes espagnols du XIXe siècle », en deux volumes).

Il est aussi rédacteur de la Gaceta de Madrid, secrétaire du Conservatoire des Arts et est membre des Sociétés Économiques et Littéraires de Cadix, Malaga, Lérida et Jerez de la Frontera.

Il a par ailleurs fondé deux journaux de jeunesse : La Niñez (1880-84) et El Mundo de los Niños (1886-88)[3].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Manuel Ossorio y Bernard a été un auteur prolifique qui a abordé plusieurs branches du journalisme, de l'essai et de l'écriture pour la jeunesse. Ses œuvres ont été réunies dans différentes collections posthumes, dont :

  • (es) Obras escogidas de D. Manuel Ossorio y Bernard , Madrid, Juan Pueyo, 1928.

Œuvres biographiques et bibliographiques[modifier | modifier le code]

  • Galería biográfica de artistas españoles del siglo XIX, 1868[4]
  • Apuntes para un diccionario de escritoras españolas del siglo XIX (1889-1890)
    Publié en cinq chapitres dans La España Moderna (es) entre septembre 1889 et 1990.
  • Diccionario biográfico internacional de escritores y artistas del siglo XIX, M. Guijarro, 1890 (avec Carlos Frontaura (es))
  • Ensayo de un catálogo de periodistas españoles del siglo XIX, Madrid, 1904[5]
  • Trabajos sobre la vida literaria, 1928

Contes et nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Cuentos y sucedidos, 1884
  • Cuentos, fábulas y leyendas en verso, 1884
  • Novelas inéditas, Editorial Ibero-americana, c. 1925

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Cubiertos a cuatro reales, 1866
  • ¡Aventuras!, 1873
  • ¡Cinco mil duros!, 1876
  • Juan Tumbón, 1886
  • Abd-el-Rhaman III: drama histórico en tres actos y en verso (avec Francisco Muñoz Ruiz), 1869

Costumbrismo[modifier | modifier le code]

  • Viaje Crítico alrededor de la Puerta del Sol
    Il y décrit l'Histoire de la Puerta del Sol (es) en plusieurs parties à partir du 30 avril 1874.
  • Romancero de Nuestra Señora de Atocha, 1863
  • Libro de Madrid y advertencia de forasteros, 1892
  • La república de las letras: cuadros de costumbres literarias copiados, Establicimiento tipográfico de E. Cuesta, 1877[6]
  • Caracteres contemporáneos, 1891

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Ensayos poéticos, 1859
  • Odas y Baladas, 1864
  • Romancero de Nuestra Señora de Atocha, 1863
  • Romances de ciego, 1883

Curiosités[modifier | modifier le code]

  • Novísimo diccionario festivo, 1876
  • Novísimo diccionario de la lengua, publié en redondillas (es) et en cuartetas (es)
  • Progresos y extravagancias apuntes para un libro, 1887

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Ossorio y Bernard », Por esos mundos, Madrid, no 117,‎ , p. 381 (ISSN 1699-8006, lire en ligne).
  2. (es) Manuel Ossorio y Bernard et María Isabel Jiménez Morales (dir.), Viaje Crítico alrededor de la Puerta del Sol, Madrid, Comunidad de Madrid, Castalia, , 177 p. (ISBN 84-7039-872-5, OCLC 47893968).
  3. Martín Martínez 1967, p. 102.
  4. Manuel Ossorio y Bernard, Galería biográfica de artistas españoles del siglo XIX, (lire en ligne).
  5. (es) Manuel Ossorio y Bernard, Ensayo de un catálogo de periodistas españoles del siglo XIX, Madrid, Imprenta y litografía de J. Palacios, (lire en ligne).
  6. Ayala Aracil 2004, p. 65-73.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) María de los Ángeles Ayala Aracil, « Una rareza bibliográfica: la república de las letras, de Manuel Ossorio y Bernard », dans Isaías Lerner, Roberto Nival, Alejandro Alonso, Actas del XIV Congreso de la Asociación Internacional de Hispanistas: New York, 16-21 de julio de 2001, vol. 3, , 65-73 p. (ISBN 1-58871-048-3, lire en ligne).
  • (es) Antonio Martín Martínez, « Apuntes para una historia de los tebeos I. Los periódicos para la infancia (1833-1917) », Revista de Educación, no 194,‎ .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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