Mélanie de Salignac

Mélanie de Salignac
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Fratrie

Mélanie de Salignac (ou Sallignac), née le à Marennes, et morte à Paris en 1763, était une jeune aveugle française.

Denis Diderot lui consacre un long passage émouvant dans sa « Nouvelle addition à la Lettre sur les aveugles », insérée dans la Correspondance littéraire, philosophique et critique, de , que Friedrich Melchior Grimm et lui-même faisaient circuler en manuscrit.

Diderot affirme avoir eu avec elle « un commerce d’intimité qui a commencé avec elle et avec sa famille en 1760 et qui a duré jusqu’en 1763 l’année de sa mort. » En effet, l'amie de Denis Diderot, Sophie Volland, était la tante de Mélanie.

Déjà, dans la Suite de la clef de , une « Lettre de M. de la Sauvagere, Chevalier de l’Ordre Royal & Militaire de Saint Louis, Ingénieur en Chef des Ville & Citadelle d’Oleron, de l’Académie des Belles Lettres de la Rochelle », évoquait les talents extraordinaires de Mademoiselle de Salignac.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mélanie était la fille du financier Pierre Vallet de Salignac (mort entre 1770 et 1772), qui avait épousé en 1737 Marie Jeanne Elisabeth Volland (1715-ap. 1786), sœur aînée de Sophie Volland. Elle était la sœur de Nicolas-Thérèse Vallet de Salignac. Leur père, Pierre Vallet de Salignac, a fait fortune dans le sel à Marennes.

Mélanie est devenue aveugle à l'âge de deux ans. Sa mère lui a appris à lire à l'aide de cartes en papier découpées en lettres, elle a appris à lire la musique de la même manière. Elle avait également une bonne connaissance de la géométrie, de l'algèbre et de l'astronomie. « Elle écrivait avec une épingle, dont elle piquait sa feuille de papier tendue sur un cadre traversé de deux lames parallèles et mobiles »[1].

Mélanie est morte en 1763, selon Diderot, bien informé, à l'âge de seulement 22 ans : « Elle est morte, dit Diderot, d’une tumeur aux parties naturelles intérieures qu’elle n’eut jamais le courage de déclarer. »

Source[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Diderot, cité par Zina Weygand, Les aveugles dans la société française : Du Moyen Âge au siècle de Louis Braille, Paris, Créaphis, 2003, p. 87-89.