Les Sœurs Lacroix

Les Sœurs Lacroix
Auteur Georges Simenon
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Roman
Éditeur Éditions Gallimard
Lieu de parution Paris
Date de parution 1938
Nombre de pages 223

Les Sœurs Lacroix est un roman de Georges Simenon paru en 1938.

Résumé[modifier | modifier le code]

Dans une maison bourgeoise de Bayeux vivent les sœurs Lacroix.

Mathilde Lacroix a épousé Emmanuel Vernes dont elle a eu deux enfants : Jacques et Geneviève. Ce mariage, sans amour dès le début, a engendré une situation intenable depuis que Mathilde a appris que son mari l'avait trompée autrefois avec sa sœur, Poldine, et que, de leur liaison, était née Sophie. Chaque personnage vit avec ses rancunes et épie l'autre à travers des gestes journaliers, quasi rituels.

Les enfants ont l'impression d'étouffer dans le panier de crabes familial : Jacques menace de partir avec Blanche, la fille d'un notaire ; Geneviève se confine dans une piété mêlée d'inquiétude et de langueur ; Sophie réagit en insupportable enfant gâtée.

Poldine s'aperçoit que de l'arsenic est mêlé quotidiennement au potage. Geneviève tombe malade et ne parvient plus à marcher. Mathilde, entrant par inadvertance dans la chambre de sa sœur, la découvre maniant des éprouvettes et en déduit qu'elle veut empoisonner quelqu'un. Elle apprend bientôt que son mari a voulu en faire autant et, après une explication orageuse, Emmanuel se pend dans le grenier où il passait le plus clair de ses journées depuis dix-huit ans. Voilà les sœurs Lacroix débarrassées de celui qui semait entre elles la discorde. Elles se demandent cependant pourquoi Emmanuel a laissé ce qu'il possédait à Geneviève, plus faible de jour en jour. Avant de mourir, la jeune fille s'affranchit d'un pressentiment terrible : « Quand je serai partie, vous serez toutes seules. »

En effet, Jacques et Sophie font chacun de leur côté un mariage intéressé, la servante s'en va, elle aussi, et les sœurs Lacroix restent confrontées l'une à l'autre, prisonnières désormais de la haine qui les unit.

Aspects particuliers du roman[modifier | modifier le code]

Une sorte de mise en abyme de l’empoisonnement familial.

Fiche signalétique de l'ouvrage[modifier | modifier le code]

Cadre spatio-temporel[modifier | modifier le code]

Espace[modifier | modifier le code]

Bayeux. Le Havre.

Temps[modifier | modifier le code]

Avant la deuxième guerre mondiale.

Les personnages[modifier | modifier le code]

Personnage principal[modifier | modifier le code]

Le rôle est dédoublé : les sœurs Lacroix, à savoir :

  • Léopoldine, dite Poldine, veuve de Roland Desborniaux, une fille
  • Mathilde, sa sœur cadette, mariée, deux enfants

Toutes deux d’âge mûr.

Autres personnages[modifier | modifier le code]

  • Emmanuel Vernes, peintre, mari de Mathilde, âge mûr
  • Jacques Vernes, clerc de notaire, 22 ans
  • Geneviève Vernes, 17 ans
  • Sophie Desborniaux, 20 ans.

Éditions[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • Maurice Piron, Michel Lemoine, L'Univers de Simenon, guide des romans et nouvelles (1931-1972) de Georges Simenon, Presses de la Cité, 1983, p. 80-81 (ISBN 978-2-258-01152-6)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]