La Gerbe (journal)

La Gerbe
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire
Genre Politique, Collaboration, Racisme
Date de fondation 1940
Date du dernier numéro 1944
Ville d’édition Paris

Directeur de publication Alphonse de Châteaubriant
Rédacteur en chef Marc Augier

La Gerbe est un journal collaborationniste français, publié du au . Il a été fondé par l'écrivain Alphonse de Châteaubriant (directeur de publication). Les rédacteurs en chef sont Marc Augier jusqu'en mai 1941 puis Camille Fégy, qui est remercié le , puis réintègre la rédaction en . Entre-temps, c'est Guy Crouzet qui assure le rôle de rédacteur en chef. Politique et littéraire, il s'inspirait de Candide et de Gringoire, hebdomadaires créés pendant l'entre-deux-guerres. Son tirage est de 140 000 exemplaires en [1].

Positionnement du journal[modifier | modifier le code]

Le titre du journal fondé par Alphonse de Châteaubriant renvoie à son ouvrage La Gerbe des forces paru en .

Le titre renvoie à la position de défense de la France agricole et de la paysannerie, thème important de la Révolution nationale

Violemment anticommuniste, antirépublicain et antisémite, le journal prend pour modèles idéologiques le fascisme et surtout le nazisme. Pour lui, la France doit se livrer à un « redressement national » et pour cela lutter avec la dernière énergie contre l’individualisme.

Eugéniste et raciste, la Gerbe ouvre largement ses colonnes à Georges Montandon, notamment. Marc Augier proclame, par exemple, dans son édition du  : « L'heure est venue de dire qu'Apollon et Pallas Athéné sont les images de l'homme et de la femme nordique, affirmation bien impossible au temps de la conspiration juive. »

Comme son fondateur, la Gerbe veut une synthèse du catholicisme, du néo-paganisme et du racisme. Elle demande que la messe mette en valeur tout ce qui la rapproche d'une cérémonie raciste () et s'interroge : « La joie, disait le père Janvier dans une de ses conférences, est le moteur de la vie. Hitler a-t-il dit autre chose : Kraft durch Freude [traduction : « La force par la joie »] ? »

Contributeurs[modifier | modifier le code]

La page littéraire n'évite pas les polémiques politiques et reçoit des articles de Paul Morand, Marcel Aymé, Abel Bonnard, Claude Farrère, Sacha Guitry, Jean de La Varende[réf. nécessaire], Jean Giono, Raymond Asso qui y utilise en 1941 pour la première fois le mot Zazou. André Castelot assure la critique dramatique.

Gabrielle Storms-Castelot, mère d'André Castelot et maîtresse de Châteaubriant, est secrétaire générale de la Direction.

Carles Fonstserè i Carrió  (Barcelone – Gérone) était un dessinateur et créateur d'affiches espagnol[2].

Libération[modifier | modifier le code]

L'hebdomadaire Action reprend ses locaux à la Libération en 1945.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. D'après les Archives de la Préfecture de police, citées par Ory 1976, p. 283.
  2. « Biografia | Centenari Carles Fontserè », sur www.carlesfontsere.cat (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pascal Ory, Les Collaborateurs 1940-1945, Seuil, coll. « Points Histoire », .
  • Jean-Félix Lapille, Une parousie européenne : La Gerbe (1940-1944), mémoire de Master, Université Paris 1, 2016, 237 p. (Lire en ligne)
  • Emile March, « La Gerbe : un organe collaborationniste », dans la Revue d'histoire de la Shoah, 2001/3, n° 173 (Lire en ligne