Jean Forgeot

Jean Forgeot
Illustration.
Fonctions
Secrétaire général de la
présidence de la République française

(6 ans, 11 mois et 29 jours)
Président Vincent Auriol
Prédécesseur Georges Huisman
Successeur Charles Merveilleux du Vignaux
Biographie
Nom de naissance Jean Eugène Forgeot
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 18e
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Paris 15e
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Haut fonctionnaire

Jean Forgeot, né le à Paris et décédé dans cette même ville[1] le , est un haut fonctionnaire et chef d'entreprise français, secrétaire général de la présidence de la République française pendant le mandat présidentiel de Vincent Auriol, du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Jean Foregot naît en 1915. Il grandit en partie à Istanbul, où son père dirige l'école vétérinaire de la ville. Il effectue la majeure partie de ses études secondaires en Turquie et revient en France en 1931, pour passer le baccalauréat[2].

Il s'inscrit en classes préparatoires scientifiques, mais décide au bout de quelques semaines de rejoindre la faculté de droit de l'université de Paris. Il y obtient une licence de droit[2]. Il prépare alors le concours de rédacteur du ministère des Finances, où il est admis en 1937.

Libéré en 1940 après avoir combattu dans les Alpes, il étudie à l'École libre des sciences politiques, dont il obtient le diplôme. Il présente et obtient un doctorat en droit[3], dont la thèse traite du marché des céréales sous l'Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale[2].

Parcours dans la haute fonction publique[modifier | modifier le code]

Il devient rédacteur au ministère des Finances en 1937. Après avoir étudié à l'Ecole libre des sciences politiques, et après un échec, il est reçu au concours d'inspecteur des finances en 1943[2].

Jeune inspecteur des finances de trente-deux ans et résistant, il était chargé de mission auprès d’Henri Frenay, ministre des Prisonniers, Déportés et Réfugiés depuis , où il travaillait avec Émile Jalouneix, vieux militant socialiste. Ce dernier l’introduisit auprès de Vincent Auriol, et sa candidature fut appuyée par son collègue de l’inspection des Finances, Roumagnac, déjà en poste, et par Madeleine Léo-Lagrange. Il devint ainsi le chef adjoint de cabinet d’Auriol le , puis son directeur de cabinet à la présidence de l’Assemblée en , à la place de Rastel. En , Auriol le nomma secrétaire général de la présidence de la République[4].

Parcours dans le secteur privé[modifier | modifier le code]

Après son départ de l'Élysée, Forgeot devient administrateur de sociétés, vice-président de Simca et fait ensuite une belle carrière au sein du groupe Schneider et Cie où il apparait comme un fidèle du baron Empain. D'abord président de Jeumont-Schneider[5] il devient président de Schneider SA[6] le dans un contexte d'hostilité de la part du gouvernement[7]. Il devient également président-directeur général des Batignolles-Châtillon, ainsi qu'administrateur de la Banque commerciale de Paris et des Chargeurs réunis.

Il fut membre du club Le Siècle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a b c et d Hervé Joly, « Jean Forgeot (1915-2000) », dans Dictionnaire historique des inspecteurs des Finances 1801-2009 : Dictionnaire thématique et biographique, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », (ISBN 978-2-8218-3703-4, lire en ligne), p. 352–353
  3. « M. JEAN FORGEOT un financier politique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « M. Jean Forgeot un financier politique » (8 juillet 1969, Le Monde)
  5. « M. Jean Forgeot est nommé président du conseil d'administration de la nouvelle société Jeumont-Schneider » (12 janvier 1965, Le Monde)
  6. « M. Jean Forgeot deviendrait président du groupe Schneider » (25 avril 1969, Le Monde)
  7. « Passant outre au veto ministériel Le conseil d'administration de Schneider révoque M. Roger Gaspard et le remplace par M. Jean Forgeot » (14 mai 1969, Le Monde)