Jacques-Charles-Gabriel Delahaye

Jacques-Charles-Gabriel Delahaye
Fonction
Membre du Conseil des Cinq-Cents
Biographie
Naissance
Décès
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Jacques-Charles-Gabriel Delahaye, né le à Caudebec-en-Caux, mort le dans l'ancien 10e arrondissement de Paris[1], est un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sous la Convention[modifier | modifier le code]

Delahaye est avocat dans sa ville natale lorsqu'il est élu en septembre 1792 député du département de la Seine-Inférieure, le seizième et dernier, à la Convention nationale[2].

Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote la détention durant la guerre et le bannissement à la paix et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis à l'exécution. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[3] et ne participe pas au scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[4].

Delahaye abandonne son poste de député et se cache. Le premier suppléant de son département, Pierre Lecomte, le remplace le 25 juillet 1793[5]. Delahaye est décrété d'accusation le 3 octobre 1793 sur motion d'Amar, au nom du Comité de Sûreté générale[6]. Il se soustrait au décret et se place hors de la loi, risquant la guillotine s'il est retrouvé.

En germinal an III (avril 1795), sur motion de Merlin de Douai, au nom du Comité de Sûreté générale, il est blanchi des accusations de Lecointre selon lesquelles il aurait combattu aux côtés des chouans, et rappelé au sein de la Convention[7].

Sous le Directoire[modifier | modifier le code]

Delahaye est réélu député au Conseil des Cinq-Cents lors des élections de l'an IV (octobre 1795). En messidor an V, il est secrétaire sous la présidence de Larivière, ses collègues étant Villaret-Joyeuse, Jourdan « des Bouches-du-Rhône », et Aymé[8]. Il est tiré au sort pour rester au Conseil jusqu'en prairial an VI (mai 1798)[9]. Au terme du coup d’État du 18 fructidor an V, il est compris dans le décret de bannissement en Guyane des députés aux accointances royalistes[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, état-civil reconstitué, registre des décès, V3E / D399.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, t. 52, p. 58.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 69.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 537.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 69, séance du 25 juillet 1793, p. 475.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 520.
  7. Journal des Débats et des Décrets no 930 du 24 germinal an III (13 avril 1795), p. 3-6.
  8. Gazette nationale ou le Moniteur universel no 277 du 7 messidor an V (25 juin), Conseil des Cinq-Cents, séance du 1er messidor (19 juin), p. 2.
  9. Gazette nationale ou le Moniteur universel no 167 du 17 ventôse an V (7 mars 1797), p. 6.
  10. Journal des Débats et des Décrets n°118 du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), p. 10-11.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]