Jüri Ratas

Jüri Ratas
Illustration.
Jüri Ratas en .
Fonctions
Deuxième vice-président du Riigikogu
En fonction depuis le
(1 an et 10 jours)
Élection
Président Lauri Hussar
Législature XVe
Prédécesseur Martin Helme
Député estonien
En fonction depuis le
(17 ans et 18 jours)
Élection 4 mars 2007
Réélection 6 mars 2011
1er mars 2015
3 mars 2019
5 mars 2023
Législature XIe, XIIe, XIIIe, XIVe et XVe
Groupe politique EKE (2007-2024)
non-inscrit (depuis 2024)
Président du Parti du centre d'Estonie

(6 ans, 10 mois et 5 jours)
Prédécesseur Edgar Savisaar
Successeur Mihhail Kõlvart
Président du Riigikogu

(2 ans et 23 jours)
Élection
Législature XIVe
Prédécesseur Henn Põlluaas
Successeur Lauri Hussar
Premier ministre d'Estonie

(4 ans, 2 mois et 2 jours)
Président Kersti Kaljulaid
Gouvernement Ratas I et II
Législature XIIIe et XIVe
Coalition EKE-SDE-IRL (2016-2019)
EKE-EKRE-Isamaa (2019-2021)
Prédécesseur Taavi Rõivas
Successeur Kaja Kallas
Maire de Tallinn

(1 an, 4 mois et 21 jours)
Prédécesseur Tõnis Palts
Successeur Edgar Savisaar
Biographie
Date de naissance (45 ans)
Lieu de naissance Tallinn, RSS d'Estonie
(URSS)
Nationalité Estonienne
Parti politique EKE (2000-2024)
Isamaa (depuis 2024)
Diplômé de Université de technologie
de Tallinn

Université de Tartu

Jüri Ratas
Premiers ministres d'Estonie

Jüri Ratas, né le à Tallinn, est un homme d'État estonien, membre du Parti du centre d'Estonie (EKE) de 2000 à 2024, puis membre du parti Isamaa (IE) depuis 2024. Il est député depuis le et Premier ministre du au .

Maire de Tallinn entre et , il est ensuite vice-président du Riigikogu jusqu'en . En , il est élu président du Parti du centre et chargé de diriger le gouvernement après la chute de Taavi Rõivas. Il annonce sa démission en , après la mise en cause de son parti dans des affaires de corruption.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Il étudie à l'université de technologie de Tallinn où il obtient un baccalauréat en administration des affaires en [1], puis une maîtrise en économie en [1] avant d'étudier à l'Institut de droit de l'université de Tartu en [1],[2].

Maire de Tallinn[modifier | modifier le code]

En , il devient conseiller économique auprès du maire de Tallinn, puis adjoint au maire en . Le , après l'écrasante victoire du Parti du centre aux élections municipales, Jüri Ratas est investi à 27 ans maire de la capitale[1].

Député[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives du , il est élu député au Riigikogu dans la troisième circonscription. En conséquence, il démissionne de son mandat de maire. Il est alors désigné second vice-président du Parlement. Sur sa proposition en , la Commission européenne lance une compétition dans le cadre de laquelle est remis le Prix de la Capitale verte de l’Europe.

En , lors du congrès du Parti du centre d'Estonie, il est candidat à la direction du parti mais avec 634 votes en sa faveur, soit 41 % des suffrages, il ne parvient pas à s'imposer face au président sortant réélu Edgar Savisaar[3].

Il se représente aux élections législatives du , du , du et du 5 mars 2023 et est réélu à chaque fois.

Premier ministre[modifier | modifier le code]

Lors d'un congrès extraordinaire, il est élu à la présidence du Parti du centre le . 15 jours plus tard, à la suite de la chute du gouvernement, il est chargé par la présidente de la République Kersti Kaljulaid de former le nouvel exécutif. Il bénéficie alors du soutien de l'Union de la patrie et Res Publica (IRL) et du Parti social-démocrate (SDE) soit 56 députés sur 101[4]. Le , son gouvernement est investi par le Parlement par 53 voix pour et 33 contre et entre en fonction deux jours plus tard.

À la suite des élections législatives du , qui voient le Parti du centre devancé par le Parti de la réforme, Ratas remet sa démission le suivant[5]. Deux jours plus tard, il conclut un accord avec Isamaa et le Parti populaire conservateur (EKRE) pour une nouvelle coalition[6]. Après l'échec de Kaja Kallas, du Parti de la réforme, de former un gouvernement, Ratas est chargé de cette mission par la présidente du pays. Le , il obtient l'approbation du Parlement par 55 voix sur 101[7].

La feuille de route du gouvernement est d'inspiration nationaliste et marquée à droite. L'accord entre les partis le composant indique que l’Estonie refusera les quotas de réfugiés de l’Union européenne et une lutte plus sévère contre les personnes en situation irrégulière. En matière de sécurité intérieure, le gouvernement prévoit de créer un registre des agresseurs sexuels, incluant les pédophiles. Enfin, l’accord de gouvernement mentionne l’élargissement du recours au référendum. L’Union européenne et l’OTAN sont par ailleurs présentées comme des organisations avec lesquelles il est important de coopérer[8].

Il annonce sa démission le , alors que le Parti du centre est impliqué dans des soupçons de corruption liés à son financement et à des prêts d’État accordés en retour[9]. Kaja Kallas lui succède[10].

Le , Jüri Ratas est élu président du Parlement estonien avec 63 voix sur 101[11].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est marié et père de trois enfants[2]. Il parle l'anglais, le russe et le suédois[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (ekk + en) Jüri Ratas, ratas.ee. Dernière consultation le 2 juillet 2012.
  2. a et b (sv + en) Speakers presentations. Site officiel de la ville de Stockholm. Dernière consultation le 2 juillet 2012.
  3. (en) Kristopher Rikken, « Ratas Says Unsuccessful Bid Only Beginning of Changes in Centre », sur err.ee, (consulté le )
  4. (en) Dario Cavegn, « President Kaljulaid tasks Jüri Ratas with forming new government », sur news.err.ee/, (consulté le ).
  5. « Démission du gouvernement estonien », sur rtl.be,
  6. « En Estonie, l'extrême droite rejoint une coalition gouvernementale », sur Radio Canada,
  7. « En Estonie, Juri Ratas reste au pouvoir, au prix d’une alliance avec l’extrême droite qui a le vent en poupe », sur La Libre Belgique,
  8. Benjamin Biard, « L’extrême droite en Europe centrale et orientale (2004-2019) », sur CRISP,
  9. (en-GB) Silver Tambur, « A political crisis in Estonia: Prime minister Jüri Ratas resigns », sur Estonian World, (consulté le )
  10. Anne-Françoise Hivert, « Kaja Kallas, première femme chef du gouvernement en Estonie », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  11. (en) « Estonian ex-PM elected speaker of parliament », sur bnn-news.com, Baltic News Network, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]