Léa Védrine

Léa Védrine, de son nom de plume Georges Nigremont, est une autrice d'œuvres pour la jeunesse, née le à La Villeneuve (Creuse) et décédée le dans la même commune.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle suit les cours de l'école normale de Guéret de 1900 à 1903 où elle obtient son brevet élémentaire puis elle devient institutrice. Elle se marie à 25 ans en 1910 à Fernand Pelletier. Après la guerre, elle devient inspectrice des écoles maternelles à Nancy (1926), puis à Paris (1935-1945).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Elle a emprunté son pseudonyme au haut lieu de Saint-Georges-Nigremont (canton de Crocq, près d'Aubusson), d'où son père, instituteur, était originaire, et où son grand-père, paysan et maçon creusois, avait construit une maison. C'est aussi un clin d'œil à George Sand autre écrivaine qui a aussi décrit le monde rural de son époque[1] (La Petite Fadette, La Mare au Diable, François le Champi, Les Maîtres sonneurs).

Restée toute sa vie très attachée à sa région de naissance, elle est surtout connue pour son roman Jeantou, le maçon creusois (1936), qui a obtenu le Prix Jeunesse en 1937. Avec cette œuvre, Georges Nigremont fait revivre la rude existence des paysans creusois au début du XIXe siècle.

Elle a aussi publié des Contes et légendes de l'Auvergne, de la Marche et du Limousin (1940) et divers romans pour la jeunesse, dont l'action est située dans le Limousin[2], ainsi que des études régionalistes ou encore sur Tchekhov.

En 1951, elle obtient le Prix Gabriel Nigond pour son roman La Bru.

Mémoire[modifier | modifier le code]

On retrouve son nom dans divers manuels scolaires, comme Toute une année de lecture au Cours élémentaire. Un collège à Crocq porte son nom[3], ainsi qu'une rue à Aubusson.

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • Jeantou, le maçon creusois, Prix Jeunesse, 1937. rééd. Éd. de Borée, 2007 (ISBN 978-2844945488)
  • Piste eskimo, Delagrave, 1966
  • Une victoire aux Jeux olympiques, col. « Mille épisodes », Éditions La Farandole, 1972, (ill. Daniel Levigoureux) rééd. Éd. Sorbier, 1996
  • Aubusson, la ville déchirée, col. « Mille épisodes », Éd. La Farandole, 1970 (ill. Guy Dor)
  • Les Baladins du roi, col. « Mille épisodes », Éd. La Farandole, 1968 (ill. Marianne Padé)
  • Le Souterrain abandonné, col. « Mille épisodes », Éd. La Farandole, 1966 (ill. Jacques Naret)
  • L'Oiselier du pont au Change, col. « Mille épisodes », Éd. La Farandole, 1964
  • Jean Parizet, tapissier d'Aubusson, col. « Mille épisodes », Éd. La Farandole, 1962 (ill. Michel Politzer)
  • Aïdim et Mita, Éd. La Farandole, 1961 (ill. Pierre Noël)
  • Zizim, prisonnier de la tour, col. « Mille épisodes », Éd. La Farandole, 1959 (ill. Max Brunel)
  • Le Petit Faon, Éd. La Farandole, 1958 (ill. Max Brunel)
  • Histoire des quatre souriceaux, Éd. La Farandole, 1957 (ill. Véra Braun)
  • Aventure de Pilou-Pilou, Éditions Bias, Paris, 1957 (Texte de Nigremont, Illustrations de J. Ribéra)
  • La Bru, Editions Maintenance du Berry, Verneuil-sur-Igneraie, 1951
  • Contes et légendes de l'Auvergne, de la Marche et du Limousin, Librairie Gedalge, 1940

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jeantou, le maçon creusois, préface de la réédition de 1996, page 10
  2. Léa Védrine a notamment publié plusieurs ouvrages mettant en scène des tapissiers d'Aubusson (voir sa bibliographie + l'article sur les Plantadis).
  3. Collège Georges Nigremont