Gabbro

Échantillon de gabbro.
Observation au microscope d'une lame de gabbro en lumière polarisée analysée.

Le gabbro est une roche plutonique à texture grenue, composée essentiellement de pyroxène et de feldspath. Le gabbro est le constituant principal de la couche inférieure de la croûte océanique. On le trouve ailleurs que sur la Terre, le gabbro compose ainsi une partie des roches de la surface de la Lune.

Cette roche se forme à la faveur d'une zone locale en extension (rift, dorsale, bassin en pull-apart) accompagnée d'un amincissement crustal. Elle est issue de la fusion partielle de la péridotite mantellique au niveau de cette zone ayant subi, contrairement au basalte, un refroidissement lent en profondeur, donc une cristallisation complète (on note la présence de phénocristaux). Les roches volcaniques correspondantes sont les basaltes ayant subi une cristallisation très rapide en surface.

Description[modifier | modifier le code]

Un gabbro est une roche à structure grenue de couleur dominante verte à noire. Il est composé de pyroxène, d'amphibole et d'olivine, lui conférant cette teinte sombre, et de plagioclase.

La structure d'un gabbro est généralement à gros grains, avec des cristaux d'une taille de 1 mm ou plus. Un gabbro avec des grains plus fins est appelé une dolérite, bien que le terme « microgabbro » soit souvent utilisé lorsqu'un descriptif supplémentaire est souhaité.

Usages[modifier | modifier le code]

Il peut être utilisé comme source de métaux ou comme pierre de taille.

Son utilisation dans les brise-lames semble offrir de meilleurs résultats pour la recolonisation du substrat par les coraux que le béton[1].

En France, dans la région nantaise, une partie du vignoble est implantée sur cette roche. Son vin, issu du cépage melon de Bourgogne a droit à l'appellation muscadet-sèvre-et-maine Gorges et Le Pallet.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • P. Bellair et Ch. Pomerol, Éléments de géologie, Paris, Armand Colin, coll. « U », , 495 p. (ISBN 2-200-21001-9), « Les minéraux et les roches », p. 195-196
  • J. Dercourt et J. Paquet, Géologie : Cours et exercices, Dunod, coll. « Dunod Université », , 7e éd. (1re éd. 1974) (ISBN 2-04-015762-X), « Classification des roches éruptives », p. 34-36

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) L. Airoldi, M. Abbiati, M.W. Beck, S.J. Hawkins, P.R. Jonsson, D. Martin, P.S. Moschella, A. Sundelöf, R.C. Thompson et P. Åberg, « An ecological perspective on the deployment and design of low-crested and other hard coastal defence structures », Coastal Engineering, vol. 52, nos 10–11,‎ , p. 1073–1087 (DOI 10.1016/j.coastaleng.2005.09.007).