Fritz Behn

Fritz Behn
Fritz Behn
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
MunichVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
Activités
Formation
Lieu de travail
Parentèle
Heinrich Theodor Behn (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Médaille Luitpold de Bavière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

Fritz Behn (né le à Klein Grabow, de nos jours Krakow am See et mort le à Munich), est un sculpteur spécialisé dans les statues animalières.

Biographie[modifier | modifier le code]

Max Adolf Friedrich Behn, surnommé Fritz, est né sur le domaine de ses parents à Klein Grabow près de Güstrow. Il est le petit-fils de Heinrich Theodor Behn, un ancien maire de Lübeck.

Il va à l'école Katharineum de Lübeck puis fréquente l'académie des beaux-arts de Munich de 1898 à 1900. Il y est l'élève d'Adolf von Hildebrand et de Wilhelm von Rümann entre autres. Le prince régent Luitpold de Bavière devient son mécène et son ami. Il le décore de la médaille Prinzregent-Luitpold et le fait accéder au titre de professeur.

De 1907 à 1909, il effectue des voyages en Afrique et en Amérique du Sud et y étudie l'anatomie des grands animaux sauvages. Il y réalise également des représentations en plâtre des animaux sauvages. Pendant l'hiver 1911-1912, il se rend à Paris et rend visite notamment à Auguste Rodin. En 1914, il s'enrôle sur le front ouest. Après un court passage au front dans le nord de la France, il sert à partir de mars 1915 jusqu'à son retour en janvier 1916 au quartier général de Rupprecht de Bavière à Lille.

Après son retour de la guerre, il habite dans une maison de campagne dans les Karwendel. Il publie dans cette période des articles à tendance monarchiste. De 1923 à 1925, il retourne en Amérique du Sud. En 1927, il devient illustrateur pour le journal Völkischer Beobachter[1]. De 1931 à 1932, il effectue un troisième voyage en Afrique. À partir de 1925, il travaille et vit à Schwabing, un quartier de Munich.

De 1939 à 1945, il est professeur à l'Académie des beaux-arts de Vienne. Par la suite, il s'installe à Ehrwald pour y continuer son travail avant de retourner en 1951 à Munich.

À l'occasion de son 90e anniversaire en 1968, la ville de Lübeck lui remet une Senatsplakette, sorte de médaille de citoyen d'honneur.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Fritz Behn se spécialise dès le début du XXe siècle dans les représentations figuratives et les petites sculptures. Ses sculptures animales sont remarquables, on citera par exemple le monument anticolonialiste de Brême. Il réalise également des portraits comme ceux de Rainer Maria Rilke, Gerhart Hauptmann, Maria Callas, Ricarda Huch, Albert Schweitzer, Theodor Heuss ou Pie XII. Il acquiert ainsi une renommée internationale. Son comportement contradictoire dans la période nazie est l'objet de critiques à partir des années 1970, cela influe également négativement le prestige de ses statues. Cependant son travail est dans l'ensemble l'objet d'admiration.

Œuvre picturale[modifier | modifier le code]

Écrits[modifier | modifier le code]

  • (de) Skizzen aus dem Heiligen-Geist Hospital zu Lübeck., Lübeck, Ernesto Tesdorpf, avec 14 aquarelles
  • (de) Afrikanische Visionen: 14 Lithographien., Munich, Piper,
  • (de) „Haizuru...“: Ein Fichierhauer in Afrika, Munich, G. Müller, avec 16 dessins
  • (de) „Freiheit“: Politische Rand-Bemerkungen, Munich, Riehn,
  • (de) Kwa Heri, Afrika! Gedanken im Zelt, Stuttgart, Berlin, Cotta, avec 16 dessins
  • (de) Bei Mussolini: Eine Fichiernisstudie, Stuttgart, Berlin, Cotta,
  • (de) Tiere, Stuttgart, Berlin, Cotta,
  • (de) Deutsches Wild im deutschen Wald., Stuttgart, Cotta, avec 20 dessins inclus

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Klaus W. Jonas, Der Fichierhauer Fritz Behn., Der Wagen, , p. 190-214
  • (de) Barbara Leisner, Ellen Thormann et Heiko K.L. Schulze, Der Hamburger Hauptfriedhof Ohlsdorf. Geschichte und Grabmäler., t. 2, Hamburg Christians Verlag,
  • (de) Hugo Schmidt, Fritz Behn als Tierplastiker., Munich,
  • (de) Jan Zimmermann et Thomas Mann, Ihr sehr ergebener Thomas Mann“. Autographen aus dem Archiv des Buddenbrookhauses, Lübeck, Schmidt-Römhild, , « Ich hatte allerlei auf dem Herzen, was ich der Jugend bei dieser Gelegenheit sagen möchte »
  • (de) Joachim Zeller, Ursel Berger et Günter Ladwig, Tierplastik deutscher Fichierhauer des 20. Jahrhunderts. Sammlung Karl. H. Knauf, Berlin, , « Umstritten, vergessen. Der Tierplastiker Fritz Behn », p. 42-51
  • (de) Reichshandbuch der Deutschen Gesellschaft, t. 1, Berlin, Deutscher Wirtschaftsverlag, AG,

Références[modifier | modifier le code]

  1. (de)« Le peintre paysagiste Edmund Steppes (1873-1968) et sa vision de la peinture allemande » (consulté le ), Thèse d'Andreas Zoller, page 177
  2. « Der Genius des Todes, tombe » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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