François Spoerry

François Spoerry
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activité
Père
Henry Spoerry
Mère
Jeanne Schlumberger
Fratrie
Autres informations
Lieux de détention
Distinction
Archives conservées par
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

François Spoerry, né le à Mulhouse et mort le à Port Grimaud, est un architecte français, rendu célèbre par la réalisation de cités lacustres et autres marinas, dont notamment celle de Port-Grimaud dans le Midi de la France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Henry Spoerry, industriel, et de Jeanne Schlumberger et frère d'Anne Spoerry médecin française avec laquelle il était entré dans la Résistance sous l'occupation. Issu d'une grande famille d'industriels protestants, originaire de Fischenthal et Männedorf, dans le canton de Zurich, en Suisse, après des études secondaires, il commence sa formation d'architecte à Strasbourg en 1930, puis devient l'assistant de Jacques Couëlle entre 1932 et 1934, avant d'être diplômé de l'école des Beaux-Arts le 28 juillet 1942.
Résistant, il est arrêté et interné à Fresnes avec sa sœur Anne. Il est ensuite déporté à Buchenwald par le convoi parti de Paris le 10 janvier 1944 (convoi I.169)[2], puis à Dachau[2].

Devenu le gendre d'Antonin Besse, il ouvre son premier cabinet d'architecture après la guerre à Mulhouse, où il est associé à un nombre important de projets de reconstruction. Il y construit, en sa qualité d'urbaniste du nouveau centre ville (il sera conseiller municipal pendant vingt-quatre ans), la Tour de l'Europe, la plus grande structure française de l'époque, au sommet de laquelle se trouve un restaurant panoramique tournant. Il y bâtit aussi plusieurs ensembles résidentiels : la Tour Wilson (second plus haut immeuble de la ville après la Tour de l'Europe), la résidence Clemenceau, la résidence Pierrefontaine…

François Spoerry a rompu avec les principes d'urbanisme du congrès international d'architecture moderne (CIAM) et a redécouvert les principes d'un urbanisme dense qui ose reprendre les modules et les figures traditionnelles[réf. nécessaire], trouvant son expression dans des cités lacustres dont la marina de Port Grimaud, créée de toutes pièces en lieu et place d'un marécage.

Si son architecture n'est pas encore considérée comme expression du postmodernisme, car il y manque l'ironie critique[réf. nécessaire], il a incontestablement[non neutre] posé les bases de la Charte pour un Nouvel urbanisme[Quoi ?] qui renversera aussi le Mouvement moderne en urbanisme trente ans après[Quand ?].

À la fin des années 1980, il a été membre[réf. nécessaire] de l'Association mondiale pour l'investissement immobilier et la construction[Quoi ?] (AMIIC), siégeant rue du Rhône à Genève, et participé à plusieurs colloques internationaux animés par Jean-Pierre Thiollet à Genève, Paris et Marbella[3]).

Il a également construit Porto Cervo en Sardaigne, le village de Bendinat à Palma de Majorque, Puerto Escondido au Mexique, Port-Liberté dans la baie de New-York, Port-Louis en Louisiane, le cœur du village de Saint-Clément-de-Rivière, Port-Cergy dans le Val-d'Oise; il dessine aussi le cœur de ville du Plessis-Robinson qu'il ne verra pas achevé…

Décédé le , son corps repose désormais dans un caveau de l'église Saint-François-d'Assise de Port Grimaud[4].

Sa sœur, Anne Spoerry, médecin, a soigné les populations des zones reculées d'Afrique, qui l'ont surnommée « Mama daktari », pratiquement jusqu'à sa mort survenue à Nairobi, le 2 février 1999.

Principales réalisations[modifier | modifier le code]

En France[modifier | modifier le code]

A l'étranger[modifier | modifier le code]

Distinction[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

En juin 2007, le conseil municipal de Mulhouse décide de rendre hommage à l'architecte mulhousien et ancien résistant (déporté) qui fut élu municipal pendant 24 ans, en donnant le nom de François-Spoerry à une rue de la ville.

L'une des places de Port Grimaud porte depuis quelques années son nom[Quand ?].

Une place porte son nom dans la Grande-Rue du quartier du cœur de ville du Plessis-Robinson

Références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.archives.haut-rhin.fr/medias/customer_2/Archives%20priv%C3%A9es/FRAD068_260J.pdf » (consulté le )
  2. a et b Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi parti de Paris le 10 janvier 1944 (I.169) » (consulté le )
  3. L'AMIIC est dissoute sans liquidation en 1997.
  4. L'église de Port Grimaud
  5. « Architecture : mort de François Spoerry, père de Port-Grimaud », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) « François Spoerry disparaît dans sa cité lacustre Le vieil architecte et la mer - Le Soir », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche François Spoerry » (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]