Forces armées aux Antilles

Forces armées aux Antilles
Pays Drapeau de la France France
Type Commandement interarmées
Rôle Commandement
Effectif 1 100
Composée de 33e RIMa, base navale du fort Saint-Louis, PAE du Lamentin
Garnison Fort-de-France, Martinique
Surnom FAA
Commandant Contre-amiral Eric Aymard [1]

Les forces armées aux Antilles, en abrégé FAA, désignent les unités de l'Armée française stationnées en Guadeloupe et en Martinique constituant ainsi la zone de défense des Antilles françaises.

Composition[modifier | modifier le code]

Les forces armées aux Antilles regroupent 1 100 militaires des trois armées (armée de terre, armée de l'air et marine nationale) hors service militaire adapté (SMA) et hors gendarmerie et 235 personnels civils.

Commandement[modifier | modifier le code]

Les FAA sont placées sous la responsabilité du commandant supérieur des forces armées aux Antilles (COMSUP FAA), qui est lui-même sous le commandement opérationnel du chef d'état-major des armées. Le COMSUP FAA est un officier général de la marine qui a habituellement le grade de contre-amiral, nommé à la fin du mois d'août de l'année de passation. Secondé par deux adjoints (un de l'armée de terre et un de l'armée de l'air et de l'espace), il dispose d’un état major interarmées. Le COMSUP est également commandant de la zone maritime Antilles et commandant de la base de défense des Antilles. Le poste de commandement des Forces armées aux Antilles est situé au fort Desaix à Fort-de-France en Martinique. En Guadeloupe, un officier supérieur assure la fonction de coordonnateur militaire (COMIL).

Soutien[modifier | modifier le code]

La base de défense des Antilles et le groupement de soutien de la base de défense des Antilles ont été créés le . Ils assurent les missions de soutien au profit des Forces armées aux Antilles. Le soutien commun et l’administration générale sont assurés par le groupement de soutien de la base de défense – Antilles (GSBdD).

Directions et services[modifier | modifier le code]

  • DICOM / GSBdD : direction du commissariat des armées et groupement de soutien de la base de défense.
  • DIASS : direction interarmées du service de santé (Fort-de-France, au Morne Desaix).
  • DIRISI : direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information de Fort-de-France (Morne Desaix, pointe des Sables, Rivière-Salée ainsi qu'une antenne au camp Dugommier à Baie-Mahault en Guadeloupe).
  • DID : Direction d'infrastructure de la Défense de Fort-de-France (au Morne Desaix).
  • CSN : centre du service national de Martinique et de Guadeloupe (Fort-de-France au Quartier Gerbault, et Baie-Mahault au camp Dugommier).
  • CIRFA : centre d'information et de recrutement des Forces armées de Martinique et de Guadeloupe (Fort-de-France au quartier Gerbault et au fort Saint-Louis, et camp Dugommier)

Dispositif[modifier | modifier le code]

Composante Terre[modifier | modifier le code]

Insigne régimentaire du 33e Rima

Le 33e régiment d'infanterie de marine (33e RIMa) est basé à la Martinique et en Guadeloupe[4]. Il est réparti sur plusieurs emprises (site principal : fort Desaix à la Martinique pour l'état-major et quatre compagnies, camp Dugommier à Baie-Mahault en Guadeloupe). Le 33e RIMa dispose du CAOME, un centre chargé d'aguerrir les unités de l’armée de Terre qui servent sur place en missions de courte durée, sur deux sites d’entraînement, au fort Desaix et au François en Martinique.

Le 33e RIMa est composé de :

  • un état-major
  • une compagnies de commandement et de logistique
  • deux compagnies de combat (compagnie ProTerre 3)
  • deux compagnies de réserve (la 3e en Martinique, la 4e en Guadeloupe).

Composante Mer[modifier | modifier le code]

Le Ventôse, le Germinal et le Dumont d'Urville en entrainement commun.
Le fort Saint-Louis est la base navale de Fort de France en Martinique

Les forces navales sont réparties entre la Martinique, où se trouve la base navale de Fort-de-France située au fort Saint-Louis, et la Guadeloupe. Les forces navales en Martinique se sont considérablement étoffées car jusque dans les années 1980, elles n'étaient que de deux patrouilleurs, ex dragueurs de mines Ceci montre à l'évidence, l'intérêt croissant que la France accorde à sa souveraineté dans sa zone économique exclusive (ZEE) ultramarine.
Actuellement elles se composent de :

Et en Guadeloupe à Pointe-à-Pitre:

  • Un patrouilleur côtier de gendarmerie maritime (PCG)
    • La Violette (P722) admise au service actif en 1997 et disposant d'un équipage de quatorze gendarmes maritimes (un officier et treize gendarmes).

Composante Air[modifier | modifier le code]

Casa de l'escadron de transport 68 Antilles-Guyane

La composante aérienne des FAA est constituée de deux détachements d’hélicoptères embarqués de la Marine nationale : un Panther de la flottille 36F et un Dauphin N3 de la flottille 35 basés sur le Pôle aéronautique étatique du Lamentin (PAE), issue de la base aérienne 365 dissoute en 2012. Le PAE du Lamentin est une emprise du ministère des Armées sur laquelle sont stationnés les aéronefs d’État (interministériels) présents en Martinique (hélicoptères de la marine nationale et de la gendarmerie, aéronefs des douanes (deux avions Cessna F406 et un hélicoptère H160)[6]. Le Ministère de l'Interieur y a aussi implanté un Centre de Déminage de la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises ainsi que la Réserve Nationale en cas de crise Majeure.

Les FAA ont également à disposition l'escadron de transport 68 Antilles-Guyane (ET 00.068) basé Cayenne-Rochambeau (BA 367). Un de ses avions CN 235-200 est déployé ponctuellement sur le PAE du Lamentin pour les besoins des FAA.

Missions[modifier | modifier le code]

  • protection du territoire national et maintien de la sécurité.
  • préservation des intérêts de la France dans la zone.
  • surveillance des pêches et action de l'État en mer dans la ZEE.
  • participation à la lutte contre le narcotrafic (coopération avec la Joint InterAgency Task Force-South américaine).
  • conduite ou participation à une opération militaire.
  • secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone.
  • coopération et partenariats avec les états de la zone.

Missions accomplies par les Forces armées aux Antilles[modifier | modifier le code]

  • Opération Pauline : évacuation de ressortissants européens en Haïti, 1994.
  • Opération Cormoran : assistance humanitaire après passage du cyclone Mitch au Guatemala, Honduras et Nicaragua, en 1998.
  • Opération Carbet : protection et d’évacuation de ressortissants en Haïti en 2005.
  • Opération Harpie : renfort de deux compagnies pour lutter contre l'orpaillage illégal en Guyane en 2008 et 2009.
  • Opération Séisme Haïti 2010 : assistance aux populations sinistrées en 2010.
  • Opération Albatros : secours dans les Antilles à la suite des ouragans Irma et Maria en 2017[7].

Autres unités militaires aux Antilles[modifier | modifier le code]

Un certain nombre de personnels de statut militaire servent aux Antilles sans appartenir directement aux Forces armées aux Antilles. Il s'agit :

Gendarmerie[modifier | modifier le code]

Martinique[modifier | modifier le code]

La gendarmerie nationale est gérée en Martinique par le commandement de la gendarmerie (COMGEND) de Martinique dont le quartier général est à Fort-de-France. La gendarmerie départementale est notamment composée de huit communautés de brigades (COB) et trois brigades autonomes soit vingt-deux brigades territoriales.

Guadeloupe et îles du Nord[modifier | modifier le code]

La gendarmerie nationale est gérée en Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy par le commandement de la gendarmerie (COMGEND) de Guadeloupe dont le quartier général est à Pointe-à-Pitre. Le général Jean-Marc Descoux en est le commandant.

Guadeloupe
Saint-Martin et Saint-Barthélemy

La compagnie de gendarmerie départementale de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy est forte de 112 militaires (personnels permanents et détachés en mission de courte durée), appuyés par un escadron de gendarmerie mobile (EGM) et un peloton de la garde républicaine, soit 210 militaires en total sur ces îles[9].

À Saint-Martin, les effectifs de gendarmerie présents à Saint-Martin ont connu une augmentation importante, passant de 38 militaires en 1998, à 62 en 2002 et 82 (sur les 92 de la compagnie) en 2014. Depuis novembre 2003, deux pelotons de la gendarmerie mobile ont été détachés en permanence à Saint-Martin, en 2009, l'effectif est porté à un escadron (73 gendarmes)[11]. Sur l'île, la gendarmerie assure la sécurité publique aux côtés de la police aux frontières à Marigot (DZPAF Antilles-Guyane) dont la brigade garde-côtes des douanes équipés d'une vedette et d'un intercepteur rapide, et la police territoriale (Marigot, Grand-Case).

À Saint-Barthélemy, la gendarmerie assure la sécurité publique aux côtés de la police aux frontières (PAF) et la police territoriale (11 personnes, 4 véhicules)[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le contre-amiral Jean Hausermann devient le chef de l'Armée aux Antilles Françaises », sur Martinique la 1ère (consulté le )
  2. « FAA : passation de commandement aux Antilles », sur le site du ministère de la Défense, .
  3. « Le contre-amiral René-Jean Crignola prend la tête des Forces armées aux Antilles », France-Antilles, .
  4. « Structure du DTA/33 », présentée sur son site officiel
  5. La flotte française en 2014, netmarine.net.
  6. « Dossier sur la restructuration des bases aériennes outre-mer », sur le site du Ministère de la Défense.
  7. Vincent Groizeleau, « Ouragans aux Antilles : Français, Britanniques et Néerlandais se coordonnent », Mer et Marine,
  8. « Projet de loi de finances pour 2016 : Outre-mer », Rapports législatifs, senat.fr
  9. RETEX - IRMA: répondre à la catastrophe, général Jean-Marc Descoux, 10 juillet 2018, GENDinfo.
  10. « Présentation de la compagnie de gendarmerie de Saint-Martin et Saint-Barthélemy » [PDF], sur le site de la préfecture de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin,
  11. L'avenir statutaire de Saint-Barthélemy et Saint-Martin : le choix de la responsabilité, C. Les enjeux de sécurité et l'indispensable coopération avec la partie Néerlandaise, Rapport d'information no 329 (2004-2005) de MM. Jean-Jacques HYEST, Christian COINTAT et Simon SUTOUR, fait au nom de la commission des lois, déposé le 10 mai 2005, senat.fr
  12. Police Territoriale, site de la collectivité d'outre-mer Saint-Barthélemy.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]