Festival d'Angoulême 2006

Festival d'Angoulême 2006
33e Festival d'Angoulême
Détails
Dates Du 26 au
Lieu Angoulême, France
Site web www.bdangouleme.com
Résumé
Grand prix Lewis Trondheim
Fauve d'or Notes pour une histoire de guerre de Gipi
Chronologie

Le 33e festival international de la bande dessinée d'Angoulême a eu lieu du 26 au .

Palmarès[modifier | modifier le code]

Le palmarès de l'édition 2006 du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême est indiqué ci-dessous. Il se compose de 6 prix officiels et d'autres prix ne faisant pas partie du festival mais qui ont été remis durant celui-ci. Le vainqueur du prix est mentionné en gras, suivi par les albums nommés.

Grand Prix de la Ville d'Angoulême[modifier | modifier le code]

Le grand prix de la ville d'Angoulême a été remis à Lewis Trondheim, le créateur des séries Lapinot et Donjon et cofondateur de la maison d'édition L'Association.

Prix décernés par le grand jury[modifier | modifier le code]

Autres prix du festival[modifier | modifier le code]

Prix décernés en marge du festival[modifier | modifier le code]

  • Le prix Tournesol 2006 a été attribué à l'album collectif Amiante, chronique d'un crime social, paru en septembre 2005 aux éditions Septième choc. Ce prix qui est décerné à l'album le plus sensible aux préoccupations écologiques, à la défense des minorités et à la justice sociale met la lumière sur un travail collectif (Pauline Casters, Juan María Córdoba, Albert Dandrov, Dikeuss, Jean-François Miniac...). Le jury était composé, entre autres, de Manu Larcenet (prix Tournesol 2005), de Jean Solé et de Yann Wehrling, secrétaire national des Verts.
  • Prix de la bande dessinée chrétienne : Les aventures de Loupio, par Jean-François Kieffer, éd. Fleurus, Paris

Déroulement du festival[modifier | modifier le code]

La journée du samedi, traditionnellement très fréquentée, a connu une affluence en forte baisse (-50 %, selon le journal Le Monde) du fait de la neige.
La cérémonie de proclamation du Grand Prix de la Ville d'Angoulême a en revanche connu un grand succès puisqu'une partie du public a été refoulée, faute de place. Et parmi ce public, se trouvaient deux anciens Grands Prix, Martin Veyron et René Pétillon.
Au cours de cette cérémonie, Lewis Trondheim a fait diverses promesses sur un mode humoristique : l'entrée gratuite pour tous, l'obligation pour les dessinateurs présents de passer un test de dessin d'après modèle et pour les scénaristes, de réussir une dictée. Il a ajouté, raillant l'engagement de Michel-Édouard Leclerc dans l'organisation du festival : « nous allons créer un prix qui distingue la plus belle rencontre entre un dessinateur et un scénariste, ce sera le « Prix Carrefour ». Un prix écologique, destiné à remplacer le Prix Tournesol, sera nommé le « Prix Auchan », un prix récompensant les vieux dessinateurs qui n’ont jamais reçu de prix s’intitulera le « Prix Mammouth », enfin un prix récompensant l’auteur qui a eu la chance de vendre plein d’albums alors que sa BD est nulle recevra un « Prix Casino » ». Et enfin : « Il y a derrière ce prix la volonté de me nuire, a ajouté Lewis Trondheim. C’est le début de la fin. Je vais devenir alcoolique, drogué. Je ne sais pas si je dois être content. Je me dis que c’est comme un suppositoire, il faut que cela passe... »

Disposition[modifier | modifier le code]

Le festival a toujours été concentré au Champ-de-Mars, la place la plus importante d'Angoulême, où se situaient les deux plus importantes "bulles" (tentes) du festival. Mais en 2006, le Champ-de-Mars est en travaux d'aménagement. Les lieux du festival, y compris les stands d'éditeurs, ont donc été éclatés dans de nombreux lieux de la ville, offrant au public une impression plus intime, moins gigantesque, mais créant une certaine confusion, certains stands ou certaines expositions se révélant difficiles à trouver.

La bande dessinée pour enfants[modifier | modifier le code]

Souvent accusé de négliger le public enfantin, le festival lui a réservé une place importante en 2006. L'éditeur Dupuis, pour la première fois depuis des années, y a été présent en nombre. Une exposition "Espace Jeunesse" était organisée par le magazine Capsule Cosmique. Enfin, une grande marque de l'agro-alimentaire suisse proposait au jeune public un parcours guidé de la ville d'Angoulême.

La bande dessinée asiatique[modifier | modifier le code]

Le millésime 2006 est marqué par une présence asiatique extrêmement importante et visible : exposition Manga, éditeurs de mangas nombreux, notamment pour défendre les Manhwas - les bandes dessinées coréennes. Un pavillon chinois présente par ailleurs un panorama un peu désordonné de la bande dessinée chinoise, des années 1950 (Lianhuanhua) à 2000 (Manhuas).

Les bandes dessinées alternatives[modifier | modifier le code]

Un nombre exceptionnel de fanzines, y compris non-francophones (États-Unis, Israël) était présent sur le salon. De leur côté, les éditions Cornélius, financièrement modestes mais dont l'influence sur le milieu de la bande dessinée est loin d'être négligeable (quatre albums nommés pour le palmarès 2006 étaient des albums Cornélius), avaient décidé de ne pas participer au festival officiel, mais de prendre part au festival «Off», organisés par les membres du collectif «Littératures Pirates», qui ont préparé un programme d'animations et de débats dédiés à secouer un peu le milieu de la bande dessinée.

Spectacles[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Suites du festival[modifier | modifier le code]

Dans un courrier daté du 15 février 2006, Jean-Marc Thévenet, directeur du festival, se voit notifier une mise à pied « pour faute grave » (grief non détaillé) par Dominique Bréchoteau, président du festival[1],[2].

Le résumé du festival par Didier Pasamonik : Entre Lewis Trondheim qui s’emploie à dégoûter les sponsors (voir notre article à ce sujet), une mise à pied confuse, et le combat des chefs électoral qui se profile, le Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême est en train de vivre un cauchemar.[3]

Affiche[modifier | modifier le code]

L'affiche est réalisée par Georges Wolinski. Elle représente une demoiselle à tête de chat qui tatoue des personnages de bande dessinée sur le dos de l'auteur (Wolinski). Derrière la planche à dessin, on reconnaît des figures d'amis de Wolinski, notamment des auteurs des éditions du Square.

Jury[modifier | modifier le code]

Le jury, sous la présidence de Georges Wolinski, était composé de Stéphane Vacchiani-Marcuzzo, Louis Schweitzer, Marc Lambron, Dominique Poncet, Olin Alexis et Kirsi Kinnunen.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le festival de la BD vire son directeur, par Stéphane Vacchiani, Charente libre, édition du 21 février 2006
  2. Licenciement du directeur du Festival de BD d'Angoulême, par Laure Espieu, Libération, édition du 22 février 2006
  3. (fr) Didier Pasamonik, sur le site ActuaBD, le 2 mars 2006.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Olivier Delcroix, « Angoulême 2006 : un palmarès haut de gamme », Le Figaro,‎

Articles connexes[modifier | modifier le code]