Emmanuel Grégoire

Emmanuel Grégoire
Illustration.
Emmanuel Grégoire en 2018.
Fonctions
Premier adjoint à la maire de Paris[a]
En fonction depuis le
(5 ans, 7 mois et 5 jours)
Élection
Réélection
Maire Anne Hidalgo
Prédécesseur Bruno Julliard
Conseiller de la métropole du Grand Paris
En fonction depuis le
(8 ans, 3 mois et 7 jours)
Élection
Réélection
Président Patrick Ollier
Groupe politique SOC et DVG (président)
Adjoint à la maire de Paris

(4 ans, 5 mois et 19 jours)
Maire Anne Hidalgo
Prédécesseur Maïté Errecart
Successeur Véronique Levieux
Conseiller de Paris
En fonction depuis le
(10 ans et 30 jours)
Élection 30 mars 2014
Réélection 28 juin 2020
Circonscription 12e arrondissement
Maire Anne Hidalgo
Groupe politique SOC-A (2014-2020)
PEC (depuis 2020)
Biographie
Nom de naissance Emmanuel Grégoire
Date de naissance (46 ans)
Lieu de naissance Les Lilas (France)
Nationalité Française
Parti politique PS
Diplômé de IEP de Bordeaux

Emmanuel Grégoire né le aux Lilas (Seine-Saint-Denis), est un homme politique français.

Membre du Parti socialiste (PS), il est depuis le premier adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo, après avoir été successivement son adjoint chargé des ressources humaines, des services publics et de la modernisation de l'administration de 2014 à 2017 puis du budget et de la transformation des politiques publiques de 2017 à 2018.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Né aux Lilas en Seine-Saint-Denis, Emmanuel Grégoire grandit en Charente-Maritime après le divorce de ses parents. Il est alors scolarisé au collège de Jonzac. Il intègre par la suite l'Institut d'études politiques de Bordeaux puis obtient une licence de philosophie. Père de trois enfants, il travaille entre 2008 et 2016 pour une entreprise de conseil médical, B2Ge Conseil[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts dans le 12e arrondissement et chef de cabinet du maire de Paris[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille de tradition communiste, ses deux grands-pères étaient adhérents du Parti communiste français (PCF) et son père permanent du parti, Emmanuel Grégoire se tourne vers la social-démocratie en 2002, séduit par l'intégrité de Lionel Jospin. Il milite dans la section du 12e arrondissement de Paris du Parti socialiste.

Gravissant les échelons de l'appareil socialiste, il devient secrétaire de la section de cet arrondissement, puis se voit en 2008 proposer la direction de la campagne municipale du même 12e arrondissement. Bertrand Delanoë réélu, il intègre le cabinet de Jean-Louis Missika, l'adjoint chargé de l’Innovation, de la recherche et des universités. Repéré par le directeur de cabinet Nicolas Revel, il devient l'année suivante chef de cabinet du maire de Paris jusqu'en 2012[2].

Membre de cabinet du Premier ministre (2012-2014)[modifier | modifier le code]

À la suite de la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle de 2012, Emmanuel Grégoire est recruté à l’Élysée mais atterrit au cabinet du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault[3], d'abord comme chef de cabinet adjoint puis comme chef de cabinet jusqu'en avril 2014.

Adjoint à la maire de Paris (depuis 2014)[modifier | modifier le code]

Après la démission de Jean-Marc Ayrault, Emmanuel Grégoire retourne à la mairie de Paris. Élu dans le 12e arrondissement lors des élections municipales de 2014, il devient adjoint à la maire de Paris chargé des ressources humaines, des services publics et la modernisation de l'administration de 2014 à 2017 puis chargé du budget et de la transformation des politiques publiques de 2017 à 2018.

Le 24 septembre 2018, il succède à Bruno Julliard comme premier adjoint d'Anne Hidalgo[3]. Il est reconduit dans ses fonctions à la suite des élections municipales de 2020 le 3 juillet.

Tête de liste dans le 12e arrondissement aux élections municipales de 2020[modifier | modifier le code]

Catherine Baratti-Elbaz ayant décidé de ne pas se représenter à la mairie du 12e arrondissement, Emmanuel Grégoire est investi tête de liste de l'arrondissement, où il réside depuis plus de 20 ans, pour les élections municipales de 2020[4]. Sa liste ayant fusionné avec la liste EÉLV au second tour remporte l'arrondissement avec 54,97 % des suffrages dans un contexte de forte abstention (61,87 % d'abstention au second tour dans l'arrondissement) liée à la pandémie de Covid-19. À la suite du vote du Conseil de Paris du 3 juillet, il demeure premier adjoint d'Anne Hidalgo. Il laisse donc le siège de maire du 12e arrondissement à Emmanuelle Pierre-Marie, la tête de liste EÉLV[4],[5].

Prises de position[modifier | modifier le code]

En avril 2024, il appelle à la réquisition des logements vacants en zone tendue, souhaitant que les collectivités puissent avoir la capacité de réquisitionner ces habitations afin d’assurer le droit au logement et de faire revenir de la population dans la capitale. L’élu de gauche estime que le droit de réquisitionner des collectivités « devra être complété par une taxation efficace des résidences secondaires dans les zones tendues, rendant les villes plus équitables et accessibles ». Il espère parvenir ainsi à « une meilleure mixité sociale » en « luttant contre la gentrification »[6]. Il propose notamment que les collectivités puissent s’appuyer sur des données de consommation d’eau et d’électricité pour détecter les logements inoccupés ou sous-utilisés.

Le même mois, il s'oppose à la promotion sur des panneaux publicitaires du livre de Marguerite Stern et Dora Moutot, Transmania. Selon lui, l'ouvrage propage un « discours de haine » envers les personnes transgenres, qui « va à l’encontre des valeurs portées par la Ville de Paris ». Dora Moutot dénonce « un acte de censure » après que JCDecaux retire la publicité[7],[8],[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Délégué au budget, à la transformation des politiques publiques et aux relations avec les arrondissements (2018-2020) puis à l’urbanisme, à l’architecture, au Grand Paris et aux relations avec les arrondissements (depuis 2020).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Lucas Biosca, « Paris : qui est Emmanuel Grégoire, bras droit d'Anne Hidalgo et candidat à la mairie du 12e ? », sur CNews, (consulté le ).
  2. Thierry Dupont, « Portrait - Nicolas Revel, la nouvelle « gare de triage » de Matignon », sur Contexte, (consulté le ).
  3. a et b Sébastien Tronche, « Emmanuel Grégoire, capital à la capitale », sur Libération, .
  4. a et b Barthelemy Bolo et Carole Blanchard, « Municipales à Paris : Emmanuel Grégoire candidat dans le 12e arrondissement », sur BFM TV, (consulté le ).
  5. Florian Bouhot, « Pressenti comme premier adjoint d'Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire cède la mairie du 12e arrondissement », sur BFM TV, (consulté le ).
  6. Candice Doussot, Paris : Emmanuel Grégoire appelle à la réquisition des logements vacants en zone tendue, leparisien.fr, 11 avril 2024
  7. Juliette Moreau Alvarez, « "La transphobie est un délit": la mairie de Paris demande le retrait d'une publicité », BFM TV,‎ (lire en ligne)
  8. « Des affiches publicitaires pour un livre « transphobe » retirées des rues de Paris », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Paloma Auzeau, « La mairie de Paris fait retirer des affiches du livre Transmania jugé «transphobe» », sur lefigaro.fr, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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