Eduardo Fernández Rubiño

Eduardo Rubiño
Illustration.
Eduardo Fernández Rubiño en 2020.
Fonctions
Député à l'Assemblée de Madrid
En fonction depuis le
(8 ans, 10 mois et 23 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Madrid
Législature Xe, XIe et XIIe
Groupe politique Podemos (2015-19)
Más Madrid (2019-)
Sénateur aux Cortes Generales

(1 an, 11 mois et 27 jours)
Élection
Circonscription Communauté de Madrid
Législature XIIIe et XIVe
Groupe politique Gauche confédérale
Biographie
Nom de naissance Eduardo Fernández Rubiño
Date de naissance (32 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique Podemos (2014-19)
Más Madrid (2019-)
Diplômé de Université complutense de Madrid

Signature de Eduardo Rubiño

Eduardo Fernández Rubiño, né le à Madrid, est un activiste et homme politique espagnol membre de Podemos puis de Más Madrid.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et études[modifier | modifier le code]

Né à Madrid en 1991, il est le fils de Carlos Fernández Liria, essayiste et professeur de philosophie à l'université complutense de Madrid. Sa mère est factrice[1].

Il étudie la philosophie à l'université complutense de Madrid ; lui restant quatre matières à valider pour obtenir son diplôme lors de son élection comme député en [1]. Il apprécie particulièrement les idées d'Emmanuel Kant.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Militant étudiant[modifier | modifier le code]

Militant pour les droits des personnes LGBT, il milite au sein de mouvements étudiants de la communauté de Madrid. Il participe à la création de la plateforme Juventud sin futuro qui appelle à manifester à Madrid en contre la précarité étudiante[2]. Eduardo Rubiño déclare alors qu'il « appartient à une génération qui est en train de subir les conséquences de la sortie de la crise [de 2008]. Les mesures du gouvernement nous frappent beaucoup, surtout à ceux qui n'ont ni créé ni causé la crise ». Il dénonce le fait « d'être soumis aux va-et-vient de l'économie alors que l'on sauve les coupables de la crise avec de l'argent public »[3].

Après le succès de la manifestation, il participe deux mois plus tard au lancement du mouvement des Indignés, aussi dit Mouvement 15-M[1].

Entrée dans Podemos[modifier | modifier le code]

En , Luis Alegre, professeur de philosophie à l'université complutense, indique alors à Rubiño que Pablo Iglesias, également professeur de philosophie dans cette même faculté, recherche une personne pour conduire et développer les réseaux sociaux du nouveau parti Podemos ; Iglesias ayant l'intention de se présenter comme tête de liste aux élections européennes du . Il choisit de rester dans l'ombre et avoue, après coup, avoir été plus heureux avant de remplir cette mission dans la mesure où toute action ou message politique est critiqué ou discuté[1]. Il devient assesseur en communication numérique de Pablo Iglesias au Parlement européen.

Il intègre le conseil citoyen national de Podemos en suivant lors de la 1re assemblée citoyenne de Podemos puis est désigné responsable des réseaux sociaux[4],[5].

Député à l'Assemblée de Madrid[modifier | modifier le code]

Dans le cadre des élections à l'Assemblée de Madrid du , il figure en 27e position sur la liste présentée par Podemos et conduite par José Manuel López Rodrigo[6]. Le parti remporte 27 mandats sur les 129 sièges en jeu et Rubiño est élu député à l'Assemblée de Madrid, quittant ses fonctions au Parlement européen[7]. Âgé de 23 ans lors de son élection, il est le plus jeune député de l'Assemblée et remplit les fonctions de premier secrétaire du bureau d'âge devant procéder à l'élection du bureau définitif lors de la séance constitutive de la Xe législature. Il choisit de donner la moitié de ses indemnités parlementaires[1].

Lors de la séance constitutive de l'Assemblée, Juan Van-Halen, président du bureau d'âge, lui fait remarquer lors d'une discussion informelle qu'il est « très jeune » et qu'il « verra les problèmes que font les femmes ». Rubiño lui répond « tu t'es trompé. Ce sont les hommes qui me plaisent » et indique que « la visibilité dans les institutions est fondamentale, c'est une fierté de dire que je suis gay parce que cela rebondit sur la société civile et aide à briser des tabous ». Pablo Iglesias lui demande la permission de raconter l'anecdote sur les réseaux sociaux, ce que Rubiño accepte[8],[9].

Comme député, il siège comme vice-président de la commission de l'Éducation et de la Recherche ainsi que comme porte-parole de son groupe à la commission d'enquête sur les possibles irrégularités commises par l'Institut de droit public de l'université Roi Juan Carlos après la révélation de la possible obtention frauduleuse d'un master par la présidente régionale Cristina Cifuentes[10]. Il prend également la parole de débats sur le collectif LGBT et critique que le parti libéral Ciudadanos passe des accords tacites avec le parti d'extrême-droite Vox[11],[12].

Dans le cadre des primaires internes régionales de devant désigner le nouveau secrétaire général et sa direction, Rubiño soutient la candidature de Rita Maestre — proche des postulats défendus par le porte-parole de Podemos au Congrès des députés Íñigo Errejón — et postule en première position sur la liste au conseil citoyen régional, devant Tania Sánchez[13]. La candidature de Ramón Espinar, proche des thèses soutenues par Iglesias, s'impose avec 50,82 % des voix et remporte 27 des 34 places au conseil citoyen[14]. La candidature de Maestre remporte les sept places restantes, Rubiño étant le dixième candidat le mieux élu parmi l'ensemble des candidats[15].

En , dans le cadre de la 2e assemblée citoyenne de Podemos, il se range du côté d'Errejón dans l'affrontement interne qui l'oppose à Iglesias. Rubiño justifie sa position en énonçant qu'il croit que « ce projet offre plus de démocratie, plus de pluralité et plus d'intégration dans Podemos » et refuse la confluence entre Podemos et Izquierda Unida. Il concourt en 11e position sur la liste d'Errejón au conseil citoyen national[16],[17]. Bien qu'Errejón s'incline, Rubiño est élu au conseil citoyen national. Il perd cependant ses attributions[18].

Avec Errejón et Más Madrid[modifier | modifier le code]

En prévision des élections à l'Assemblée de Madrid du et après l'accord politique conclu entre Errejón et Iglesias, le premier est désigné comme candidat de Podemos à la présidence de la communauté de Madrid. Les élections internes placent Rubiño en 11e position sur la liste électorale[19]. En , Errejón décide de s'allier avec la maire de Madrid Manuela Carmena et créer Más Madrid ; Podemos choisissant de présenter sa propre liste électorale. Rubiño suit Errejón et figure en 13e position sur sa liste après avoir critiqué le fait que « Iglesias a choisi d'abandonner l'esprit original du projet »[20]. Après que le parti a remporté 20 mandats sur les 132 en jeu, il se trouve réélu à l'Assemblée de Madrid.

Son nom est ensuite proposé par la formation pour occuper le mandat de sénateur par désignation de l'Assemblée de Madrid qui revient à Más Madrid en raison de son résultat électoral[21],[22]. Il intègre alors le groupe de la Gauche confédérale et exerce les fonctions de porte-parole de son groupe à la commission de l'Éducation et de la Formation professionnelle, à celle de l'Égalité, à celle de la Santé, à celle des Droits de la famille, de l'enfance et de l'adolescence et à celle de la Jeunesse, entre autres.

Défenseur de la loi « trans » présentée par la ministre de l'Égalité Irene Montero qui est bloquée par le PSOE en conseil des ministres, il critique que « les partis politiques sont un reflet de la société et je crois que nous sommes encore loin d'atteindre une égalité pleine des droits et des libertés, pour peu que nous sommes déjà avancés ». Il poursuit en indiquant qu'en politique, « il y a toujours de l'intérêt pour avoir [des personnes LGBTI] dans un endroit complémentaire ou pour décorer un parti, mais pas vraiment pour le diriger »[23].

Il concourt en 14e position sur la liste de Más Madrid lors du scrutin madrilène anticipé du [24]. Le parti emmené par Mónica García remporte 24 mandats et il se trouve réélu. La direction du parti décide sa nomination comme président du groupe parlementaire, spécialement chargé des questions relatives au collectif LGBT, et son remplacement par l'ancien porte-parole parlementaire Pablo Gómez Perpinyà comme sénateur désigné par l'Assemblée[25],[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (es) Gonzalo Suárez, « El político más influyente del que nunca has oído hablar. », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (es) Carmen Moraga, « "Me cuesta tener que compartir espacio con Cifuentes y los culpables de la crisis". », eldiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (es) Carolina Jardim, « La generación 'nini' clama por cambios. », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (es) Fernando García, « Podemos elige a Pablo Iglesias secretario general con el 88% de los votos. », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (es) « Así dirige Podemos a sus hordas en Twitter: gráficos, vídeos, enlaces, frases. », Libre Mercado,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (es) Commission électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones a la Asamblea de Madrid de 2015. », Bulletin officiel de la communauté de Madrid,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (es) Commission électorale centrale, « Proclamación oficial de candidatos electos en las elecciones a la Asamblea de Madrid de 2015. », Bulletin officiel de la communauté de Madrid,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (es) José Luis Romo, « El círculo gay de Podemos. », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (es) Carlota Ramírez, « Eduardo Rubiño: "No se pueden defender los derechos LGTBI de la mano de la ultraderecha" », El Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (es) Elisa Silió, « Podemos denuncia al rector de la Rey Juan Carlos por el hangar. », El País,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (es) Marisa Kohan, « "La línea que separa los insultos homófobos de la agresión física es muy fina". », Público,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (es) Eduardo Loren, « El discurso de un diputado de Podemos contra Ciudadanos que se ha hecho viral. », Huffpost,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. (es) Alejandro López de Miguel, « . », Público,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (es) « Ramón Espinar gana las primarias para liderar Podemos Comunidad de Madrid. », Europapress,‎
  15. (es) « La candidatura de Rita Maestre sólo coloca a 7 de los 34 miembros del Consejo de Podemos Comunidad de Madrid. », Europapress,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (es) Alberto Lardiés, « Rubiño, 'community manager' de Podemos: "Gente del equipo de Iglesias quiere pasar el rodillo". », El Español,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (es) Ana Cabanillas, « Actores, sexólogas, economistas y escritores: la lista 'transversal' de Errejón para Vistalegre. », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (es) EFE, « Así es la nueva dirección de Podemos, de mayoría 'pablista'. », 20 minutos,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. (es) Europapress, « Las bases de Podemos eligen a Clara Serra como número dos de Errejón en lugar de Tania Sánchez. », eldiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. (es) Eduardo Loren, « Estos son los 30 nombres elegidos por Íñigo Errejón para la lista de Más Madrid en las elecciones autonómicas. », Huffpost,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. (es) Paula Díaz, « Eduardo Fernández Rubiño será el senador de Más Madrid. », Madrid Diario,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. (es) Íñigo Zulet, « Rubiño, el senador gay de Errejón: "Se puede ser LGTBI y de derechas, pero no pactar con Vox". », El Español,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. (es) Antonio Ruiz Valdivia, « ¿Hay LGTBIfobia en la política? », El Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. (es) « Perpinyà, número 2 en la lista de Más Madrid que encabeza Mónica García y que incluye a Rubiño, EQUO y Tania Sánchez. », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. (es) « El pozuelero Pablo Gómez Perpinyà deja la portavocía de Más Madrid en la Asamblea de Madrid y pasa con una gran ilusión y confianza a ser senador por designación autonómica. », El Correo de Pozuelos,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. (es) Rocío Ruiz et Pablo Gómez, « Más Madrid: tres mujeres harán oposición a Sol. », La Razón,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Fiche sur le site de l'Assemblée de Madrid : Xe et XIe législatures.
  • Fiche sur le site du Sénat : XIIIe et XIVe législatures.